Blanc Dans Noir.

07 - Problem.

Point de vue d'Aaron.

— Tu me la pistes h24, j'veux que tu connaisses chaque détail de sa putain de vie ennuyante. Rien à foutre si tu dois lui coller un traceur au cul, c'est clair ?! J'ordonne, finissant par céder.

Noah a réussi à avoir ce qu'il veut. Après une longue discussion à l'entendre piailler sur le fait qu'elle était innocente, patati patata.. Pour le bien de mon cerveau, j'ai fini par céder. À une condition, si jamais elle parlait, si jamais cette gamine nous foutait dans la merde, c'est sur Noah que ça retomberait, il est garant de cette blondinette.

— Très clair chef.

— Arrête de m'appeler comme ça putain.

— Oui chef. Renchérit Noah, d'un ton militaire.

Je vais l'étriper.

Enfin bref, maintenant que cette gamine n'est plus mon problème mais celui de Noah, je peux retourner à mes affaires. Entrant dans mon bureau, je laisse Red se coltiner Noah, l'aidant à transporter son nouveau probleme jusqu'à chez elle.

À l'instant où la porte se ferme, le calme. Je n'entends plus aucun son . Mon meilleur investissement, celui ci consistant à faire de mon bureau une pièce insonorisée, c'est parfait, surtout quand on vit avec un imbécile qui passe ses journées à emmerder son grand-frère.

Mais surtout qu'après les entrainements acharné de John, chaque parcelle de bruit, résonne dans tout mon être. Alors il m'est difficile de travailler, quand rien qu'un grincement de porte me fait réagir.

Les piles de dossiers gisent sur mon bureau. J'en empoigne un que j'ouvre et pose sur ma plateforme en marbre noir. Le nom s'affiche : des centaines d'informations sur un trafic de drogue qui se ferait sur mon territoire, sans mon autorisation.

J'étudie le gang, chaque détail est précieux même si pour ce dossier, nous pouvons très vite constater que c'est simplement un petit groupe d'adolescent qui n'ont aucune idée de la merde dans laquelle ils viennent de se foutre.

Je classe rapidement le dossier, envoyant Tony régler ce petit problème. Il est celui qui gère ces problèmes d'adolescents qui se croient tout permis, en général, ils ne sont pas au courant qu'ils sont sur un territoire et Tony est là pour leur rappeler. Un seul avertissement. C'est ce que j'offre. Si après coup, mes hommes constatent qu'ils continuent leurs petit jeu de dealer à la con, il n'auront plus à faire à Tony mais à moi, et comme je l'ai dit, les personnes qui voient mon visage restent en vie à peine le temps d'un soupire.

J'enchaine les dossiers, des informations sur ma drogue et mes armes qui ne devraient pas tarder à arriver en ville, chaque détail de l'itinéraire est inscrit sur ces pages.

Tout a l'air en ordre.

Quelques petits soucis habituels mais qui seront vite réglés par Tony.

La porte s'ouvre, un son et ma tête se relève directement. Red fait son apparition, son ordinateur à la main. Je n'aime déjà pas son regard.

— Je sais que je ne suis pas sensé t'en informer mais..

Après cette phrase, je sais déjà de quoi il s'agit et je me crispe immédiatement. De ma main je lui fais signe d'approcher et immédiatement, il me rejoint. Il pose son ordinateur portable sur mon bureau.

— C'est la quinzième filles qui a disparu ce mois-ci.

Ma mâchoire se serre en même temps que mes poings, quand je vois tous les visages de ces filles qui ont disparu, enfin , devrais-je dire, qui ont été kidnappées.