Point de vue Shoto :
— Tu es rétabli, mon garçon, dit le docteur en fermant sa mallette. Tu peux sortir jouer avec tes amis maintenant.
Mais c'est impossible, puisque je n'en ai pas.
— Si tu te sens mal, dis-le à tes parents, d'accord ?
Ils ne sont pas là, maman est partie et papa est toujours occupé.
Je hoche la tête avant de regarder mes bras posés sur la couverture de mon lit, le docteur se lève puis regarde par la fenêtre de ma chambre.
— Les temps deviennent de plus en plus frais en ce moment, porte une écharpe si tu sors. Je suis sûr que ton père va boucler cette affaire vite fait bien fait, et on aura le droit au festival comme les années précédentes.
D'un côté, il m'aide à tenir le fil d'actualités ce docteur random. Mais de l'autre, ma tête en a marre de l'entendre jacasser sans arrêt. Il ne faut pas gaspiller sa salive monsieur, va-t-en comme ça je peux retrouver le silence que j'aime tant.
Je n'ai jamais participé aux festivals, et ce n'est pas maintenant que ça va changer, ça ne me fait ni chaud ni froid. Cette expression me fait penser à mes alters, je l'ai lu quelque part dans un livre.
Il se lève après avoir replacé ses lunettes sur l'arrêt de son nez, et c'est le claquement de la porte de ma chambre que j'entends avant de me lever de mon lit comme piquer au vif par une aiguille.
Je pose mes mains sur le bord de ma fenêtre, c'est froid mais je n'y prête pas plus attention. Je ne vois que le grand jardin de notre maison, il y a ce grand arbre aux pétales de cerisiers blanc comme la neige. Dans mes souvenirs les plus vagues, maman y affectionnait un grand amour. Au pied du cerisier, plusieurs de ses pétales sont au sol mouillées par la pluie.
En tout cas, il n'y a aucun moyen pour sortir. Peut-être serait-il plus judicieux de faire autrement ? Sûrement.
Mais va savoir, comment faire pour les revoir de nouveau ?
Quand j'y repense, c'était un peu bête de m'enfuir comme ça en courant. Je n'ai pas arrêté de me demander… et si, je m'étais arrêté ? Et si, je lui avais parlé à cette fille ?
Mais ce qui atise encore plus ma curiosité, c'est le fait qu'elle m'ai poursuivie. De loin, elle ressemble à toutes ces filles qu'on voit dans la rue sans y prêter attention. Et si, elle est différente des autres ?
Je ne peux pas me permettre de continuer à rêver comme ça, il faut faire quelque chose. Demain, c'est mardi, et je retourne en cours. Connaissant le trajet du retour seul, je n'ai pas besoin de chauffeur… si ?
Mais je pense que mon père refusera tout offre, et encore plus depuis que je suis sorti sans autorisation. Quelle poisse, dans ces moments-là, j'aimerais tellement avoir l'alter de la manipulation ou même de la téléportation, tiens ! C'est bien ça.
Tant pis, je vais devoir convaincre mon chauffeur. Et s'il refuse ? Argh, je ne sais pas quoi faire. Ça sert à quoi d'avoir des neurones si je ne les utilise pas ? Réfléchis, Shoto, réfléchis.
Je déteste cette phrase «il y a toujours des solutions aux problèmes», si c'est vraiment vrai, pourquoi mon père est encore là au juste ? Mais bien évidemment, c'est du baratin d'un des plus grands baratineurs. De toute façon, ce sont tous des menteurs. Mais d'un côté, je veux y croire, l'espoir nêttra peut-être d'une façon ou d'une autre.
À l'heure du déjeuner, c'est seul que je mange mon repas. Ils sont tous occupés, ils ont bien mieux à faire. Prendre le repas avec l'arme ultime d'Endeavor, c'est vrai que ça tue. Excusez-moi d'être née, c'est vrai quoi, j'aurai très bien pu mourir dans le ventre de ma mère.
— S'il vous plaît ! Me voilà maintenant en train de supplier mon chauffeur, mes poings sont fermés et mes pieds sont fixés comme des clous sur le sol en béton.
— Je le répète, je ne peux pas monsieur Shoto. Endeavor ne l-
— Mais il a accepté ! Me voilà qui ment, ça me dégoûte, je fais comme ces hypocrites maintenant.
Heureusement que ce chauffeur est naïf, ce n'est pas comme l'autre qui répète sans cesse «KEH». D'ailleurs, normalement, c'est lui qui vient toujours me chercher à la fin de mes cours. Peut-être que mon géniteur a eu besoin de lui à la dernière minute, finalement, la chance est de mon côté.
— Je vois… Dit-il finalement, il y a cru !
Il rentre dans la voiture, puis s'en va, me laissant seul sur le trottoir. Je serre un peu plus les bretelles de mon sac noir, ça fait un peu bizarre. Je souffle un bon coup, puis je marche lentement.
Je m'arrête au trottoir où je l'ai vue tomber avec le garçon aux cheveux verts, et je laisse mon dos s'appuyer sur le poteau le plus proche. Je compresse un peu plus ma prise, et j'attends là patiemment.
Mon cœur bat à la chamade.
— J'ai hâte de revoir le film avec toi alors ! C'est la voix d'une petite fille, celle-ci me dit quelque chose.
Je me redresse rapidement, je mords mes joues de l'intérieur.
— Hey ! Le garçon aux cheveux colorés !
Je lève rapidement la tête, ils sont là. La fille à la robe un peu plus blanche que la dernière fois et ses lacets défaits. Il y a aussi le garçon aux cheveux verts ébouriffés, il a plein de taches de rousseur sur les joues.
Ils s'arrêtent instantanément lorsqu'ils me voient, je déglutis par anxiété.
— L… le garçon aux cheveux colorés. Répète la fille comme émerveillée.
L'emprise de mes mains sur les bretelles de mon sac s'intensifie, je tremble légèrement. J'ai oublié de prendre mon écharpe, ça doit être ça. Cette sensation est étrange, une grande force s'émane d'elle, sans savoir comment, je la respecte déjà.
Je dois faire quoi au juste ?
— Dis… Continue la fille à la robe blanche en se rapprochant tout doucement.
Je recule d'un pas puis je ferme les yeux sans savoir pourquoi, mais je sens quelque chose de chaud prendre délicatement mes mains. Alors j'ouvre les paupières petit à petit, son contact me réchauffe et je ne tremble plus.
— Tu veux venir regarder un film de super-héros avec nous ?
Mais, pourquoi elle me propose ça ?
Je ne connais même pas son nom.— Comment tu t'appelles ? Me demande la même personne en souriant. Moi c'est T/p ! Tu peux me surnommer T/s si tu veux !
T/p… Ça lui va parfaitement bien !
— M… moi, c'est Shoto. Je murmure plutôt timide.
— Ouaaaah ! C'est trop beau ! Elle s'exclame comme fascinée.
Elle recule et pose un bras autour de l'épaule de son ami aux cheveux verts, il tremble de tout son long avant de baisser la tête. Son visage est tout rouge, il a de la fièvre ?
— Et lui, c'est Midoriya Izuku ! C'est mon meilleur ami pour la vie !
Midoriya… Pourquoi ça me dit quelque chose ?
Ça se trouve, c'est juste le fait que midori en japonais veut dire vert, et que ça va avec la couleur de ses pupilles et de ses cheveux ?
Oui voilà c'est ça, je me suis juste fait de fausses idées.
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Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ
Fanfiction𝐓𝐎𝐌𝐄 𝐈 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮 × 𝐫𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫𝐟𝐞𝐦𝐚𝐥𝐞 •☆• Dans un monde où 80% de la population possède un super-pouvoir appelé alter, les héros font partie de la vie quotidienne, et les super-vilains aussi ! Face à eux se dresse All might, le plus pui...