Prologue.

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Point de vue d'Aaron.

Mai 2012 - Los Angeles.
Aaron, 10 ans.



Maman à l'avant, Papa qui conduit la magnifique voiture. Une Lexus LFA noir.

Celle que j'ai dans les mains, avec laquelle je joue depuis tout à l'heure, en est une version miniature. J'adore les voitures, je passe mes journées avec mon père à être son assistant pendant qu'il retape une voiture qui reste dans le garage.

Quel gâchis.. Enfin... Papa me dit que je comprendrais pourquoi plus tard.. Mais je reste persuadé que c'est du gâchis de ne pas la montrer au monde entier.

Cette voiture est un bijou, il la retape sans arrêt et c'est un plaisir de travailler dessus.

C'est celle de son père, en l'occurrence de mon grand père.
Et depuis des générations, les Bianchi se cèdent ce bijou.

Quand je serai plus grand, elle me reviendra. Et je la bichonnerai comme mon père et mon grand-père l'ont fait avant moi.

Ma mère, elle, est au téléphone avec sa famille qui est restée vivre dans son pays natal, la Grèce.
J'y suis allé quelques fois, papa ne quitte pas souvent les États-Unis à cause de son travail. Et partir seul avec ma mère est trop dangereux.
Mais ce pays est magnifique. Un blanc pur, tellement pur qu'il vous fait mal aux rétines.

Je me mets à rire légèrement quand je vois mon père qui ne comprend rien à ce que Maman raconte au téléphone.
Il ne comprend pas le grec ancien. Maman, me l'a appris depuis que je suis tout petit.

Papa, lui, m'a donné comme héritage l'amour des voitures, l'italien et la puissance de cette famille.

Ma mère est la douceur dans une vie remplie d'armes et de violence.. Même si mon père a toujours fait son maximum pour nous protéger.
Au delà de nos moment d'apprentis mécano, mon père.
Antonio Bianchi m'apprend à me battre, à me défendre et à gérer un cartel.
L'apprentissage est plutôt drôle. Papa est très drôle. Il ne le montre à personne à part à moi, qui aurait peur d'un homme qui sourit ?


Antonio n'est pas seulement un père de famille, il est aussi le patron d'un cartel installé en Italie mais aussi ici, aux États-Unis. Plus précisément à Los Angeles.

Ma mère dit qu'il en veut toujours plus et que c'est pour cela qu'il est venu installer une partie de son business ici.
Je pense qu'elle a raison aussi, ce qui me fait plutôt rire.

Être enfant d'un puissant mafieux n'est pas si dérangeant, je n'ai jamais connu une vie différente que celle-là, alors comment je pourrais envier les autres ? Mais surtout qui n'envirait pas une vie remplie de jouets, de voitures de luxe et toutes ces choses ?

Mon père imite ma mère tandis qu'elle s'énerve contre sa mère qui lui demande de rentrer vivre en Grèce.
Elle refuse catégoriquement. Elle est tombée amoureuse de mon père. C'était un coup de foudre. Une fille comme ça par hasard et un homme puissant sur son passage.

Ma mère. Athéna Georgiou, me raconte cette histoire chaque soir, elle dit que c'est la plus belle histoire qui puisse exister. Une aventure avec un grand A.

Un amour avec un grand A.

Une histoire a en couper le souffle.

Mon père regarde Athéna, avec des yeux d'amour.. Il dit toujours qu'elle a été celle qui lui a fait voir les choses différemment. Qu'elle est arrivée dans sa vie et qu'elle a tout fait basculer.

Qu'elle a été sa pièce final du puzzle, mais quelle lui as donné autant qu'il a perdu.

Il a dut faire des concessions, tout comme Maman mais jamais il regretterons.

J'adore cette histoire.

Nous sommes en route pour retrouver les Robbins et les Reynolds, ce sont des amis à nous. En fait, ils sont comme une troisième famille.
Mia Robbins est comme ma sœur, Maria Reynolds est l'amour de ma vie. Enfin, ça.. Elle ne le sais pas encore. Je suis amoureux d'elle depuis mes cinq ans.

Qui ne le serez pas ? Vous avez vu son sourire ?

Je suis enthousiaste à l'idée de les voir, même si je les ai vus il y a seulement quatre heures.
Nous avons été élevés comme des triplés, pas étonnant que nous soyons toujours ensemble.

Nos trois mères sont devenues meilleures amies. Elles voulaient toutes les trois un enfant.
Elles voulaient que l'on s'aime de la même façon qu'elles s'aiment. Comme des frères et sœurs.

Alors elles ont décidé de tomber enceinte en même temps, C'est pour cela que nos anniversaires sont à ce point rapprochés. Je suis le plus grand, mimi la deuxième et Maria la troisième.

Ma mère a enfin raccroché au téléphone, elle dépose délicatement sa main sur celle de mon père. Leurs yeux se croisent...une dernière fois.

Car ..

Tout bascule.

En une seconde tout change.

Une voiture arrive à toute vitesse sur notre droite, percutant ma mère de plein fouet. La voiture fait des tonneaux, quittant la route.
Les vitres se brisent, mon ouïe résonne. Je n'entends presque plus rien. Des sons seulement sourd.

J'agrippe ma voiture miniature dans ma main de toutes mes forces tandis que la voiture continue de faire des tonneaux sur plusieurs mètre.

puis elle s'immobilise.

J'entends difficilement mon père, appeler ma mère, répétant des dizaines de fois :

"Mia Regina ( Ma reine) "

P-papa ?

Je sens sur ma peau un liquide, quand ma vue se pose sur celle-ci, du sang. Beaucoup de sang.
Un bout de verre assez conséquent est planté dans la pommette de ma joue.

Papà ?

— Aaron ? Stai bene, figliolo ? ( Tu vas bien, mon fils ?)

J'entends et un poids s'échappe de mon thorax.
Papa est en vie.

Ma tête tourne, je me sens partir, je suis faible et mon corps s'enveloppe d'une fatigue intense quand j'entends ces derniers mot :

Ti voglio bene, figlio mio. Siate forti. Rendimi orgoglioso. (Je t'aime mon fils. Sois fort. Rend-moi fier.)



...

Blanc Dans Noir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant