Blanc Dans Noir.

11 -New Era.

Point de vue de Stella.

Mon regard rivé sur mon livre, les lettres qui défilent, créant des mots, formant des phrases, enveloppant tout ceci pour former une histoire. Friande de roman d'amour, littérature anglaise ou new romance. Tout y passe, ces histoires qui deviennent addictives, celles qui font battre ton cœur un peu plus vite, qui peuvent te faire ressentir toutes sortes d'émotions en l'espace de deux minutes seulement.

On en devient accro et on s'isole du monde le temps de rentrer dans celui qui nous procure tant d'émotions. Des émotions qu'on aimerait ressentir dans notre vie.

Je n'entends pas les voix qui me parlent, je fais abstraction du reste, plongé dans l'univers d'orgueil et préjugé. Je ne me rends pas compte des coup de klaxonne qui se font entendre, il gronde comme le tonnerre, il annonce rien de bon mais rien ne me fera décrocher du meilleur moment de ce livre, rien sauf ces far aveuglant, mes yeux se plisse et se retrouve vers la route.

Et en une seconde, en seulement cette seconde tout bascule.

La voiture se met à faire des tonneaux, elle s'agite pendant ce qui parait une éternité, dès bout de verre s'enfonce dans ma peau, je me sens plaqué contre mon siège, la voiture s'immobilise et le temps aussi semble s'être arrêté, un silence règne et j'aimerais entendre leurs voix, c'est à présent tout ce qui compte. Mes yeux clos, ne me permettent pas de définir si je me trouve à l'envers, es ce que j'ai été projeté de la voiture, mes sens semblent avoir pris congé, je ne ressens rien. Mon cerveau s'est mis sur pause et je redoute le fait d'ouvrir mes paupières et de faire face à un cauchemar.

Je n'entends rien, jusqu'à ce que mes tympans bourdonnent, elles semblent reprendre leurs fonctions et je projette toute ma force vers ce dernier sens qu'il me reste. Les bruits de verre se font entendre, enfin je crois, ce n'est pas très net mais ça le devient petit à petit, entendant la voix de quelqu'un, de mon père.. Oui c'est bien mon père.. C'est plus net et je discerne enfin, une phrase.

— Sunshine.. Tiens le coup ma fille, on va s'en sortir. Je te le promets !

Immédiatement mes paupières s'ouvrent en grand, comprenant qu'ils sont en vie, voulant le voir de mes yeux. Par peur d'avoir imaginé sa voix tremblante.

Son crâne en sang me fait face, son sourire aussi d'ailleurs, me déchirant le cœur un peu plus, à la vue de la douleur que lui procure ce simple geste, un geste qui lui était si facile auparavant lui est dorénavant douloureux.

Il tente de me rassuré mais je ne vois que ce sang, celui rouge vif qui dégouline sur sa tempe droite, analysant chaque recoins, j'en vois d'autant plus, une barre de fer lui transperce le corps et y déverse une quantité de sang, celle ci un peu plus sombre.

Comprenant que cette barre, tiens en vie mon père, elle empêche son sang de s'écouler de la plaie. Il m'observe aussi, effectuant la même chose que moi, un sourire s'étend et je constate sa poitrine se soulager. Sûrement rassuré par le fait que je sois dans un moins grave état que lui. Même si.. C' est pour moi une épreuve de garder mes yeux ouvert, envelopper par la fatigue.

— Garde les yeux ouverts mon bébé.. Tout va bien..

Je lutte, gardant mes iris sur mon père, me créant une nouvelle peur : que si je me permet de me reposer quelque instant, juste le temps d'un clignement de paupière, mon père s'éteint.

Alors je garde les yeux ouverts.

—  C'est moi Sunshine.. Tu es forte ! Il faut que tu gardes les yeux ouverts jusqu'à ce qu'il arrive !