Chapitre 7

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[ETHAN]

La semaine s'est passée correctement. Rien à dire sur les performances de mes collègues tout comme Anna, qui m'a été d'une grande aide. Tom avait raison, à son sujet. Embaucher une assistante n'était pas si mal. Ça me retirait un peu de poids sur mes épaules et me faisait avancer plus vite dans mon travail. Je ne m'en plaignais plus. Anna était d'une grande aide et c'était tout ce dont j'avais besoin. Tout ce qu'il me fallait.

Arrivé devant l'aéroport depuis maintenant quelques minutes, j'arpente du regard les taxis passant à la chaîne devant moi, une cigarette au coin de mes lèvres. Mon regard passe d'une femme qui traine son bambin derrière elle en lui criant qu'ils sont en retard, à un homme qui semble complètement perdu, demandant son chemin à qui veut bien s'arrêter et à un autre, qui semble faire la manche. Quelle drôle d'idées que de faire la manche devant un aéroport, là où personne n'a réellement le temps de se poser et d'écouter geindre cet homme.

Et tout ce que j'entends, c'est le bruit sourd de la pluie. Encore et toujours cette fichue pluie. Elle ne veut pas nous lâcher. Elle est là, présente tous les jours et elle arpente chaque centimètre de bitume avec en prime, une brume infernale.

Elle a l'air de s'intensifier et je dois dire que quitter New York me fera sûrement le plus grand bien. La météo fait des siennes et je déteste porter un veston trempé. Certes, un parapluie pourrait m'être d'une grande aide mais ai-je l'air d'avoir le temps de tenir un manche arpenté d'une toile durant les deux minutes où je sors de du taxi pour rejoindre l'aéroport ? Non. J'ai mieux à faire, comme tenir ma cigarette qui me réchauffe le bout des doigts. Et puis, un parapluie, et bien, je n'en ai pas. Je l'ai oublié. Par mégarde, parce que je pensais que peut-être pour une fois, la pluie ne serait pas présente. Eh bien j'ai faux. Elle est là et encore plus fort que d'habitude.

D'un geste de la main, j'arpente du regard ma montre. 7h03. Notre avion décolle dans deux heures et je suis en avance. Comme d'habitude, en réalité. Il nous faut être à l'aéroport une heure et trente minutes avant, pour pouvoir s'enregistrer correctement et puis par la suite, attendre. Parce qu'il faut enregistrer tout le monde et que ça prend du temps. Bon. Eh bien j'ai trente minutes à tuer. Et puis, un café me fera sûrement le plus grand bien. Mon mégot maintenant dans un des cendriers, je finis par rentrer dans l'aéroport. Porte B.

Ma valise derrière moi, j'écoute le bruit que font tous ces passagers, à travers le chaos déjà bien présent dans ce tout autre univers. Les gens se poussent, d'autre semblent être perdus et moi, et bien, je m'installe à un café dont la branche n'est autre que Starbucks. Pas mon café préféré, en soit mais il n'y a que ça de potentiellement buvable. J'attrape mon téléphone d'une main et je pense alors à envoyer à mail à Anna, pour la prévenir que j'y suis déjà et que je l'attends avant de m'enregistrer, dans un café nommé Starbuck et je prends une photo de l'endroit où je me trouve, ma main sur ma valise, le pouce relevé en l'air. La bonne humeur est en moi aujourd'hui et c'est probablement parce que j'adore Paris. J'aime cette ville qui transporte l'amour à tout va, qui parfois, nous réserve de bonnes surprises.


[ANNA]

Vous avez un nouveau message !

À : Anna Wilson

Objet: en attente de mon assistante nommée Anna.

[1 pièce jointe]

De: Ethan Hornec - EthanHornec@gmail.com

Bonjour Anna,

J'espère que vous avez bien dormi.

Je vous attends au Starbuck à côté de la porte numéro B de l'aéroport, pour un café, (pas une déclaration).

Ethan Hornec.


Une nuit à Paris - Tome 1 [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant