Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳ

«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 32» : 𝗅'𝖺𝗅𝗅𝗂𝖾𝗋

Point de vue extérieur :

— Le vilain de la pluie a encore frappé en ce mois de juin, ses réparations sont étranges et reste encore un mystère. Voici une théorie plausible : il aurait un allié pour l'aider à se déplacer. Malheureusement, tout est encore inconnu pour le public. Le héros numéro deux, Endeavor, est toujours sur l'enquête. Mais est-ce que le héros enflammé en viendra à bout du vilain de la pluie ? Plusieurs en doutent fortement, notamment pour l'avantage d'alter du vilain. On p-

La grande télé s'éteint et laisse place au noir sur l'écran et le reflet de Endeavor sur son canapé, le visage furieusement crispé. Comme d'habitude.

Même s'il avait réussi à arrêter le gang, leur chef rôde encore dans leur ville. Et ça, ça le frustre et le met dans une colère noir.

Mais le héros a un lien que les médias n'ont pas réussi à trouver. À chaque mois, le vilain fait tomber sa pluie tous les matins mais pas tous les jours. Ça s'arrête souvent après l'heure du déjeuner, mais il n'en sait pas plus. En week-end la pluie tombe très rarement, la seule fois fût lorsqu'il a arrêté le gang. Depuis, il ne s'est rien passé.

D'ailleurs, il n'a sûrement pas d'allié. Son alter de temps l'aide amplement, comme créer de la brume pour semer les héros. C'est une affaire très délicate, et il compte la régler quoi qu'il arrive.

Mais le problème reste son manque de preuves et d'indices, aucun appuie sur lequel il doit se fier. Il doit trouver la solution, mais comment ?

Sa pluie tombe dans toute la ville, c'est-à-dire qu'il doit être quelque part ici. Au moment où il fait tomber sa pluie, impossible de le retrouver. Quand celle-ci ne tombe pas, c'est souvent très proche de l'heure où son fils rentre à la maison et même quelque temps avant.

Son fils... D'ailleurs celui-ci s'entraîne encore moins depuis sa première fugue. Il rentre toujours très tard, Endeavor ne lui prête plus beaucoup d'attention à cause de l'enquête qui est en cours. Il lui a juste attitré un chauffeur spécial, et il ne sait même pas comment il s'en sort dans son travail scolaire.

La pluie... son fils... le vilain... l'école... tout ça s'embrouille dans son esprit.

Attends ! L'école... il a omis ce détail !

À chaque averse de pluie, celle-ci se fait beaucoup moins dans un certain endroit, la pluie est beaucoup plus fine et légère, voir inexistante. Endeavor avait fait le tour de la ville même quand il pleuvait sec, et il a passé outre de ce détail si évident !

L'école, dans la ville de Musutafu, a bonne réputation mais reste beaucoup moins chère que celle que fréquente son fils.

Serait-ce possible ? Il aurait fait fausse route depuis les deux derniers mois ?

En fait, ce vilain aurait un allié. Mais pas n'importe lequel, c'est un...

Enfant.

— Je vous présente votre nouveau camarade de classe. Dit madame Jun se tenant devant le tableau avec le concerné sous la main.

Si le vilain fait part de ces pratiques là, pourquoi Endeavor s'en priverait au juste ? En vérité, ça lui serait bien utile. Il pourrait surveiller cette étrange école, garder constamment un œil sur son allié et voir ses progrès, une pierre deux coups comme on dit.

— Tu peux te présenter. Disent les brillantes lèvres de madame Jun

Quand il n'y aura plus d'allié qui servira le vilain, il sera plus facile à arrêter et capturer, il s'en occupera comme il le fait. Il sait qui pourrait l'aider mais ça ne sert à rien de négocier avec son nouveau coéquipier, car il ne l'écoutera probablement pas. Il faut quelque chose de plus gros encore, quelque chose dont il rêve depuis un moment maintenant, il doit à tout prix accepter de s'allier à lui.

— Accepte mon marché. Avait ordonné le héros numéro deux par la passé dans une sombre pièce. Et en échange...

— Je m'appelle... Les lèvres de l'allié du numéro deux bougent machinalement.

— En échange... Le héros avait serré les poings vers l'avant, c'est trop gros mais ça en vaut la peine. Il ne peut pas laisser une occasion pareille lui filer entre les doigts.

Les enfants regardent leur nouveau camarade comme ébahis, comme s'il était un alien, il est trop différent et certains le trouvent bizarre.

— En échange, je te laisserai... revoir ta mère. Avait fini par dire l'éternel numéro deux des héros, sa voix était dure et resta gravée dans la pénombre.

Son allié grince des dents et serre les poings, lui aussi, ne peut pas laisser filer cette chance comme une brebis. Après tout, c'est gagnant gagnant.

— Je m'appelle Todoroki Shoto. Dit-il finalement devant toute la classe, toujours stoïque.

— Bienvenue dans ta nouvelle classe, Shoto.

Point de vue externe :

La dernière fois où tu l'avais vu, c'était à la fin du mois de mai lors de votre moment de film chez les Midoriya. Après ça, tu ne l'as plus jamais aperçu dans la rue. Peut-être qu'il n'osait pas venir vers vous ? C'est vrai que Shoto paraît être un garçon très réservé.

Les examens de la fin du premier trimestre sont prévus dans trois jours, c'est-à-dire ce lundi même. Tu te demandes bien comment Shoto compte s'en sortir.

Madame Jun vous fait un petit récapitulatif de comment les examens vont se dérouler, en vérité, tu stresses énormément. Tu ne t'ai pas, mais absolument pas du tout concentré pendant tout le premier trimestre !

Tu vas faire honte à ton protégé si ça continue ainsi, alors pour ce week-end, tu as prévu de réviser toute la journée et même la nuit s'il le fallait.

Argh, ça va être compliqué de se détacher des douze heures de sommeil.

Tu souffles désespérément alors que les cours se terminent, certains se lèvent pour partir, d'autres papotent encore.

Shoto fait partie de la première catégorie, mais au moment de dépasser le seuil de la porte coulissante, Kachan l'arrête dans son élan.

— Hey ! La double tête, en quoi tu te permets d'arriver comme ça dans NOTRE classe ?

— Je m'appelle Shoto.

— Pouahaha ! Ça m'est complètement égal.

Le bicolore reste complètement calme, et il se retourne pour faire face à Katsuki en le regardant droit dans les yeux.

— Je suis venu ici à cause de mon père, ce n'est pas de mon plein gré. Il explique en fronçant les sourcils.

— Sache que si t'es nul j'hésiterai pas à t'embêter sale moche.

Sur ces mots qui peuvent paraître vexants, Katsuki sort de la classe un sourire satisfait collé aux lèvres, donnant un coup d'épaule à Shoto qui baisse la tête. Aussitôt, tu te précipites vers lui.

— Salut Shoto, tu vas bien ça fait long-

— Je ne suis pas ici pour me faire des amis. Laisse-moi tranquille. Sa voix est frêle et brisée.

Le bicolore sort à son tour de la classe, tu restes pétrifiée sur place. Et toi qui voulais être sympa, tu fronces les sourcils furax.

Et d'où il se permet ?!

C'est un miracle qu'il soit transféré dans votre classe et qu'il ait pu changé d'école, mais pourquoi ? Encore une question pour laquelle tu n'aurais probablement pas de réponse, mais peu importe.

Les examens qui approchent devront être ta seule procuration, sans leurs réussites, ta dignité peut s'en aller à jamais.