Chapitre 8

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Après avoir fermé un peu plus tôt et libéré Layla et Amy, je pris la direction de la ville à la recherche de quelque chose de précis, finissant par me garer le long tu trottoir derrière une Harley-Davidson. Avant de descendre de mon pick-up, je scrutai les alentours, m'assurant de la sécurité du lieu, puis je m'avance, ouvrant la porte. La musique du King résonnait depuis l'intérieur du bar, comme une confirmation.

If you're looking for trouble

You came to the right place 1

Apercevant le biker, confortablement installé à une table, en grande conversation tactile et labiale avec une femme, je ressors en souriant avant de monter dans mon pick-up, de reculer un peu pour mieux percuter la Harley et reculer de nouveau. Il ne fallut pas longtemps pour que le biker sorte alors que j'attendais, accoudé près de la porte du bar.

« C'est quoi ce bordel ? » s'écria-t-il en me voyant, , un sourire narquois sur le visage.

Le biker lève un poing rageur, prêt à me effacer le sourire sur mon visage, mais je lui fais une clé de bras, le faisant plier sous la douleur, avant de lui asséner un coup bien placé au niveau des reins. Je continue de le frapper tout en le faisant avancer, me dirigeant vers l'arrière du pick-up avant de le cogner violemment à la tempe, le mettant K.O., de le soulever et de le jeter sans ménagement dans la benne. Refermant la porte arrière, je jette un coup d'œil aux alentours avant de m'installer derrière le volant et de démarrer en quittant les lieux sans attendre, sans que personne ne m'ait vu.


J'ai toujours apprécié les étendues désertiques, dans ce pays ou un autre. C'est calme, reposant. L'on n'y est pas dérangé quand il est nécessaire de tenir des conversations qui demandent de la concentration ou un espace où les hurlements n'attirent pas l'attention, où les seuls témoins de mon activité seraient les cactus et les étoiles scintillantes dans le ciel nocturne.

J'avais bien remarqué des phares qui me suivaient, je me doutais de qui me suivait, jusqu'à ce que la filature cesse alors que je quitte la route et m'engage dans un sentier, m'éloignant de la civilisation, de toute aide possible, des oreilles indiscrètes, me laissant seul dans cet espace sauvage. En m'arrêtant dans un nuage de poussière, je sors du pick-up, récupérant au passage mes instruments de travail dans la boîte à gants. Dans la benne, le biker est encore inconscient, aussi j'attrape une jambe et le tire, le faisant lourdement tomber au sol, ce qui finit par le réveiller dans un grognement désorienté.

« Bordel ! On est où ? » demande-t-il en regardant l'obscurité qui l'entoure, faiblement éclairée par les phares fatigués du pick-up.

« On va gagner du temps si tu réponds à mes questions », dis-je d'un ton neutre, sachant déjà ce qu'il va se passer, ce qu'il se passe toujours.

« Va te faire foutre ! Tu ne sais pas ce que tu as fait, mon club va te traquer et te faire a peau ! » 

Et voilà.

Je n'avais pas l'intention de le ménager. Il devrait savoir qu'il avait peu de chance que je le laisse s'en aller. Sortant mon couteau de mon dos, je le plante d'un coup sec dans sa cuisse, lui arrachant un hurlement qui est rapidement répondu par celui de coyotes au loin. Leurs hurlements résonnent dans la nuit.

« Deux choix s'offrent à toi. Tu me réponds ou j'attendris la viande pour les coyotes qui ont entendu ton appel. Question numéro un : l'adresse de ton club. Question numéro deux : combien êtes-vous ?

— T'es qui ? Un flic ? »

D'un mouvement de poignet, je fais tourner la lame dans sa jambe lui arrachant un nouveau hurlement, auquel les coyotes font à nouveau écho, mais plus proche, attirés par l'odeur du sang et les hurlements.

Cover me with loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant