Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ

«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 6» : 𝖽𝖺𝗇𝗌𝖾 𝗌𝗎𝗋 𝗅𝖺 𝗉𝗅𝖺𝗀𝖾

Alors que je reprends mon souffle, je relève la tête pour mieux contempler le paysage, me redonnant un sourire. Soudain, je sens ce vent familier, doux et légèrement frais.

Je l'ai déjà ressenti, quand j'avais attrapé une grippe étant enfant. Ce n'est pas du vent, mais on dirait le souffle de quelqu'un. Quand je me sentais très mal, elle venait me caresser le visage comme pour me rassurer. Alors, je fermais les yeux, et je m'endormais.

Je peux le reconnaître parmi mille, je tourne mon visage. Cherchant désespérément qui ça peut être, mon ange gardien ? C'est vrai que je suis pas mal stressé pour le tournois. Serait-il venu pour me rassurer ? Mon sourire s'élargit.

Je tends la main, pour toucher quelque chose que je ne vois pas. Je ferme mon poing, rien. J'aimerais tellement qu'il se montre à moi.

Je souffle, mon poing est dans l'endroit où se trouve mon cœur, je serre mon t-shirt à cet endroit. Je m'avance dans la direction inverse pour continuer mon entraînement, mais une force invisible me pousse et je tombe en arrière.

— Aïe ! S'écrie une voix féminine.

Oh non ! J'ai cogné une fille ! Je me relève rapidement pour m'excuser, mais à sa vue, je me stop net.

Ses cheveux sont transparents, je peux les voir mais je peux aussi voir le paysage derrière elle, on dirait qu'ils sont dans l'eau. Elle a une robe légère blanche, qui est collée à son corps, comme si elle faisait partie d'elle, et ses pieds sont nus.

Elle me regarde, puis baisse la tête et serre les poings. Je rougis et lève la tête tout en lui disant peu sûr de moi, mes mains sont vers l'avant :

— D... désolé !

— Toujours aussi maladroit Izuku.

Comment connaît-elle mon prénom ? Et pourquoi elle m'a appelé par celui-ci ? Elle me connaît ? Qui est-ce ?

Mon visage reprend du sérieux, et je la regarde sans comprendre les sourcils froncés. Elle me regarde et me sourit familièrement. Elle se lève, puis... Flotte ? C'est son alter ?

Elle s'avance vers moi, et me prend les deux mains sans s'arrêter de sourire.

— Tu fais enfin ma connaissance Izuku. Dit-elle.

— Qui...qui es-tu ? Je lui demande, je me sens déconcerté.

— Je suis T/p. Ta gardienne de toujours !

Mon ange gardien ! Je peux parier que mes yeux brillent en cet instant, et elle aussi. Elle ouvre la bouche, montrant ses dents, son sourire est contagieux car je me mets à faire de même. Elle serre ses mains contre les miennes, et nos doigts s'entremêlent.

— Je ne savais pas quand nous devions nous voir enfin. Me dit-elle en baissant le regard.

Je ne sais pas quoi dire, mon regard se concentre sur ses yeux, ses cheveux, ses lèvres. Que devrais-je dire au juste, que je croyais que c'était un homme ? Que c'était All might ? Que je me sens tout à coup paniqué ?

Ma bouche est à présent entrouverte par la surprise, ses pupilles se plantent de nouveau dans les miennes.

— Izuku, m'accordes-tu cette danse ?

Je rougis de plus belle, je ne sais absolument pas danser.

— M...mais j...

— Je sais, tu ne sais pas danser. Mais suis juste mes pas, tu vas voir.

— D'accord. Je réponds peu assuré.

On commence à danser sur la plage et sur le sable en or, elle me fait tourner sur moi-même puis me fait venir vers elle, souvent c'est elle qui tourne, parfois c'est nous deux. Ses pieds nus tiennent un rythme assez rapide, j'essaie de m'adapter à ses pas. À la fin, elle lève sa main droite qui tient ma main gauche. Elle est essoufflée, tout comme moi.

— Merci Izuku. Me dit-elle en regardant droit devant elle, je l'entends respirer bruyamment.

— De rien, mais pourquoi ? Je réponds en respirant comme elle, fatigué.

— Je ne sais pas.

Elle est assez étrange, elle finit par lâcher ma main et de se courber tenant ses genoux, puis elle s'étire les bras en l'air. La fille étrange se remet droite, cette fois, les mains derrière son dos.

— Tu veux sûrement des explications non ? Me dit-elle en me regardant de nouveau, le visage rayonnant.

Je la contemple, puis je baisse légèrement la tête sans la quitter des yeux, les lèvres étirées sans pour autant afficher un sourire. C'est un signe d'affirmation.