Ahch-To

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De retour sur Ahch-To, Rey donna les coordonnées GPS exactes de l'île sur laquelle se trouvait l'originel temple Jedi. Il faisait déjà nuit, l'océan se confondait avec le ciel et le temps qu'ils survolaient ce tapis bleu s'agitant au gré des courants, Ben admirait le ciel étoilé. Enfin, ils aperçurent sans doute l'île la plus majestueuse de cette planète.

La navette se posa sur cette presque-île, comme l'avait fait le Faucon Millenium autrefois, faisant s'envoler des dizaines de porgs près de l'eau.
Les ailes du vaisseau se replièrent à la verticale pendant que le vacarme que faisait son moteur s'essoufflait peu à peu alors que du gaz et de la fumée s'échappaient des réacteurs.

Ils remontèrent ensemble les marches pour rejoindre le petit regroupement de maisons. Ben avait seulement pris avec lui une cape et le pistolet-blaster de Rey. En montant ces centaines de marches, il observait attentivement l'arme qu'il avait dans sa main droite. Cet objet lui était familier.

"Ben ne touche pas à ça!" lui cria Leïa quand il n'avait que 5 ans. Elle lui arracha le pistolet des mains quand son père arriva dans leur salon accompagné du Wookiee.

"Papa!"

L'enfant courut vers son père qui le prit dans ses bras. La générale commença :

"Han Solo ! Pour la centième fois...
- Ne laisses pas traîner ton blaster je sais... Mais ce n'est pas de ma faute si ton fils arrive toujours à le trouver." dit-il l'enfant encore dans ses bras.

Ben utilisa la Force dans un éclat de rire et le blaster lui retomba dans les mains.

"Tu vois!" se défendit le père pendant que sa femme lui reprit l'arme des mains une nouvelle fois en utilisant la Force.

"Il tient de toi. Chewie l'aurait peut être mieux éduqué !" dit-elle en faisant une accolade à son ami. Celui-ci lança d'ailleurs un regard pleins de sous-entendu à Han qui ne pût s'empêcher de lever les yeux au ciel en reposant son fils. Pendant que le Wookie ébouriffait les cheveux de l'enfant, Han suivit Leïa en lui rappelant que son copilote n'était même pas capable de s'éduquer soi-même.

Ben ne pût s'empêcher de sourire, il n'oubliera jamais ses rares bons souvenirs avant que tout s'envenime. Rey l'attendait du haut des marches, il s'était arrêté sans s'en rendre compte. Il la rejoignit et ils arrivèrent face à l'attroupement des gardiennes. Elles le regardaient d'un air suspicieux, presque méfiantes, elles formaient un amas compacte au centre de cette petite cour.

"C'est un ami à moi." commença Rey.

D'apprendre ça... ne les enchantaient pas vraiment. On ne peut pas dire qu'elles appréciaient énormément la jeune femme. Mais elle ajouta :

"Je vous promets qu'on ne vous embêtera pas, faites comme si nous n'étions pas là."

A ces mots, elles se regardèrent, puis vaquèrent à leurs occupations comme si de rien n'était. L'une d'elle, une assez jeune, partit même chercher des vêtements propres en lin ainsi que des draps. Elle les tendit à Ben qui la remercia.

Rey roula des yeux: "les voilà qu'elles font du favoritisme maintenant."
Mais elle était tout de même touchée par la façon dont ces Lanais les accueillaient, il n'était pourtant pas main courante d'accueillir des étrangers. On aurait presque cru qu'elles avaient pressenti leur arrivée.

Les petites femmes éteignirent les torches une à une et rentrèrent dans leurs maisons.
Deux étaient d'ailleurs restées allumées, la porte ouverte.  Ils marchèrent alors chacun vers la leur. Ils prirent la torche se trouvant à côté de l'entrée et se lancèrent un dernier regard. Le visage éclairé par ces lumières aux tons chauds.

LA DYADE : L'équilibre originelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant