Chapitre 15.

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Lance accueillie Louise à la sortie de sa chambre. Il avait juste pris le temps de se changer, ses vêtements étaient encore un peu humides, mais au moins ils étaient propres, il avait passé un coup de peigne dans ses cheveux ce qu'il ne faisait presque jamais, n'en voyant pas l'intérêt puis était aller attendre Louise hors de sa chambre pour ne pas la rater. Il avait encore du mal à croire qu'elle avait eu le cran de l'inviter, il avait été à deux doigts de le faire à sa place malgré la tradition. Lance ne se l'avouerais jamais, mais il avait eu très envie d'aller au Printemps Nuptial avec elle, son premier depuis sa sortie de captivité et il voulait le partager avec Louise.

Celle-ci sortit de sa chambre quelques minutes plus tard, elle avait lâché ses cheveux blonds et portait un chemisier sans manche blanc sur son pantalon de lin. Elle était très jolie, et elle releva ses grands yeux bleus vers lui, l'épinglant d'un regard innocent. Aucun doute, Louise ne concevait pas son propre charme.

— Prête ? demanda-t-il en lui tendant un bras.

Le regard de Louise s'illumina et elle lui offrit un sourire. Le cœur de Lance manqua un battement. Louise lui souriait si peu, qu'il avait oublié qu'elle en était capable. En fait, Louise ne lui souriait presque jamais. Au campement, elle l'avait soigneusement évité. Depuis lui voyage, elle restait renfrognée et distante. Ce sourire était le premier sourire sincère et doux qu'elle lui offrait.

En temps normal, peut-être qu'il l'aurait raillé, mais ce jour-là, il n'en avait pas le cœur.

— Je veux manger des gâteaux de miel, dit-elle alors en lui prenant le bras.

Ils sortirent ensemble du temple. Les rues étaient pleines de monde, de couple surtout, mais aussi de groupe d'amis et d'enfant qui jouait à la balle, ou courait avec des friandises dans les mains. Le soleil commençait tout juste à descendre dans le ciel et les rues embaumait du parfum des fleurs placer dans toute la ville, de la cire des bougies qui fondait et de la nourriture sucrée et grillée que des roulottes itinérantes vendait un peu partout.

— Je veux des brochettes, s'exclama Louise en lui prenant la main pour le diriger vers l'une d'elles.

Lance la suivit volontiers, observant avec intérêt sa métamorphose. On aurait presque dit que l'ambiance qui planait dans l'air l'avait détendue. Lance supposa qu'il était difficile de rester une râleuse quand le monde était en fête.

Elle s'acheta des brochettes qu'elle accepta de partager avec lui.

— Regarde, dit-il en montrant un duo empressé dans une ruelle sombre. Certains n'ont pas le temps d'attendre.

Louise s'arrêta ses brochettes à la main et observa sans discrétion l'homme et la femme qui s'affairaient.

— Quel manque de respect, soupira-t-elle au bout d'une minute en arrachant un morceau de porc au caramel de sa brochette.

— Elle à l'air consentante, signala Lance en la dévisageant avec curiosité.

— Elle l'est, sinon je n'aurais pas laissé faire. Ce n'est pas une raison pour la culbuter vite fait mal faite entre deux poubelles dans une ruelle où tout le monde peut les voir. Je ne trouve pas ça respectueux. Le mec trouvera probablement son plaisir, mais la fille ?

Elle releva les yeux vers lui, elle avait l'air sombre.

— Tout le monde s'en fiche toujours, mais quel plaisir elle est censé retiré de deux minutes de coup de reins contre un mur froid, au milieu des ordures dans une position tout sauf confortable ?

— Deux minutes ? Tu es méchante, il tiendra probablement plus longtemps !

— Debout contre un mur ? Assez peu de chance, on ne peut pas baiser correctement contre un mur, sauf dans les livres, peut-être.

Proie & Prédateur - Le Jaguar et le PumaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant