XVIII ) 𝙤𝙗𝙡𝙞𝙫𝙨𝙘𝙚𝙧𝙚

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[ La Signora, lettre. ]

Mon amour,

Aujourd'hui, Tartaglia, que je n'apprécie guère par ses idées, se retrouve blessé.

Je ne sais, de qui, mais j'ai quelques suppositions et je sais sûrement qui s'est permis de le frapper.

Depuis que je me suis vengée, mon amour, je me sens mieux.

Malgré tout, cela est très ennuyeux.

Je pense partir en mission, pour voler à présent le gnosis de l'archon Geo.

Seulement, Tartaglia se porte mieux, malgré que je ne peux pas me le voir.

Repose en paix, mon amour.

La Signora.
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PDV Venti.
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Une fois, j'ai lu un livre entier.

J'apprenais que la mort est passagère, et qu'il faut pardonner.

Qu'importe celui qui nous fait la découvrir, ainsi que celui qui souhaite nous tuer.

Il y avait quatre cent pages sur cela, d'autres sur l'acceptation, et d'autres sur la raison.

À l'heure où j'en suis, je ne sais ce que je dois faire.

Être en colère, être triste, me venger ou bien me taire ?

Ou dois-je tout laisser, et faire comme-ci rien ne s'était passé ?

La Signora, m'aurait-elle vraiment tué ?

Quelle rage, quelle envie, quelle passion l'aurait poussée à m'oter la vie comme elle l'eut fait ?

Aurais-je.. Fais quelque chose à l'encontre de principes ?

Je ne peux m'en rappeler.

Quelque chose, m'en empêche.

J'essaye, pourtant, de me souvenir, mais ce n'est que brouillard.

Et le reste, que j'ai oublié est trou noir.

— « Je lui pardonne. »

Xiao me regarde, presque choqué, le voyant écarquiller les yeux comme-ci quelque chose l'effrayait.

— « Mais Venti, tu te rends compte ? Elle t'as TUÉ, de ses propres mains. Et tu l'as PARDONNÉ ? »

En fait, je ne sais pas pourquoi je lui pardonne.

Ce n'est pas une question, de grand coeur.

Ou de grande bonté.

C'est comme, normal, quelque chose qui me dit qu'au fond, elle ne veut pas que du mal.

Je pense que je suis ce genre de personne, qui se cache, qui ne se plains pas et ne dira rien.

Je ne dis rien, et je garde pour moi.

Malgré que Xiao est à mes côtés, et malgré la difficulté, me tend ses bras.

Comme quelque chose, auquel m'accrocher.

Quand je me sens tomber.

Au plus profond, seul, quand ça ne vas pas, et que ça n'ira jamais, si je ne fais rien pour y remédier.

Et je l'avoue, ça me fait peur de tout pardonner.

Car au fond, je sais que elle ne l'a peut-être pas fait exprès.

Au-delà des collinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant