Blanc Dans Noir.

18 - Plus bas que les Enfer.

Point de vue de Stella.

Qu'est ce qu'il m'a pris de monter dans cette voiture ? Je suis persuadée que je suis nettement plus en sécurité entre la pluie de balle qui s'abat à la conférence qu'ici, assise à côté d'Aaron. En y repensant, Monsieur Walker était à la conférence ! J'espère qu'il n'a rien et qu'il a su s'échapper, qu'il n'est pas dans le même état qu'Aaron, se vidant de son sang dans un coin.

— Aaron..

— Ferme là.

Mes yeux rivé sur la blessure, je ne fais même pas attention à ce qu'il me dit, à la façon dont il me parle.

— Faut aller à l'hôpital.

Un rire mauvais s'échappe de sa bouche tandis qu'il continue de regarder la route. Me demandant comment fait-il pour conduire avec une plaie pareil à l'abdomen ?

— Faut que t'aille à l'hôpital merde !

D'un coup, je sens mon corps se propulser en avant, la ceinture qui m'empêche de me prendre le pare brise en pleine face, il pile et mon corps se plaque de nouveau brusquement contre le siège.

Je n'ai pas le temps d'assimiler le choc que sa main vient s'emparer de ma mâchoire, me forçant à le regarder.

— Non ! Ce qu'il faut c'est que tu prennes le volant et que tu conduises jusqu'à la villa ! et surtout ! Que tu l'as ferme !

— Conduire ? Moi ? Je répète.

Mauvaise idée. Pas cette voiture en tout cas.

— Oui toi !

Immédiatement il sort de la voiture, contournant la voiture et même si son corps est faible, même si la couleur de sa peau ressemble à de la neige, il bombe le torse, comme si cette blessure n'existait pas.

Je croyais que personne d'autre conduisait ses voitures ? Ça m'allait très bien.

Il ouvre la portière d'un geste, tandis que je le regarde, assise sur mon siège ne voulant pas le quitter.

— Stella sort!

Ma respiration est saccadée, plongeant mes yeux dans le gris d'Aaron avant de descendre sur sa blessure. Son costard qui le rendait séduisant me fait un rappel à l'ordre. C'est toujours le même Aaron, un tueur qui s'attire des ennuies.

Sa chemise blanche est maculée de sang, son sang.

— Je ne peux pas conduire, pas cette voiture.. Je veux dire.. J'en ai jamais conduit et je- non je peux pas ! C'est mieux que c'est toi qui conduis ! On ira plus vite ! Il faut que c'est toi qui-

C'est le genre de voiture que mon père conduisait, c'est le genre de voiture qui nous à causé un accident, ce n'est pas pour rien que je roule dans une petite voiture, celle ci ne dépasse même pas les 100 km/h si je le voulais. Tandis que celle qu'Aaron m'ordonne de conduire atteindrait les 100km/h en une seconde.

Je vois déjà la voiture à des millions faire des tonneaux, comme nous en avons fait. C'est plus fort que moi, je ne peux pas.

— Stella doucement ! Respire !

Il s'est penché à mon niveau et avec une blessure comme la sienne, doit lui infliger une douleur monstre mais il ne montre rien, il n'a pas eu un seul rictus de douleur, pas un seul signe, cachant ses faiblesses.

Sa main s'est posé sur la mienne, et son calme m'apaise, comme ci cette situation n'étais pas une putain d'alerte, me bluffant, comment il peut être aussi calme et avoir un tel contrôle face à cet situation, parce que moi intérieurement, une putain d'alarme sonne.