Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ

«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 21» : 𝗅𝖺 𝗉𝗅𝗎𝗂𝖾

Point de vue T/p :

Cette nuit après ma rentrée, j'ai fait un cauchemar. C'était horrible, parce que je ne faisais que revoir le visage de mes parents en train de me renier. J'avais aperçu mon ami se tordant de douleur par ma faute.

— Akitto ! Je… je suis désolée !! Pardon !!! J'ai crié, désemparée.

Mais après son hospitalisation, il ne m'a plus jamais adressé la parole. Pas une seule fois.

Tout cela est la faute de mon Alter, à cause de lui et de ma colère lors de notre dispute, j'ai perdu un précieux ami, sa famille lui avait interdit de m'adresser la moindre parole. Mes parents ont été recouverts de honte et d'insultes de tout leur entourage. Notre seuil de porte était toujours recouvert de déchets, mes parents ne faisaient que se contenter de ne rien dire et de tout nettoyer.

Après cet accident, je me suis enfermée. J'ai détesté la vie plus que quiconque, j'ai renié la joie de vivre et le bonheur que ça pouvait me procurer.

Je me rappelle encore de cet accident, lorsque je l'ai blessé avec mon Alter. C'était à la fin des cours, on se chargeait toujours de nettoyer la classe après que tout le monde soit parti. On a eu un quiproquo, je ne sais plus pour quelle raison. Ce que je sais, c'est que ça avait l'air très grave.

Et puis je m'étais fâchée, j'ai jeté le balai qui était entre mes mains et je l'ai regardé d'un regard noir. À ce moment, j'ai souhaité quelque chose d'horrible…

Crève.

Tout d'un coup, du sang commençait à couler de son corps.

— T/p ? Qu'est-ce que...?

Après ses mots, il est tombé au sol. J'étais devenue folle, je ne savais plus quoi faire. Mon nez a commencé à saigner lorsque je m'étais penchée vers lui, pour vérifier s'il était encore là. J'ai alors souhaité de toutes mes forces qu'il ne meurt pas, et voyant que ça ne servait à rien, j'ai jailli tremblante de la classe pour appeler de l'aide.

C'était un rêve vraiment mauvais, ça doit être en échange de mon vœu, celui de rester dans la même école que Izuku jusqu'à ce que notre contrat soit rompu. Parce que je ne me suis pas inscrit légalement, si je n'ai pas de problème après ça, mon Alter orignal m'appartient donc de nouveau. Car en étant gardienne, il avait disparu, j'ai déjà souhaité que tout le monde me voit sans que je n'ai à les toucher, en vain.

— T/p ? Cette voix est celle de Izuku, je sens qu'il me secoue légèrement. Sûrement pour me réveiller de toutes ces pensées obscures.

J'ouvre légèrement les yeux, je vois tout flou. Est-ce que je pleure ? Ça fait si longtemps que je n'avais pas sentie de l'eau rouler sur mes joues, cette eau qui vient de ma profonde tristesse rentre doucement dans mon oreille, ce qui me fait frémir. J'ai le goût du sel entre mes lèvres, c'est vrai que les larmes sont salées comme la mer.

— T/p ?! Répète la voix de mon protégé, il me secoue plus fort sans pour autant me faire mal.

J'ouvre complètement les yeux, et je me lève brusquement, en tremblant j'essuie l'eau de mes yeux. Je tourne la tête sur le côté pour le voir, son visage me dit qu'il est inquiet. Il ne le faut pas, Izuku s'il te plaît, ne sois pas inquiet pour moi.

Je porte ma main sur sa joue imprégnée de plusieurs tâches de rousseurs, j'essaie de lui offrir un sourire réconfortant.

— Bien dormi ? Je demande la voix étouffée.

— Ou… oui, et toi ? Il me demande à son tour les joues légèrement rouges en regardant vers le bas.

— J'ai fait un cauchemar. Il lève rapidement la tête les yeux écarquillés, je ris légèrement. Mais ne t'inquiète pas, ce n'est rien du tout !