Chapitre 9

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À l'approche de l'intersection, je me prépare à mémoriser tout ce que je vais voir, ne sachant pas ce que je dois regarder et observer.

« Ralentis, mais pas trop, jette un coup d'œil à droite puis tourne à gauche en reprenant une vitesse normale jusqu'à la prochaine rue », indique-t-elle.

Ralentissant, je remarque un entrepôt qui semble désaffecté, à l'exception d'une voiture garée sur le côté et une Harley. Tournant à gauche, je reprends ma vitesse tandis que Furya me demande de me garer le long du trottoir. Elle détache sa ceinture et se tourne pour se mettre à genoux sur la banquette.

« Ne bouge pas », demande-t-elle en se retournant, sortant une lunette de visée d'une poche que je n'avais pas vue. « Décale-toi un peu », dit-elle avant de m'enjamber. « On ne touche pas », murmure-t-elle, se collant à moi avant de regarder dans sa lunette en direction du bâtiment.

Ses seins se pressent contre moi, son parfum m'envoûte, faisant disjoncter le peu de neurones qu'il me reste en sa présence. Avec ses cuisses contre les miennes, je ne sais pas où poser mes mains, alors je les place au seul endroit naturel, une contre sa taille, l'autre sur une cuisse.

« Tu sens bon, Furya », murmurai-je à son oreille.

« Zohra. Je ne t'avais pas dit de ne pas toucher ? » réprimande-t-elle.

« Qu'est-ce que tu observes, Zohra ? » demandais-je en ignorant sa remarque.

« Supposément un entrepôt du club. Le gars que tu as chopé t'a donné quoi comme adresse ? »

Elle sourit quand je lui donne.

« C'est une ancienne adresse, il n'y a rien là-bas. Il t'aura défié jusqu'à la fin. On devra revenir en repérage, pas de feu d'artifice ce soir », dit-elle en se penchant, ses lèvres effleurent les miennes avant de s'y souder, me laissant goûter son haleine mentholée. Je remonte mes mains sur sa taille, caressant son dos puis redescendant apprécier la fermeté de ses jambes.

« J'aime les femmes qui font de la moto, tu as les jambes douces et fermes », souriais-je alors qu'elle m'embrasse de plus en plus passionnément, bougeant son bassin, accentuant la pression sur mon sexe qui devient rapidement à l'étroit dans mon jean.

Je sens une main descendre vérifier l'effet que Zohra me fait. Ses doigts agiles s'intéressent à mon caleçon, tendu par l'excitation.

« Zohra. C'est le nom de Vénus en arabe, non ? Ça veut dire pureté ou blancheur, il me semble. »

Elle recule en m'observant, s'apprêtant à dire quelque chose. Je tends la main vers elle, caresse sa joue du bout des doigts avant qu'elle ne fonde sur moi et m'embrasse langoureusement, me laissant la caresser, puis glisser mes mains sous son tee-shirt. M'embrassant comme si elle venait de gagner un championnat de course de moto, elle me masturbe en gémissant.

« Je n'ai pas de préservatif », chuchotais-je à son oreille avant de la mordiller.

« Je n'ai jamais dit que tu allais me sauter, soldat », sourit-elle en accélérant, m'arrachant un grognement. « Je ne suce pas non plus. »

Sa langue retrouve la mienne avec empressement. Ses mains agrippent son tee-shirt qu'elle tire vers le haut, son soutien-gorge de sport protège autant que laisse deviner la taille de sa poitrine. Je perds tout contrôle alors que je libère ses seins. Un gémissement s'échappe de sa bouche en basculant la tête en arrière, tandis que je trace un chemin brûlant de la langue sur un sein, pinçant la pointe tendue de l'autre du bout des doigts. Son odeur me chavire et son grain de peau me bouleverse. Sa fragrance naturelle est le meilleur aphrodisiaque que je connaisse. Un voile de sueur perle sur mon front alors qu'elle raffermit sa prise, montant et descendant inlassablement comme des soupapes à haut régime. Quand elle me sourit, je perds pied. C'est plus fort que moi, je ne peux me retenir et elle s'écarte juste à temps alors que mon visage se déforme, déchargeant abondamment sur ma chemise. Zohra sourit en m'embrassant tendrement avant de se rhabiller et de regagner le côté passager.

Cover me with loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant