Comme un soleil au milieu de la nuit
Comme un éclat de paradis
Sous la lune resplendissante
Le son d'une soirée naissanteSituée dans une villa d'un domaine gigantesque, une fête battait son plein. Une fête ? Non ce n'était pas que ça, il s'agissait d'une célébration de la haute, un rassemblement de personnages importants dans un lieu tout aussi important.
On ne pouvait y accéder que sur invitation, car après tout il ne fallait pas se mélanger au "petit peuple". Alors tous les convives présents savaient qui était qui, ce serait honteux d'ignorer un nom d'importance.
Leurs origines aristocrates représentaient un statut de supériorité dans cette société n'étant malgré tout plus dirigé par les classes sociales. Toujours est-il que par honneur et dédain ces grandes personnes rechignaient à se mélanger à autrui, alors on les retrouvait souvent à s'organiser des bals entre eux.
Quitte à vivre dans le passé jusqu'au bout, tous prônaient les danses traditionnelles ainsi les belles robes et beaux costumes. Il était également courant que de riches et nobles héritiers soient mariés entre eux, il n'était d'ailleurs pas rare que les intérêts statuaires et financiers priment sur les sentiments.
En résumé on arrangeait et modelait les couples à l'image de leurs héritages, quelle joie.
Et parmi cet amas de superficialité et d'hypocrisie, les jeunes hommes devaient inviter les jeunes filles à danser. On murmurait alors en les voyant des « oh comme ils semblent mignons tous les deux, ils feraient un parfait couple » au diable l'amour et le bonheur, le terme "parfait" n'avait de sens qu'en l'honneur et en l'héritage.
Mais alors que ce jeune homme dangereusement près de la majorité était à l'un de ses bals, ses parents l'incitaient à danser sans compter jusqu'à trouver celle qui serait sa promise.
Il en avait enchaîné des danses, de nombreuses valses avec de nombreuses jeunes filles, tout autant de faux sourire que de fausses promesses.
Fort heureusement pour lui il n'y avait pas que des danses d'intérêt, lui permettant de faire des pauses. À dire vrai il y avait même certains moments appelés les "moments libres", au diable l'âge, le "sexe" ou les divergences professionnelles, tous pouvaient danser ensemble sans contraintes.
Et par cette unique pointe de modernité, deux jeunes hommes en profitaient pour valser l'un avec l'autre.
Le premier était un petit rouquin. Venant tout juste d'avoir sa majorité ses parents le pressait d'autant plus à trouver une bague à son doigt. Ses parents ne voyaient en lui qu'un mariage d'intérêt, n'étant pas l'aîné il n'hériterait de toute façon pas du gros de sa famille. Le sachant pertinemment il ne comprenait pas toute cette insistance autour du mariage.
Le deuxième jeune homme, celui faisant tourner encore et encore le premier sur la piste de danse, n'avait pas encore l'âge de se marier. Malgré tout il s'avait que d'ici sa majorité qu'il aurait à peine un mois plus tard, ses fiançailles et date de mariages seraient signés. Parce qu'après tout aux yeux de ce monde là ce n'était plus qu'un contrat.
Ils étaient jeunes et stupides, ils n'écoutaient jamais leurs parents et ne semblaient pas assez "bien élevés" malgré leurs rangs.
Tandis que l'un pratiquait du patinage artistique en cachette, le second passait ses journées à écrire des choses dites "blasphématoires" pour la haute société.
Et par-dessus le marché, comme si ça ne suffisait pas ils entretenaient une relation secrète.
Ces stupides adolescents nés dans le mauvais monde. C'était une chose d'avoir un statut et de l'argent, ç'en était une autre d'avoir de l'amour et de la joie. Ils pourraient s'enfuir, mais pour aller où ? Non ce n'était pas une bonne idée. Mais pourtant ils voulaient rester ensemble, encore plus alors qu'ils tournaient comme des oiseux dans le ciel, profitant de cet instant de liberté.
Alors sa décision prise, le plus jeune des deux osa s'inviter à une réception organisée par leurs familles respectives avant de déclarer à l'assemblée haut et fort :
« Je veux épouser Chuuya, le cadet de la famille Nakahara dès l'instant où j'aurais ma majorité »
Le concerné se disputait encore silencieusement avec ses parents sur la question des alliances avant que son partenaire ne débarque dans la salle. Rouge comme une tomate il découvrait en même temps que tous la déclaration du jeune homme.
« Mais qu'est-ce que tu racontes ?! » Dire que la famille Dazai était choquée, quel euphémisme. Par ailleurs la famille Nakahara s'apprêtait à poser la même question avant d'être coupée par leur benjamin.
« Sérieusement ? » Bon sang il était dur de ne pas sourire stupidement.
« Oui sérieusement, ils veulent des mariages entre nobles alors marrions-nous »
« C'est la pire déclaration de mariage que j'ai entendu de toute ma vie »
« Parce qu'on t'en as fait beaucoup ? »
« Étonnamment oui »
« Ce n'est pas une réponse ça ! Je ne me mettrais pas à genoux, mais veux-tu m'épouser ? »
Une rire nerveux et heureux en réponse.
« Oui idiot »
Idiot, oui il est idiot et son fiancé aussi d'ailleurs. Ils sont stupides mais au moins l'assument, peut-être que leurs familles vont leur en vouloir mais en soit quelle importance ? Mieux vaut vivre heureux mais sans "avantages" que le contraire.
J'l'ai directement incognito relié à un autre OS 👀
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Oxymore (Recueil OS BSD) + Inktober challenge
FanfictionSoukoku un simple ship d'animé ? C'est bien plus que ça, la notion d'humanité et le lien psychologique les unissant donne un sens à ma plume, en espérant que ces One Shot vous plairont. Tous les OS font entre 400 et 6600 mots. Fluff : OS 3 : School...