Miss Cherry

Chapitre 3

Le lendemain, je suis accueillies à mon travail par des regards ici et là. Je ne relève pas la situation et me contente de hausser les épaules avant de me rendre à mon poste.

- Salut, Adam ! dis-je en me jetant sur mon fauteuil sans même lui accorder un coup d'œil.

- Salut Adam de fuati ! 

Son ton est assez énervé alors je le fixe avant de dire quoique ce soit. Il a les sourcils froncés et me regarde comme s'il voulait avaler mon âme.

- Heu... Je peux savoir ce qui se passe.

- Oh ! Parce que mademoiselle ne sait pas ce qu'elle a fait ? Pelshery Ilunga, tu...

Il n'a pas le temps de me réprimander plus longtemps qu'une personne arrive vers nous.

- Bonjour.

Son ton est froid et sec, sans oublier qu'elle nous fixe de haut et dans le blanc des yeux. Mais ce n'est pas le moment de se chercher des soucis avec quelqu'un d'un autre service ou une personne supérieure à nous.

- Bonjour ! Lui répondis-je poliment.

Adam garde le silence. Pourtant la personne n'a pas l'air de s'en formaliser et se contente d'entamer la discussion avec moi.

- Vous êtes Mlle Ilunga Pelshery ?

- Oui, c'est moi. Que puis-je pour vous ?

- Le PDG a besoin de vous.

- Oh, d'accord. Je vais...

Elle ne me laisse pas terminer qu'elle m'interrompt de suite.

- Tout de suite. Il ne faut pas le faire attendre.

Je n'ai autre choix que de me lever et de la suivre. 

Avant que je ne quitte ma place, Adam m'a jeté un regard entre détresse et reproches. Je ne vais pas prendre ses sentiments en considération parce que mon meilleur ami a la sale tendance d'être une drama queen.

Elle me guidant et moi la suivant, nous marchons silencieusement dans les couloirs jusqu'au bureau du PDG. Bureau dont elle ouvre la porte avant  de m'annoncer.

- Monsieur, Mlle Ilunga est ici.

- Bien ! Merci, Philippine. Tu peux la laisser entrer, s'il te plait. 

Elle me laisse le chemin et j'entre dans l'énorme bureau climatisé au milieu duquel Louis est penché sur ses documents avec un air concentré qui lui donne un air que je juge assez...sexy. S'il n'était pas mon supérieur, je l'aurait dragué. Mais je n'ai vraiment pas envie de sortir avec quelqu'un avec qui je bosse et qui est plus gradé que moi. Pas que ça me dérange, juste que les gens comprennent et prennent tout de travers. Je n'ai pas envie que l'on dise de moi plus tard que j'ai réussi grâce à un homme.

Je me dirige vers lui alors que derrière moi la porte se referme. Ce n'est que lorsque je m'assoie en face de lui qu'il décroche son regard de ses documents pour me regarder avec des yeux fatigués et un sourire sincère.

- Bonjour, Pelshery !

- Bonjour, monsieur.

- Pelshery, geigne-t-il, je te l'ai dit hier.

- Nous sommes sur notre lieu de travail. Gardons notre amitié pour l'extérieur.

Il pousse un soupir.

- Tant pis, nous ferons comme tu veux.

Je lui souris. Il est vraiment mignon à faire la tête juste pour une appellation. 

- Alors pourquoi vous vouliez me voir ?

Il devient un peu plus grave. Ce qui m'inquiète un peu.

- Ce que je vais te demander est un peu délicat.