Tw : allusion négative de Dieu
Que sont les fleurs ?
Des êtres délicats et fragiles. Des cadeaux de mère nature. Des signes d'amour et de bonté. Des effluves colorées.
C'était une comparaison stupide. Ça n'avait aucun sens de s'opposer à des êtres aussi primaires que des fleurs. Mais c'était pourtant ce qu'il faisait. Il suffisait de prendre chacune de leurs qualités pour ensuite se rendre compte qu'il en était le parfait contraire.
Par ailleurs il n'avait jamais compris le principe d'offrir des fleurs. Les gens disaient que c'était pour faire plaisir à la personne, pour lui montrer qu'on tenait à elle. C'était une comparaison méliorative en quelque sorte, en t'offrait le plus beau des bouquets comme pour dire « ta beauté est similaire à ces quelques plantes roses ».
Il trouvait ça stupide. Qui aimait être comparé à des êtres aussi détestables que les fleurs ?
Il savait qu'il détestait en recevoir. C'était un rappel bien trop flagrant de ce qu'il n'était pas et ne serait jamais.
Un jeune homme souillé de sang et de l'empreinte de la mort, pour qui torturé et manipulé était aussi simple que de dire bonjour poliment à la boulangère du quartier. Ceux qui pensaient que les humains étaient un cadeau de la nature se gourraient bien. « Nous naissons tous de la même façon et sommes tous égaux face à dieu » disaient-ils. Il était évident que naître d'une prostituée et d'un criminel dans un quartier délabré ressemblant plus à un tas de brique qu'à une maison, était égal aux hôpitaux personnels et richissimes de ces privilégiés. Mais bon qui était-il pour juger ? Il ne croyait pas en l'espèce humaine, comment pouvait-il croire en une force d'au-dessus ? Toujours était-il que si cette vie de souffrance et de mafia avait eu une raison d'être, sa naissance était une punition bien plus qu'un cadeau.
Le côté « amour » et « bonté » restait malgré tout la chose la plus stupide qu'il ait pu entendre. Si tu offrais des fleurs à quelqu'un cela serait un signe d'amour, d'affection. Pour tous c'était une sorte de message pour faire comprendre à quelqu'un qu'on l'aime. Il y avait deux choses n'allant pas là dedans. La première était évidemment l'inutilité de ce mot « amour » et de son non-sens. Comment croire en une chose si futile lorsque l'on n'a connu que la haine ? La haine est-elle même le contraire de l'amour ? Bref, il ne croyait pas en l'amour et trouvait que les gens en accordaient beaucoup trop d'importance, se réduisant à faire des choses stupides juste pour une personne « spéciale » à leurs yeux.
La seconde raison était universelle, offrir des fleurs revenait à manipuler. Quelle était la définition de la manipulation ? Contrôler les agissements, pensées et sentiments d'une personne dans des interêts spécifiques. Et dans ce cas précis, contrôler l'émotion de surprise, joie et autre en offrant un synonyme « d'amour » revenait à manipuler inconsciemment quelqu'un pour améliorer les chances de sortir avec cette personne.
En clair c'était du contrôle de bas niveau seulement utilisé pour des désirs simples et primitifs.
Que sont les fleurs ? Des plantes de couleurs.
Qu'était-il ? Un démon.Il n'y avait pas besoin d'autres réponses, son âme si il en avait une devait être d'un noir sombre et abyssal. Ça en était l'oxymore exact.
Non vraiment, plus il y réfléchissait moins ses liens avec ces choses mineures se trouvaient. Il y n'y en avait en fait qu'un seul.
Il était un mafieux.
Un homme fait de sang et de noirceur.
L'incarnation de la face secrète de la ville.
L'héritier de longues traditions d'horreur sans noms.Mais par une ironie cruelle, l'opposant définitivement avec toutes les différences citées plus tôt. Il était aussi fragile et délicat qu'une fleur.
Physiquement ça ne surprenait personne, son corps trop maigre et sa stature peu construite ne laissaient aucuns doutes.
Mentalement c'était une autre histoire. Il paraissait fort, un as de la manipulation, connaisseur de ce monde depuis sa tendre enfance. On ventait ses exploits et ses actes en appuyant sur sa facilité à commettre le pire.
Ce n'était pas facile.
Plus il tuait, plus il sentait quelque chose se briser dans sa tête, plus il voulait se tuer.
En dessous de ses milliers de faux visages, il n'était qu'une coquille vide, quelque chose de fragile déjà brisé mais continuant de se craqueler.
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Oxymore (Recueil OS BSD) + Inktober challenge
FanfictionSoukoku un simple ship d'animé ? C'est bien plus que ça, la notion d'humanité et le lien psychologique les unissant donne un sens à ma plume, en espérant que ces One Shot vous plairont. Tous les OS font entre 400 et 6600 mots. Fluff : OS 3 : School...