Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ

«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 25» : 𝗆𝗈𝗇 𝖺𝗆𝗈𝗎𝗋

Point de vue T/p :

— Mon amour...

À qui appartient cette douce voix ? Suis-je encore dans mes songes ?
Une chaleur m'enveloppe, ce sont celles de bras qui me portent avec délicatesse.

— Mon amour... tu es enfin là, on t'attendait.

Je sens une main caresser tendrement ma joue, j'ouvre la bouche mais aucun son ne sort de celle-ci. D'ailleurs, je ne distingue pas très bien son visage. Ses cheveux sont courts, je peux entrevoir son long sourire. C'est tout, l'endroit et ce qui se passe ne me parviennent pas.

— T/s... Mon amour, viens voir maman !

Je suis debout, tenue par deux grandes mains dans le couloir de ma première maison. Ma mère est devant moi, elle m'attend au bout du chemin. Je me précipite aussitôt vers elle, j'ai froid, je veux ressentir de nouveau ta chaleur maman. Tu me manques tant !

Mes pieds n'obéissent pas à mon souhait, ils sont lourds et refusent de continuer. Je tombe donc lourdement au sol, aussitôt les grandes mains qui m'avaient tenues plus tôt me rattrapent, il a la même couleur de cheveux que les miens, cet homme est mon père. Ses pupilles sont dilatées, on dirait qu'il a eu peur pour moi, mais aussitôt cette expression se change en quelque chose de plus doux, ses yeux pourraient bien pleurer de bonheur.

Malgré moi, je suis emportée dans un autre souvenir.

— T/s, mon amour, fais ah !

Une cuillère se dirige vers ma bouche, elle se rapproche. J'ouvre les lèvres, elle rentre et j'ai pu manger ce goût exquis.

— Bravo !

Bizarrement, les félicitations de maman me réchauffent de nouveau le cœur. Elle essuie mes joues légèrement sales, puis m'offre un doux baiser sur mon nez. Je suis vraiment heureuse, maman.

— Son alter est vraiment dangereux.

C'est la voix de mon père, elle est dure et froide. Ils sont dans une autre pièce, je ne distingue que leur voix et leur ombre derrière la porte de leur chambre. Je voulais leur dire bonne nuit, mais me voilà à écouter en secret leur conviction.

— Je t'avais dit de ne pas aller voir ce marabout ! Il aurait été mieux si elle était restée sans Alter ! De toute façon, ça ne change rien...

C'est la voix de ma mère, je me souviens qu'elle s'était mise en colère et qu'elle avait parlé d'une autre voix.

Ce marabout ?

— Et qu'on se moque d'elle c'est ça ? Arrête un peu tes bêtises madame, je sais ce qui est mieux pour notre fille. Un sans-alter c'est très mal pris. Tant pis, nous allons l'empêcher de l'utiliser.

Je tends ma main, mais un autre souvenir surgit, cette fois, ma mère me tient fermement la main. Je tremble beaucoup, qu'est-ce qui se passe ?

— Reste avec nous...T/s...reste avec nous ! Ouvre les yeux T/s ! Mon amour... regarde moi ! T/s ! Regarde moi ! Hey ! Pitié...

Mes yeux se sont fermés sans mon consentement, et aussitôt une froideur sans pareil enveloppa mon corps. Ils s'ouvrirent instantanément et une lumière blanche enveloppa son beau visage.

— T/p !!!

Sa voix se brise dans le silence, je me souviens que le même jour, j'étais dans le salon avec ma mère. Lorsqu'on avait appris la mort de l'héroïne qui m'avait protégée, sur mon canapé, j'avais fait le souhait de servir le plus grand des héros.

Maman. Désolée. Il est temps pour moi de rejoindre mon protégé, je dois être sa gardienne. C'est mon souhait, après tous les péchés que j'ai commis, et tout le mal que j'ai fait à autrui, et surtout à papa, je sais combien il a souffert à cause de moi, je suis désolée.