OS 5

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Okay, il me semble important de préciser que cet OS est plutôt dur à lire. Alors libre à vous de prendre connaissance des Tw dans les commentaires.

Jusqu'à présent c'est l'OS le plus long que j'ai écris (6x plus que mes autres os) et l'angst y sera présent du début à la fin.

L'image en média est l'idée de départ de ce one-shot, malheureusement j'en ignore le créateur. Concernant la musique, je me suis rendu compte après coup qu'elle correspondait plutôt bien.

Merci à tous mes lecteurs de m'avoir suivi jusqu'à présent 🖤

« Chuuya,... Chuuya ! »

Une femme dans la vingtaine s'approcha d'un beau jardin. Grande et taille de guêpe, elle se tenait élégamment, marchant d'un pas tranquille et assuré. Arrivée devant un portail fait d'un or finement taillé, elle plongea une main dans sa manche de kimono avant d'en ôter une clé. Elle ouvrit l'entrée sans peine, pénétrant dans une merveille de verdure en tous genre. Partout autour d'elle des êtres humains vivaient paisiblement, en harmonie dans cet espace divin. Ils n'étaient ni gênés par leurs nudités, ni malheureux. Ils respiraient simplement une joie infinie après une vie de mérite.

La jeune femme les ignora superbement, dirigeant ses pas vers un arbre majestueux situé au centre du jardin.

« Chuuya » répéta-t-elle.

Redressant sa tête, serpentant son regard entre les branches, un enfant se trouvait ici. Ses vêtements du même blanc pur que son aînée se fondaient parfaitement avec le vert paisible des feuilles de l'arbre, à l'inverse ses cheveux roux créaient un contraste avec sa cachette, apportant une luminosité nouvelle.

« Chuuya... Tu dois te préparer pour la cérémonie » Le garçon ne répondit pas, ne souhaitant pas y participer.

Se voyant ignorée, la jeune femme le rappela d'un ton plus sec et menaçant.

Il daigna enfin tourner sa tête vers elle, sachant que s'il l'ignorait plus longtemps il ferait face à de lourdes conséquences. Descendant finalement de son perchoir, il suivit son aînée.

En chemin il fut appelé par une femme d'âge mûr, « bonne chance petit ange, revient nous avec des ailes » lui murmura-t-elle.

Des ailes... Il s'agissait là de l'unique récompense décernée à l'accomplissement de la cérémonie. C'était selon Chuuya d'une inutilité déconcertante, oui il était un ange et oui les anges devaient avoir des ailes. Seulement leur seule utilité était qu'elles représentaient leur espèce. Les anges faisaient partis de ces êtres possédant de larges ailes mais incapable de s'en servir pour voler. Seuls les archanges possédaient cette faculté, pour les autres ce n'était qu'une allégorie, un moyen décoratif désignant leur statut et leur fonction. En clair ça ne servait à rien.

Il acceptait de participer à cette « mascarade » comme il l'appelait uniquement par respect pour sa tutrice. En plus d'avoir toujours été son plus gros soutien, elle n'appréciait pas vraiment la volonté de Chuuya de devenir le premier ange sans ailes.

Il finirent pas arriver devant le temple, le jeune garçon se retrouva rapidement seul face aux trois juges. Du haut de leur estrade, celui qui était au milieu se leva avant de s'exprimer d'une vive voix : « Il y a cinquante-cinq ans, trois mois et dix-sept jours, un ange a accompli sa cérémonie, la passant avec succès uniquement pour revenir avec le symbole de notre race. Il y a aujourd'hui quinze ans que nous lui avons donné la charge de prendre soin d'un ange venant de naître de l'énergie divine de ce monde. Elle t'a élevée et te voilà aujourd'hui prêt à accomplir cette même cérémonie ».

Oxymore (Recueil OS BSD) + Inktober challengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant