Chapitre 13

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Alors que je reste dans le bureau avec Chloe, un coup frappé à la porte et la voix de Geek fait monter mon adrénaline d'un cran.

« On a du monde. »

Je me lève et glisse un Glock dans mon dos. Sortant du bureau, je vérifie la position de mon fusil d'assaut. En sortant, je vois quelques bikers s'arrêter sur mon parking, sans descendre de leurs Harley.

« Nous sommes fermés pour travaux », dis-je posément.

« Tu n'aurais pas vu certains de nos gars passer dans le coin ? » demande celui que j'avais frappé.

« Non, personne n'est passé. En même temps, je ne vis pas ici, donc le soir c'est difficile à dire, mais non. Le Sheriff m'a dit que vous cherchiez un de vos gars, que sa Harley aurait été trouvée dans un parc. C'est bizarre. Ça arrive souvent ici ?

— Pas depuis que tu es arrivé.

— Ah. Voilà la raison de votre présence. Je viens d'arriver en ville donc forcément c'est de ma faute. Qu'est-ce que vous croyez les gars, je ne suis qu'un restaurateur et j'en ferai quoi de vos gars. Les Harley, encore, je peux les revendre pour investir le cash, mais vos gars ?

— Tu as réfléchi à notre opportunité d'affaires ?

— Oui, et non. C'est vraiment sympa de vouloir m'aider à développer ma clientèle, mais je vais rester dans le légal. J'espère que vous comprenez. J'ai l'impression, vu ce qui arrive à vos gars, qu'il ne fait pas bon être associé avec vous en ce moment. Peut-être plus tard quand tout ira mieux. J'espère que vos gars vont bien. Dites, je n'ai vu que vous jusqu'à maintenant, est-ce qu'il y a un autre club en ville ou un qui cherche à s'implanter, est-ce que l'on doit craindre un genre de guerre ? »

Personne ne répond, mais tous me regardent, se demandant si je me fous de leur gueule ou si je suis juste naïf. D'un mouvement circulaire de la main du chef, les moteurs démarrent et tous partent, certains me fixant du regard.

Certains vont repasser.

« Ils vont revenir », dis-je en me tournant vers Furya. « Toi », dis-je en pointant Hammer du doigt, « creuse-moi un trou dans ce pilier », dis-je en montrant un montant de la terrasse. « Je veux y poser le pivot de mon fusil. Au prochain passage, ils y passent tous. Toi », dis-je en pointant Ice, « tu vas creuser une tranchée ici », montrai-je en traçant une ligne avec le talon de mes chaussures, « jusqu'ici et en traçant une autre, perpendiculaire. Dix centimètres de profondeur. Toi, tu vas aller acheter des tuyaux en aluminium », finis-je en pointant Furya.

« Pour qui tu te prends », grogne Hammer en s'approchant.

Je me retourne brusquement, relâchant ma jambe dans son estomac, l'expédiant au sol.

« Ça, c'est pour m'avoir attaqué en traître l'autre soir », dis-je alors qu'elle se masse le ventre. « Maintenant, fais ce que je te dis, où tu es la première que je bute. Arrête de m'emmerder et bouge-toi, connasse ! »

Hammer me regarde, menaçante, avant de s'en aller sur un regard de Zohra.

« Tu vis dangereusement », me dit-elle en passant devant moi, montant dans sa voiture.

« Il va peut-être falloir arrêter de me prendre pour un con. Si vous aviez fait vos devoirs, vous sauriez d'où je viens, mais mon dossier est confidentiel, donc vous ne savez rien de moi. Vous avez choisi le mauvais pigeon. Si vous comptiez me baiser, il va falloir changer vos plans. Vous deux, vous êtes sur ma courte liste », dis-je en pointant Hammer et Ice, « et toi, je te garantis que si tu me la fais à l'envers, tu vas apprendre la douleur ! » finis-je en fixant Zohra.

Cover me with loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant