17 - Rouge à lèvre Mortelle.

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Point de vue de Stella.





Je me suis réveillé dans ce lit d'hôpital qui me fait horreur, passant de plus en plus de jour et de nuit dans cette chambre qui finiront par m'attribuer à force, d'ailleurs Adam, mon médecin attitré, ne sait pas empêcher de me le faire constater, il m'a même proposé sarcastiquement de commencer la décoration de ma chambre.

Je sais qu'il s'en fait beaucoup pour moi, par ce fait, la peur prend le dessus, peut-être qu'il pense également que la manière douce n'a pas fonctionné et qu'il tente de me faire peur.

J'en sais rien, mais ce que je sais, c'est que n'importe laquelle de ces méthodes ne fonctionnera pas. J'ai lâché prise. Et je doute qu'un jour quelqu'un ou quelque chose me donnera de nouveau le goût de la vie.

Il est tellement amère, il te laisse un arrière goût de métal sur la langue. Sa craint.

Ana était assise sur le fauteuil, enlaçant ma main quand mes paupières se sont rouvertes, je ne me souvenais de rien, et pourtant elle m'a annoncé que ça faisait plus de dix heures que j'étais ici. La dernière chose dont je me souviens ce sont les mains d'Aaron qui écrase la seringue sous sa paume, les faisceaux lumineux qui illuminait son visage, le rendait pour une fois plus doux et je me rappelle de ce sentiment qui a parcouru mon corps.

Du soulagement.

Comme ci il me débarrassait d'un poids.

J'allais mourir et j'étais soulagé..

Puis mes mains se sont posées sur les siennes et je me rappel de la chaleur qui a envahi mon corps, celui-ci tremblant et moite, je sentais le sang dans mes veines se glace un peu plus tandis que l'épiderme d'Aaron, elle, était remplie de feu, sa peau était brûlante et revigorante, ça m'a réveillé.

Comme un électrochoc, il fallait que je me batte un peu plus, pour mes amis, pour ma famille.

J'y crois toujours pas, cet enfoiré à briser sous sa main la seringue qui me garde en vie. S'en est presque drôle en y repensant. Tout comme le fait qu'il est à présent certain qu'il ne veut pas me voir morte, pourquoi m'aurait-il emmené à l'hôpital si cela était le cas ? Mais surtout, pourquoi voudrait-il me garder en vie ?

Tu vas t'habiller comment ? Me questionne Ana, ses mains plongées dans ma penderie.

M.Walker m'a dit que je devais m'apprêter comme si j'allais voir le président..

Dans une heure à lieu la conférence, celle à laquelle mon professeur de droit m'a invité et à laquelle je n'ai pas pus refuser.

— D'accord.. Alors.. Tu n'auras pas ce qu'il te faut dans ton placard et nous n'avons plus le temps d'aller en acheter une, franchement Stella, tu ne devrais pas y aller, tu rentres à peine de l'hôpital, tu devrais te reposer..

J'inspire signe que ça m'agace, j'aimerais pour une fois qu'on me laisse faire sans avoir des regards désapprobateurs ou des réflexions de "ce qui est le mieu pour moi". Ana lève les deux mains au ciel avant de me sourire.

— D'accord ! mais c'est quel genre de conférence pour que tu sois habillé comme au Meet Gala ?

— Le même genre que celle où mon père se rendait , il y aura les plus grands avocats, juges et gouverneurs du pays. M.Walker espère que j'y trouve mon stage parmi les plus grands.

Pendant quelque seconde j'ai vu dans son regard la peine traversé ses iris quand j'ai parlé de mon père, cette émotion que je déteste faire ressentir, elle le sait et c'est pour cela qu'elle a vite changer d'expression, se précipitant vers son appartement, m'y traînant par la même occasion, mais, trop tard, je l'ai tout de même vu.

Blanc Dans Noir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant