Chapitre 12

177 22 0
                                    

Perché sur mon toit, je suis au téléphone avec Zohra, lui racontant une partie de ma soirée, tandis qu'elle venait de raccrocher avec Ice, à qui elle expliquait ce qu'il fallait faire. Pendant ce temps, Chloe arrive sur le parking, me lançant un sourire. Je lui remets les clés du restaurant et le code de l'alarme. Elle revient ensuite avec des produits pour effacer au mieux les traces de sang, laissant transparaître son côté débrouillard et déterminé.

Zohra m'informe que le restaurant risque d'être une zone de guerre demain, me demandant d'envoyer un message sur les réseaux sociaux au lever du jour, expliquant que je serai fermé aujourd'hui et demain en raison de travaux d'aménagement de la terrasse.

« Comment sais-tu pour la terrasse ? » demandai-je, surpris.

« Je t'ai entendu en discuter avec ta serveuse arabe », répond-elle calmement.

Non, c'est faux.

« Je ne peux pas faire des travaux, ça prend un permis », dis-je.

— Tu l'as, Geek s'est infiltré dans le système informatique, tu vas recevoir une copie dans ton courriel, on t'apporte la copie papier tout à l'heure. Dans quelques heures, on sera là pour poser les fondations et tout le bordel. Je te laisse sniper en back-up, ça va aller ? » répondit Zohra.

— Ce ne sont que deux morts de plus depuis que je te connais, Zohra », lui fais-je remarquer.

« Je te fais vraiment de l'effet. Qu'est-ce que ça va être si je passe la nuit avec toi ? Imagine un week-end entier ! » répond avec audace avant de raccrocher.

Montant sur le toit, je récupère un HK et je donne son fusil à Chloe. La route est calme, seules quelques voitures passent. La météo est clémente, avec un léger vent frais qui balaye le toit du restaurant. J'observe discrètement une Harley qui ralentit à proximité avant de repartir, son conducteur probablement intrigué par l'absence de ses deux compagnons. Le jour se lève et je suis le plan, annonçant la fermeture du restaurant pour travaux. Peu après huit heures, un gros pick-up et une camionnette arrivent, je me redresse, prêt à tirer quand Chloe pose son bras sur mon arme et démonte la sienne pour la ranger dans un sac, descendant du toit. Je ramasse tout et descends aussi, posant mes sacs sur une table.

Mon téléphone sonne, et je réponds à l'appel d'une Layla furieuse.

« Vous deviez m'attendre pour la terrasse, Daniel. Je viens vous aider », dit Layla d'un ton déterminé.

— Layla, ce sont tes deux dernières semaines d'école. Suis tes cours, repose-toi, je veux te voir dans quelques jours en pleine forme », répliquai-je doucement.

— Mais je vais bien, je vous assure.

— Tu veux bien m'écouter, s'il te plaît », insistai-je.

Layla ne dit rien, mais je l'entends jeter des objets au sol dans un mélange de frustration et d'inquiétude.

« Elle est là, c'est ça ?

— Qui ? » demandais-je innocemment.

« Ma sœur. Je l'ai vue hier, elle m'a demandé de ne plus venir travailler pour vous », avoua-t-elle avec amertume.

Je prends une profonde inspiration, cherchant les mots justes pour la rassurer.

Zohra s'inquiète pour Layla.

« Oui, elle est là, mais elle ne m'a pas parlé de toi », avouai-je.

« Oh mon dieu ! Elle vous plaît, c'est ça ? Vous couchez avec elle ! » s'emporte Layla.

« Layla... » tentai-je de la calmer.

« Vous auriez pu m'en parler, je croyais que vous étiez mon ami, plus que mon patron, que je vous plaisais », continue-t-elle, mêlant colère et déception.

Cover me with loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant