Nouvelle ère - Partie 2

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La première audience du Sénat avait été un désastre. Et c'était peu dire.

L'euphorie passée avait laissé place à un scepticisme, un indépendantisme causés par la peur d'un futur incertain. Comment ne pas reproduire ce perpétuel cycle de création-destruction de la galaxie ? Comment bâtir de nouvelles institutions après cela et surtout comment croire en une République encore chancelante ?

Le Sénat avait été présidé temporairement par un ancien sénateur du temps de la Nouvelle République, le sénateur Arbo. Un homme fortuné, ancien conseiller de Leïa du temps de sa carrière politique. Un grand homme qui avait connu deux époques, et de nombreux systèmes différents. Il aurait été parfait, seulement, les autres puissances de la Galaxie n'étaient pas du même avis.

Au fil des séances, les gouverneurs, représentants et présidents gardaient leurs positions comme des vieux chiens défendant leur os. Personne ne croyait en l'avenir de cette Seconde République. Coruscant n'était plus cette cité prestigieuse que l'ont connaissait autrefois. Elle était soi-disant pourrie de l'intérieur par les cartels, les pirates galactiques et les criminels encore libres dans les bas-fonds. Cette nouvelle génération de Résistants n'était pas à prendre au sérieux.

"Jusqu'où irons-nous chers sénateurs ? Jusqu'à la trentième République ? Pour de nouveau se faire poignarder dans le dos ? Je ne me rallierai pas, je ne commettrai pas les mêmes erreurs ! "

"Je crois en mon peuple ! En mes conseillers et ma politique ! Je ne peux me fier qu'à mes propres convictions !"

"Certes nous avons combattu ensemble pour détruire le Dernier Ordre. Mais je ne souhaite pas m'associer à la Seconde République. Je vote contre !"

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Assis dans leur navette, les membres éminents de la Résistance supportaient mal ce revirement de situation. Chaque parole ou discours accablants était un coup derrière le crâne, brisant leurs ambitions pour l'avenir de la galaxie. Ils avaient le visage fermé, n'était visiblement pas préparés pour un tel refus de la part des politiques. 

Kaydel écoutait cependant chaque discours avec attention. En essayant de m'omettre aucun détail, aucun argument. C'est ce que Leïa lui avait appris lors de conférences politiques. Elle continuait de se triturer les mains, angoissée alors que Rose, elle, bouillonnait dans l'incompréhension la plus totale. L'égoïsme qui régnait sous ce dôme ne faisait que rendre plus douloureuse la perte de sa sœur.

Mais que faisaient-ils de cela ? Que disaient-ils ?

Que cette guerre n'était qu'une simple nécessité. Ils balayaient d'un revers de la main, les millions de morts pour la paix et la prospérité. Ils crachaient sur les disparus, les souffrances des blessés et les familles pleurant leurs morts. C'était à leur tour de se montrer courageux. De ne pas voir la Seconde République comme un gouvernement érigé par la peur et la panique.

Elle avait en elle tout ce qu'il fallait pour construire un discours convaincant. Mais elle n'en avait pas le courage et encore moins les capacités pour être prise au sérieux. Elle se mit alors à regarder Finn qui ne tenait plus en place lui aussi. Sa cuisse gauche remuait frénétiquement, tandis qu'il n'arrêtait pas de ronger ses ongles, accoudé contre le haut d'un siège vide. Celui qui devait accueillir Poe, qui avait mystérieusement disparu depuis sa discussion avec Zorrii.

Et malheureusement, cette place vide auprès du Général représentait avec justesse ce déséquilibre et cette fragilité.

Finn repensait à la discussion qu'il avait eu avec Jannah, quelques heures plus tôt. Ce qu'ils s'étaient promis. Elle le regardait d'ailleurs avec inquiétude, assise à sa droite, les mains posées sur ses genoux, ne sachant pas trop comment se tenir dans un milieu pareil.

LA DYADE : L'équilibre originelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant