«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 28» : 𝗂𝗇𝗌𝗍𝗂𝗇𝖼𝗍

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Point de vue Katsuki :

Le temps devient de plus en plus froid et humide chez moi, ma mère ne me laisse plus sortir à cause de la pluie qui tombe de plus en plus comme aujourd'hui. Et tout ça, c'est la faute de ce vilain. Moi je dis All might va le battre vite fait bien fait ! Même contre dix vilains, il peut gagner haut la main !

Mais à la télé, ils ont dit que c'est Endeavor qui est en train de se charger de cette affaire. Il est fort, mais quand même, All might est mille fois mieux que sa sale tronche de pancake !

J'en ai marre, on est le week-end, dimanche plus précisément, et je m'ennuie. Ma mère m'a donné une bonne fessée à cause du parapluie perdu. Du coup, plus le droit de sortir parce que je n'ai plus de quoi me protéger, c'est con.

Assis sur ma chaise de bureau, devant mes devoirs, je n'arrive plus à me concentrer. Je pense à Deku et Clochette, depuis qu'elle a débarqué comme une fleur, Deku semble plus heureux. Je grince des dents, et serre les mains tout en tremblant.

L'été approche, ça fait deux mois que ça dure. Bientôt on est juin, et si cette pluie n'arrête pas de tomber. Nos vacances vont être fichues. On peut donc dire adieu au festival et aux feux d'artifices, moi j'aime bien ça, les feux d'artifices. Ça fait BOUM !!!

Ah mince, j'ai utilisé mon Alter sans le faire exprès. J'ai explosé mon crayon, heureusement que mes cahiers n'ont rien.

— Katsuki !! Crie ma mère me faisant sursauter.

— Quoi ?!

— N'explose pas tout ou je t'explose !!!

— Mitsuki... C'est encore un enfant... j'entends mon père lui rappeler d'une voix douce.

Je souffle faisant abstraction de la "discussion" qui s'est installée entre eux, et je termine mes devoirs. Moi, un enfant ? Non merci, je suis bien plus grand que vous tous.

Franchement, les examens du premier trimestre vont être trop fastoches ! Je suis sûr que Deku et Clochette vont avoir une mauvaise note, je ne les aime pas ces deux-là. On dirait un couple de vieux, ça me donne envie de gerber.

Toujours là pour l'un et pour l'autre, gnagnagna. Et puis quoi encore ? Ma mère c'est la reine des neiges ? Et mon père c'est qui ? Barbie ?

Ma tête cogne sur mon bureau faisant un grand bruit, ça m'énerve ! Pourquoi on est dans la même classe sérieux ?!

Demain, je vais lui faire la misère.

C'est ce que je me dis tout le temps, mais sans raison rationnelle. Quand je me retrouve devant lui et cette fille, je n'ose plus rien.

Clochette me file les jetons, elle est toujours aussi tête en l'air et complètement zinzin. Mais j'ai l'impression que si je me rapproche beaucoup trop, je vais très rapidement devenir un cadavre.

J'ai un cerveau, alors autant l'utiliser ! Je ne peux pas prendre de risque.

Deku fait partie d'un groupe vraiment chelou, il y a Ren, un sans-alter comme lui. Il est bizarre de regarder tout le monde de travers. En plus de cette Todu, qui ressemble à Clochette, elle est toujours dans les nuages. Vu son alter, c'est un peu normal. Franchement, c'est nul de créer de la brume.

En plus cette fille rentre toujours seule chez elle, et dans une direction complètement différente des autres. Elle aussi, elle est louche.

Il faut avouer que l'alter de Clochette est stylé, mais je refuse de me dire que le mien n'est rien face au sien ! Mais peut-être qu'elle ment, et qu'elle aussi est sans-alter. Ouais, c'est peut-être ça.

Exaucer ses vœux, et puis quoi encore ? C'est pas le génie de la lampe et je ne suis pas Shiki ! Non, je ne lui ressemble absolument pas !

À l'heure du bentô, je vais manger avec mes potes. Je regarde le petit groupe de Deku d'un œil mauvais, ils s'amusent bien. Enfin, pour Ren, ce n'est pas vraiment ça. Il est chelou ce type, je sais que je n'arrête pas de me le répéter, mais il n'est vraiment pas net !

Il est grincheux au même niveau que Endevaor et sa tête de cochon, il sourit pour de faux. Non mais, ça se voit à mille kilomètres ! Même les martiens peuvent le remarquer, tiens !

— Hey, Bakugo, tu manges pas ?

— Fiche-moi la paix. Je réponds d'un ton sec.

Je me lève du banc un peu humide, je ferme la boîte où se trouve mon déjeuner. Puis, je me dirige vers ma classe pour la ranger. Arrivé devant la porte coulissante, je vois une grande silhouette derrière. Alors je m'arrête nette.

— Jun ! Crie une voix masculine.

Hein ? C'est qui déjà ? Ah oui c'est le prénom de ma prof.

Hein ? Mais pourquoi un homme crie le prénom de ma prof ?!

Hein ? Mais pourquoi je ne rentre pas pour voir ?

J'ouvre la porte d'un coup, mes pupilles se dilatent. Je suis estomaqué, passez moi de l'eau de javel tout de suite, je veux me purifier les yeux.

— Ba…Bakugo-kun ?! S'exclame ma prof surprise après avoir terminé de bisouter monsieur Kyo, le prof d'en face.

— Dégueulasse.

C'est le seul mot qui sort de ma bouche, je vais finalement retourner à la récré. Je sors de la salle le bentô toujours entre mes mains, tellement fut ma surprise que je me cogne contre quelqu'un.

— Qu'est-ce que tu me veux le sans-alter ?!

— Je m'appelle Ren. Il me répond, confiant, ce bougre.

— Prends pas confiance en toi le raté, traîner avec Clochette t'as laissé croire que tout t'es permis ?!

— Elle s'appelle T/p…

Ah oui c'est vrai, ça m'est complètement sorti de la tête.

— Ouais. Je dis en le regardant de haut avant de passer à côté de lui.

Je m'arrête prêt de son oreille, et je lui chuchote les sourcils froncés :

— Je ne sais pas qu'est-ce que tu mijotes, mais fais gaffe le sans-alter.

— Je m'appelle…!

— Ouais ouais ! Allez, ciao !

Pas le temps, je sors dans la cour et je termine de manger en écoutant à moitié ce que me disent mes abrutis de potes. De temps en temps, je mets ma main dans ma poche pour vérifier que mon objet précieux est toujours là.

En rentrant de l'école, c'est la même routine. Les examens sont annoncés pour ce lundi, autant tout réviser cette semaine ou pas. De toute façon, je sais que je vais y arriver. Un jour je vais détrôner All might, et montrer à tout le monde que c'est moi le plus fort !

J'ai beau être un gosse, j'ai l'impression que quelque chose de dangereux est en train de se former. Quelque chose à changer, et ce, depuis l'arrivée de T/p. 

Je ne peux que rester les bras croisés et ne rien faire. Je trouverai ce que mijote Ren, et d'où sort T/p. Je vais le faire, et avant le festival d'été.

Ça serait scandaleux si un gosse de primaire est lié avec le vilain de la pluie, mais ce n'est que mon instinct qui me le dit. Rien n'est sûr, rien n'est confirmé.

Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant