Chapitre 21

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Bien que les deux Ackerman soient attachés fermement, la peur se lisait sur les visages des soldats qui les gardaient.

Ils étaient dans une charrette, accompagnés de Reiner, Jean, Annie et le Commandant Pixis.

Le chemin se faisait en silence. C'était un silence lourd et tendu.

Livaï regardait la route d'un air ennuyé. Son visage restait impassible mais une lueur de haine apparaissait dans ses yeux.

-  Pourquoi ce regard, Livaï ? demanda Pixis. Je ne l'aime pas du tout.

- Je ne t'ai pas causé, le vioque.

- Je t'ai déjà dit de ne pas aggraver ton cas.

- Tu veux faire quoi ? s'emporta le Caporal en se levant.

Plusieurs soldats levèrent leur fusil vers lui.

- Baissez vos armes, soldats, ordonna le Commandant Pixis.

- Je suis un homme mort, Dot, continua furieusement Livaï. Daris Zeckley nous condamnera à mort.

Une lueur étrange se dégageait dans le regard de Pixis.

- Ils ne veulent pas nous buter, murmura Jean en ayant un éclair de génie – c'était une première d'ailleurs. En tout cas pas vous Caporal n'y Mikasa. Vous êtes des éléments trop prometteurs. Annie servira pour des expériences faites par la Chef Hansi. Reiner et moi seront exécutés pour complices d'homicide volontaire.

- Tu racontes quoi, Jean ? demandèrent à l'unisson les deux Ackerman.

Mikasa se tourna vers le Commandant de la Garnison. Il ne semblait pas contredire la proposition mais même l'approuver.

- Le jeune Kirschtein à raison, dit finalement Pixis. Nous ne pouvons pas nous permettre de tuer Livaï et Ackerman. C'est le roi lui-même qui veut que l'on fasse ce jugement. Le roi sera présent.

Les soldats écarquillèrent les yeux. Pourquoi le roi se déplaçait en personne ?

Ils arrivèrent devant le QG du Bataillon d'Exploration.

- Pourquoi nous enfermer dans le Bataillon ? demanda Reiner.

C'était la première fois que le blond parlait depuis qu'ils s'étaient fait capturer.

- Ils ont demandé à vous avoir dans leur cachot. Le roi n'a rien trouvé à redire, répondit d'une voix morne Pixis. Je vous ais mentis tout à l'heure quand je vous ai dit que vous ne pourriez revoir vos compagnons qu'après votre jugement.

- Pourquoi nous donner toutes ces possibilités ? demanda Annie.

- Parce que vous êtes des éléments prometteurs, Titan Féminin.

Les soldats de la Garnison les escortèrent jusque dans la cour. Il y avait le Major Erwin Smith – avec un bras en moins – avec Hansi et plusieurs soldats du Bataillon d'Exploration. Il n'y avait pas leur amis.

- Je prends le relais, Commandant Pixis, déclara d'une voix froide Erwin. Merci de les avoir escortés.

Il fit un salut militaire avec son unique bras et le Commandant Pixis fit de même. La Garnison partie avec des regards méfiants envers les deux Ackerman.

- Vous n'avez pas tenu quarante-huit heures, soupira le Major du Bataillon d'Exploration.

- Quand il y a des taupes là où l'on va, ce n'est pas facile de faire mieux, répondit froidement Livaï. Tu vas faire quoi de nous, blondinette ?

Le temps n'est plus de la plaisanterie, Livaï. Vous allez être jugé.

Les soldats escortèrent leurs camarades dans les cachots. Ils les mirent chacun dans une cellule différente. Ils avaient attaché Annie de façon qu'elle ne puisse pas se blesser pour se transformer.

En entrant dans sa cellule, Livaï fit une moue dégoûté.

- Quat'z'yeux ! cria-t-il.

- Quoi, Shorty ? demanda-t-elle en s'approchant.

- Apporte-moi des produits de ménages.

- On a passé la journée à laver cette cellule ! s'indigna Hansi. Maintenant pose ton cul sur le lit et arrête de te plaindre.

Livaï s'assit sur le lit avec une moue boudeuse. Hansi l'observa. On aurait dit un gamin auquel on lui aurait confisquer son jouet préféré.

Les ailes de la LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant