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MFD
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Ça fait une semaine depuis que Elyhas est passé et comme je l'ai dit, je ne l'ai toujours ps appelé.
Concernant Maël, rien. Ça devrait être une bonne nouvelles mais non, ça me rend encore plus anxieuse et paranoïaque que d'habitude.
Tellement j'ai que ça en tête, je voulais même plus lâcher Tyron, jusqu'à je dors avec lui tout les jours, je ne laisse plus jouer vite fait à la garderie, je ne le laisse plus aller jouer avec ses cousins/ cousines ou amis le week-end.
Et je m'en veux énormément, il ne que 6 ans et il mérite pas ça, même si son père est fou, il mérite de vivre la vie qu'il mérite non ?
Mais le sentir loin de moi ne serait-ce que 1 heure me donne mal au crâne.
J'ai juste un mauvais pressentiment que Maël prépare quelque chose de grand. Ça me mets pas bien, vraiment, j'en perds la tête mais essaye de rester assez lucide au travail pour que ça nous affecte pas à long terme.
Si je perds mon taff, je nous fout à la rue.
Et à propos de Maël, j'en ai parlé à personne. Je veux pas mettre les gens que j'aime en danger surtout pas.
Je sais pas si ce que je fais est raisonnable mais c'est ce que je pense être juste.
Là je suis au travail, entrain de surveiller une classe en plein interro.
Dieu merci c'est fini tout ça pour moi, comment c'était trop chiant. Mais les j'oublierais jamais les moments où on trichait tous ensemble, surtout en Néerlandais, une langue difficile difficile comme ça pardon.
Et puis 10 ans après, tout ce que je sais dire c'est : « Hallo, ik ben Tayra en ik ben 23 jaar oud, waaa woon je ? »
Je retiens mon rire puis souffle.
J'ai une idée ! Juste pour les faire cher j'vais passer entre les bancs.
Eeh comment je détestais quand les profs faisaient ça, j'avais trop la haine.
Du coup je me lève et passe entre la première rangée, t'as ceux qui sont concentrés, ceux qui observe la classe comme si c'était la première fois qui la voyait et ceux qui dorment.
Je rigole il s'en bat les lélés lui. Pourtant cette interro compte pour au moins 30% des résultats semestriels.
Je le secoue un peu avant de m'abaisser à son niveau.
- *chuchote* Tu t'appelle comment ?
Il se retourne vers moi et me regarde avec un regard vitreux.
Élève - Nathanaël.
- Tu comptes pas faire ton interro ? Elle est importante quand même.
Nathanaël - Non, j'ai pas là tête à ça, vous pouvez la reprendre.
