Le lendemain, Rey et Ben décidèrent de quitter leur campement, afin de comprendre ce qui les avait menés ici. Après avoir recouvert de branchages leur vaisseau, les deux membres de la Dyade mirent leurs capuches et s'enfoncèrent dans la forêt.
Leur trajectoire était loin d'être hasardeuse : ils étaient appelés par quelque chose et suivre ce murmure leur semblait être un jeu d'enfants.
Au fur et a mesure de leur marche, ils remarquèrent l'immensité de cette nature. Tout mesurait deux fois sa taille normale, autant en largeur qu'en hauteur. Les plantes grasses anormalement imposantes ponctuaient le sol recouvert de mousses, formant un tapis vert sous leur pas. Il leur était impossible d'apercevoir la cime des arbres. Les troncs semblaient n'atteindre qu'une masse compacte de feuilles, des centaines de mètres plus haut, ce qui empêchait les rayons de lumières de passer au travers et rendait l'atmosphère particulièrement étouffante.
Après quelques centaines de mètres, la pente se fit plus abrupte et ils arrivèrent près d'un lac, alimenté par le ruisseau qu'ils avaient suivi. Ce lac était à l'aval de gigantesques rochers, où une cascade s'écoulait bruyamment. A y regarder de plus près, les murs qui l'encadraient étaient en fait de gigantesques statues, sculptées dans une pierre grise polie par l'eau. Elles représentaient des visages ou des Jedi brandissant leur sabre. Rey remarqua que l'origine de la cascade provenait de l'œil d'une moitié de visage recouvert par l'eau du lac. C'était une larme qui coulait à l'infini, créant un délicat voile de bruine et de gouttelettes au dessus de l'eau. Le bruit assourdissant de son écoulement la rassurait, l'hypnotisait presque. Mais c'est quand soudainement, l'écho redoubla d'intensité, qu'elle comprit que cet appel venait de l'origine de cette cascade, cet œil creusé dans la pierre.
Ben et Rey dévalèrent la pente, le ventre encore retourné par ce dernier écho. Quand ils firent le tour du lac, Ben s'échauffa les bras pour se préparer à escalader le mur derrière la chute d'eau. Quant à Rey, elle restait là, crispée.
Cette chose qui les appelait depuis l'autre bout de la galaxie et née d'un rêve, elle était là, tout près d'eux. Rey n'avait senti la Force avec une telle puissance seulement depuis leur entraînement sur Ahch-To et c'était peu dire que cet épisode l'avait traumatisée.
Ben perçut les craintes qui assaillaient la jeune femme. Trop habitué à foncer tête baissée comme son père, il comprenait grâce à elle l'importance de ce moment. Il se mit à tressaillir et à froncer les sourcils quand un étourdissement plus violent que les autres, fit vibrer l'intérieur de son crâne. Il souffla, agacé, et posa ses mains sur les reliefs rocheux, suivi de près par Rey qui ravala une désagréable envie de vomir. On a plus le temps de s'inquiéter. pensa-t-il pendant qu'elle acquiesça machinalement.
Les murs étaient bien plus difficiles à escalader qu'il n'y paraissait. Ils commencèrent à transpirer, éclaboussés de temps à autre. Après quelques minutes, Ben pût emprunter un renfoncement qui lui permit de passer derrière la cascade et Rey le suivit.
Enfin, quelques mètres plus haut, il pût poser une main sur un relief assez plat, à l'entrée d'un tunnel. Il s'éleva difficilement et arriva sur une plateforme, en face d'un trou sans fond creusé dans la roche. Il se retourna et tendit la main à Rey, lui permettant de le rejoindre. Tous les deux essoufflés et debout face à ce couloir plongé dans l'obscurité, ils durent allumer leur sabre laser.
Encore essoufflés et suintants, Rey et Ben se mirent à marcher lentement vers le fond du tunnel. Ses murs, maintenant éclairés par leurs sabres, révélaient des peintures abstraites, mêlées à des scènes de guerres et des tueries. Ils virent aussi des provisions joncher le sol : des sacs en jute, des bouteilles en acier rouillées et des outils rudimentaires.
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LA DYADE : L'équilibre originel
ФанфикC'est officiel, nous assistons à l'avènement d'une nouvelle ère. Les Résistants sont devenus des héros et partout dans la galaxie on se libère de ses chaînes, en célébrant cette victoire écrasante. Même si la Seconde République n'en est qu'aux prémi...