«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 9» : 𝗋𝖾̂𝗏𝖾 𝗂𝗇𝖼𝗈𝗇𝗍𝗋𝗈̂𝗅𝖾́

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Ça fait combien de temps ? Depuis combien de jours je n'ai pas rêvé ? Cette sensation de flotter sur un liquide et d'avoir le souffle coupé est tellement désagréable... je veux quitter cet endroit, n'y a-t-il pas une sortie ? Est-ce qu'il y a quelqu'un au loin qui pourrait m'aider ? Où suis-je?

Le liquide me submerge, j'ai extrêmement peur, je me sens si faible. Qu'est-ce qui est en train de se passer ? Je ne sens plus mon corps. Je veux bouger le doigt, mais je n'y arrive pas, j'ai la sensation qu'il a disparu. Ça me terrifie. Je veux avoir le contrôle de ma personne.

Je baisse le regard pour voir et comprendre. Il est encore là mais je n'arrive même plus à le bouger. Il est complètement bloqué !

Je ferme les yeux, je suis en train de me noyer ? L'eau vient s'infiltrer dans ma bouche jusqu'en travers de ma gorge. J'ouvre complètement les yeux, je regarde dans tous les sens, la peur vient engloutir tout mon être jusqu'à submerger mon âme.

Quelque chose de foncer et légèrement vert m'entourait, puis, au fur et à mesure que je descendais. Il s'est en allé vers le haut. Je me retrouve donc comme mort, à couler tout en lenteur dans le vide.

C'est les pleurs de deux personnes qui me viennent à l'oreille, je tourne ma tête vers la droite. Un homme et une femme sont de dos, ils sanglotent à chaudes larmes. Qu'est-ce qui leur est arrivé ? Pourquoi sont-ils dans cet état si terrifiant ?! Ils sont où exactement ? Un... cimetière !?

Une force invisible me submerge beaucoup plus bas, et au-dessus de moi, en plissant les yeux je peux distinguer un bébé ! Il vient de naître, il a les yeux fermés et sa main tient un doigt plutôt masculin. Peut-être est-ce celui de son père.

Ce sont les mêmes personnes qui avaient pleuré ! En tout cas, le père a l'air vraiment heureux. Pour la mère, elle a l'air très fatiguée mais ses yeux pétillent tellement que je croirais qu'ils brillent. Une ambiance tellement chaleureuse doit s'être installée là-bas.

Je coule un peu plus, et là je vois... une fille. Sa couleur de cheveux est la même que celle de T/p, sa mère l'appelle T/s. Mais oui ! C'est elle ! Par contre... elle ne sourit pas comme elle le fait avec moi. Elle boude ?

— Je veux, c'est que je veux ! Elle s'écrit en tapant du pied.

Ah je vois... une enfant pourrie gâtée.

— T/s. Tu ne peux pas utiliser ton alter comme bon te semble ! Dit sa mère, les mains sur ses hanches. 

Elle la réprimande.

— Mais je veux moi ! Répète la fille aux habits bien soignés.

— Utiliser ton alter n'est pas légal dehors. Dit son père, qui a l'air de perdre patience.

T/p tient tête, elle est très têtue. Je ne la pensais pas du tout comme ça, en même temps, je ne la connais pas vraiment pour en juger... c'est quoi son "alter" ? Il semble assez spécial.

Après l'avoir vu gonfler ses joues le visage mécontent, je coule encore une fois un peu plus, et malheureusement je n'ai pas pu voir la suite.

C'est alors qu'une vision horrifique s'offre à moi, je me sens trembler. T/p est là, le regard fou. 

Dans le grand tableau cauchemardesque se trouve le garçon au premier plan, courbé sur lui-même au sol, il est complètement recouvert de sang ! 

T/p commence à rire légèrement, puis porte ses doigts devant ses yeux sans se cacher la scène. Elle perd le sourire, et les larmes viennent décorées ses joues.

Elle a quel âge ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi ? Comment ? Ce pauvre garçon a-t-il survécu ?

— M...mais...qu'est-ce que... je l'entends bredouiller à elle-même.

Elle devait être en sixième année, non ? Ou peut-être moins, vu son uniforme, elle est au collège. Ma tête commence à me faire terriblement mal, et je me fais rejeter vers la surface. J'ai pu respirer une bonne bouffée d'air froide.

Au même moment, je me réveille en sursaut de mon lit. Mon réveil est en train de sonner peut-être pour la énième fois, je passe mes doigts dans mes cheveux, je suis encore déboussolé par ce que j'ai pu voir.

— Hmm... Grogne une voix proche de moi.

Hein ? Qui ?

Je baisse le regard, oh my God ! T/p tient fermement mes hanches, sa tête est nichée contre ma peau en sueur. Je peux sentir son souffle doux en-dessous de mon t-shirt blanc. Son nez froid est contre ma peau, et sa bouche aussi.

Je commence à trembler tout en rougissant, reprends-toi Midoriya. Je suis peut-être avec une folle. Mais une partie de moi refuse de le croire, il y a sûrement une explication pour tout ce raffut.

Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant