«𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 35» : 𝗌𝗈𝗎𝗌 𝖼𝖾 𝖼𝗂𝖾𝗅

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Point de vue Izuku :

— Izuku, T/p ! Bonne nouvelle ! Le festival d'été n'est finalement pas annulé !

Je regarde T/p, m'attardant à voir une réaction de sa part, n'importe laquelle.

Rien.

— T/p ? Je l'appelle, inquiet.

— Oui ?

— C'est super, non ? Je lui souris me voulant réconfortant.

— Ouais !

Qu'est-ce qui se passe ? On dirait que son sourire n'est pas comme les autres, comme s'il avait changé.

Avant que je ne puisse dire quelque chose, ma mère me devance et nous annonce d'un calme irréel :

— Mais avant, il y a la réunion des parents professeurs après-demain.

À ce moment-là, le regard de ma gardienne et le mien se croisent. Et on sait facilement qu'on est dans la cata, mais la grosse, grosse cata !

— T/p. Reprend ma mère d'une douce voix. Ta mère pourrait venir mercredi ?

— Euh ! Seule fut sa réaction.

En une fraction de seconde, ma joue est contre mon oreiller bleu foncé, je serre entre mes doigts ma figurine All might. Les rideaux blancs de ma chambre sont ouverts, les nuages cachent la lune et me plonge dans le noir complet.

— Je vais appeler ma mère !

C'est ce qu'avait dit T/p avant de s'éclipser et de faire semblant d'être au téléphone. Mais ce n'est pas possible, elle appartient à un passé trop lointain, T/p aurait dû avoir le même âge que All might ou ma mère si tout s'était bien passé dans son ancienne vie.

Mais ce n'est pas le cas, et même si ça paraît égoïste, je suis plutôt heureux que tout ceci lui soit arrivé. Parce que grâce à ses problèmes du passé, je l'ai rencontrée.

Un grincement de la porte dans le couloir me relève de ma position, ma prise sur l'objet se resserre un peu plus.

— Madame Midoriya, ma mère ne peut pas venir.

Je m'en doutais bien, bizarrement, j'en suis soulagé.

— Mais mon père lui, va venir ! Il est au Japon ! Demain, je vais le voir ! Merci beaucoup pour votre hospitalité ! Son ombre derrière la porte se courbe en avant les mains plaquées sur ses cuisses.

— De rien T/p, ça a été un plaisir de t'accueillir. Reviens quand tu veux surtout, tu seras toujours la bienvenue !

Attends quoi, son père ? Elle va s'en aller ?

Ce n'est pas possible, je n'arrive pas à l'accepter. Non. Non. Non. Et si c'était un mensonge ? Comment compte-t-elle faire au juste, toute seule dans la rue ?

J'ai beau réfléchir à tous les moyens possibles, en vain, mon cerveau ne veut pas avaler cette information.

Et la voilà partie, je n'ai rien pu faire. Je n'ai pas envie qu'elle s'en aille, je tends ma main désespérément en la regardant franchir le seuil de la porte.

Gardienne ⁱᶻᵘᵏᵘ ˣ ʳᵉᵃᵈᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant