14 - Luna..

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Point de vue d'Aaron.




Elle avait bu, j'ai vu chaque gorgée, chaque verre et chaque shot qu'elle s'est enfilée, chaque centilitre de ce liquide qui lui brûler la trachée, faisant frissonner chaque cellule de son corps, sous le regard fière de Noah, le mien était bien plus sombre.

J'ai l'habitude du comportement de Noah qui est le comportement parfait pour dissimuler notre couverture. On pense souvent que nous devions être discrets, la vérité c'est qu'il faut se faire remarquer, enfin, l'un d'entre nous. Un homme qui capterais l'attention du public, le temps pour l'autre d'espionner et de mettre son nez là où il ne devait pas. Le rôle parfait pour Noah.

À contrario, je ne suis pas très fan de leurs nouveaux duo, cette blondinette ne devrait pas se faire remarquer et encore moins au bras de Noah. Ils se montrent plus proches que jamais , or, nous ne sommes pas censés nous connaître et malgré ça, Noah a tout de même assisté pour faire monter cette gamine sur ce bar, pire, elle a accepté et je dois l'avouer que ça m'a surpris.

Et ça ne s'est pas arrêté là, la manière dont elle s'est permise de lâcher prise, cette lueur dans ses iris presque blancs. C'était captivant et intriguant. En une seconde, il lui a fallu qu'une phrase pour qu'elle devienne une autre personne. Loin de celle qui déglutissait à l'instant où nos corps était bien trop proches ou de celle qui détournait le regard quand elle m'apercevait.

Son minuscule corps qui se déhanchait au rythme de la musique, la manière qu'elle avait de profiter de chaque instant, fermant ses paupières et se laissant entraîner par qu'une seule chose, la musique. Comme si chacune des choses qui la définissait s'était envolée.

Les frissons qui parcouraient son corps après chaque gorgée de tequila, intensifiait mon regard sur elle, captivé par comment son corps réagissait à la douleur, comme quand ma main s'entoure de sa gorge.

Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est son corps qui bascule, retombant de justesse dans mes bras, ses paupières closes et sa peau moite. Inconsciente.

Et la façon dont son patron et tous ses collègues se sont précipités inquiète pour elle. J'ai vu dans leurs yeux, la terreur.

Mais ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus, non ce n'est pas ça qui ne quitte plus mon esprit depuis hier soir, ce n'est pas ça qui m'a fait me déplacer jusqu'à son foutu appartement.

Ce qui fait tourner mon cerveau à plein régime c'est ce que j'ai vu sur ses bras.

Des hématomes.

C'était pas toi ? Déglutis-t-elle, d'une voix inaudible si je n'avais pas son visage à quelque centimètre du mien.

Ma main toujours autour de sa gorge, son dos plaqué contre le mur de sa chambre, l'empêchant d'aller où que ce soit mais aussi pour moi d'avoir la satisfaction de la sentir respirer bien plus fort, ressentir à travers la paume de ma main qu'elle déglutis et constater que son corps s'est raidit dès l'instant où ma peau a fait collision avec la sienne.

Évidemment que non, pour qui tu te prends ? Je ricane mauvais, comment cette gamine a pu se mettre en tête que je l'espionnait ? Pire, croire qu'elle était un minimum intéressante pour que je fasse ce genre de chose.

Tu crois sincèrement que j'ai que ça a foutre de t'espionner dans ton sommeil ? Je rêve que d'une chose que tu disparaisse de ma vie. Pourquoi je me rajouterais ce fardeau ?

Ses paupières se plissent, comme je m'y attendais elle déglutis contre la paume de ma main. Comme à chaque fois que je lui lance au visage des mesquineries, avalant en même temps que sa salive, sa répartie.

Blanc Dans Noir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant