Chapitre 15

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Depuis quelques jours, Mikasa avait pris l'habitude d'aller voir Annie. Elles ne se faisait guère confiance mais elles avaient un respect envers l'autre qu'elles n'avaient jamais eu.

Annie avait même commencé à trouver la présence de l'Ackerman apaisante. Même si elle ne l'avouerait sûrement pas. Problème de fierté.

Un soir, pendant le couvre-feu, Mikasa se rendit dans le bureau du Caporal. Ils s'y étaient donnés rendez-vous avec Jean.

Ce dernier avait dû accepter à contrecœur de venir. Il n'avait jamais apprécié Annie mais depuis qu'elle était le titan féminin et qu'elle avait failli tuer Sasha il la haïssait à présent.

Mais il c'était promis intérieurement d'aider Mikasa dans sa vengeance. Une promesse était une promesse, même à lui-même, il devait respecter ce serment.

Mikasa entra et Jean était déjà présent. Le Caporal était assis sur sa chaise, son bureau parfaitement rangé.

Livaï se leva ouvrit la porte et s'assura qu'il n'y ait personne dans les parages. Il ferma la porte à double tour et retourna s'asseoir.

De longues minutes passèrent sans que personne ne dise un seul mot. L'homme le plus fort de l'Humanité se racla la gorge et prit la parole de son ton habituel froid et ennuyé.

- J'ai vérifié les dossiers que Leonhart nous avait conseillé. Difficile à trouver et à s'en procurer. J'ai réussi à en détourner sans que personne ne puisse s'en rendre compte. Elle avait raison. Il y a des informations sur les Tanaka. J'ai appris plusieurs choses intéressantes.

Jean et Mikasa le regardèrent avec un regard plein d'attente.

- Le Général n'a jamais eu l'intention de tuer Orochi Tanaka. Il l'a juste fait passer pour mort et l'a renvoyé chez lui. Il ne voulait apparemment pas que Mikasa et moi sachions ça. La deuxième information que je connais est que dans les dossier, j'ai l'adresse des Tanaka. Ils habitent en ville. Plus difficile de cacher un meurtre. Nous allons devoir bien réfléchir à comment procéder sans nous faire repérer.
Mikasa bouillonnait de rage. Pourquoi les hauts gradés avaient laissé Orochi vivant ?
Pour répondre à ta question silencieuse, reprit le Caporal, son père, Raiden Tanaka est un politicien avec beaucoup de relations. Il a réussi à annuler la peine de son fils par escroquerie d'après le dossier. Mais personne ne veut s'attaquer à lui, car sinon Tanaka règle les comptes de ses concurrents ou opposant par la violence. Il est connu pour les massacres Ackerman. Il pensait sans doute que plus aucun Ackerman n'existait mais il reste nous deux, Mikasa. A l'heure qu'il est, il doit sans doute savoir qu'il reste encore au moins une Ackerman. Il faudra agir au plus vite si tu ne veux pas mourir assassiné.

La plus jeune des Ackerman eu le tournis, ses jambes commencèrent à trembler dangereusement. Elle n'arriverait donc jamais à se débarrasser de cette plaie d'Orochi ?

Jean comprenant que la jeune fille n'était pas bien, il mit un bras timide autour des ses épaules et elle s'appuya légèrement sur lui.

Livaï se leva, mit son équipement de combat ainsi que sa cape avec les ailes de la liberté.

- Kirschtein, Mikasa, allez prendre vos équipements, nous allons rendre visite à cette chère Annie Leonhart, qui faut l'avouer, nous a été d'une aide précieuse. Rendez-vous ici dans dix minutes. Pas de retard possible.

Les deux soldats hochèrent la tête et partirent se préparer après que Jean est pris les clés pour prendre son matériel.

Ils se retrouvèrent et descendirent dans la cour. Ils avaient mis leur capuche pour ne pas montrer leur visage.

Les trois soldats arrivèrent devant le cimetière et entrèrent. Ils se cachèrent derrière un gros tas de terre en entendant des voix.

Annie arriva derrière eux en leur faisant un petit signe de présence. Ils se retournèrent vers elle. La jeune femme semblait aussi curieuse que les trois. Elle sourit intérieurement car elle venait de gagner deux alliés précieux : Jean Kirschtein et le Caporal-Chef Livaï en personne.

Les ailes de la LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant