Le lendemain de cette si grande aventure avec Louis, ce dernier a fait comme si rien de tout ça ne s'était passé. Il agit toujours comme stipulé dans le contrat. En même temps, je le remerciais et me sentais aussi déçue qu'il ne cherche pas à parler plus de ça avec moi. Comme une gélule qui avait du mal à passer
Pendant la pose déjeuner d'aujourd'hui, j'ai préféré me rendre au self avec Adam qui me suit.
- Pelshery, qu'est-ce qui se passe ? Depuis que tu es revenue de chez le PDG hier, tu n'as pas l'air dans ton assiette. Il t'a fait quelque chose ? Demande-t-il d'une manière assez paniquée.
- Je préfère que nous ne puissions pas en parler ici. Les murs ont des oreilles et de longues et grandes dans cette entreprise.
C'est ainsi que nous voici dans un malewa (restaurant de rue) assez bien soigné afin de discuter loin des oreilles imprudentes de nos collègues commères.
- Alors tu vas me répondre ? Il t'a fait quelque chose ?
- Oui, mais en fait non. Je ne sais pas comment te l'expliquer, c'est dur. Dis-je en baissant les yeux vers le sol. Cette affaire devenait vraiment trop compliquée pour ce qu'elle était et cela ne me plaisait pas du tout.
- Il t'a menacée ? Avance Adam en supposition.
Je réfute de suite.
- Pas du tout.
Il fronce les sourcils en signe d'incompréhension et je le comprends. Moi-même, je ne sais pas ce que je devrais penser de ça.
- Mais ce qui s'est passé est assez grave pour que tu ne puisses pas prêter attention à ta nourriture ? Pelshery, je te connais. On pourrait avoir un tremblement de terre que tu trouverais quand même le moyen de t'empiffrer. Qu'est-ce qu'il y a de si grave ?
Il ne manque pas de me faire sourire un peu. C'est vrai que j'aime la bouffe plus que tout - si on enlève Dieu et Adam (pour ce dernier, ça dépend des situations).
J'ai fait travailler mon cerveau autant que j'ai pu pour essayer de lui trouver une explication et une fois que j'ai décidé que je ne pouvais le dire autrement, j'ai largué ma bombe.
- J'ai une rivale.
Il a failli s'étouffer avec les spaghettis qu'il avalait.
- Pardon ? Demande-t-il au milieu de sa quinte de toux.
Je répète avec le même ton.
- J'ai une rivale.
- Je ne comprends pas bien, Cherry.
Je roule des yeux. Dramaqueen, un jour. Dramaqueen, toujours.
- Hier, lorsque je suis allée dans le bureau de Louis comme je le fais depuis un moment pour t'éviter...
Il m'interrompt.
- Je savais que tu me fuyais.
Un soupir s'échappe de mes lèvres.
- Ce n'est pas le sujet. J'y suis allée et j'ai trouvé Philippine devant la porte.
- Ta rivale ?
- Non, la secrétaire de Louis.
- Donc ta rivale ?
"Adam, je t'en pris. Arrête de sauter aux conclusions." J'avais envie de lui hurler ça. Mais j'ai pris sur moi.
- Ce n'est pas elle, Louis. Nous ne sommes pas dans ce genre d'histoire, merci. Donc je disais que j'ai trouvé Philippine devant la porte. Elle m'a dit que les parents de Louis étaient là. Comme je ne voulais pas me taper la discute avec sa mère qui me déteste, je veux faire demi-tour. Mais là Philippine me dit qu'ils lui présentent une femme. D'ailleurs, je suspecte Philippine d'aimer lire de la romance.
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Miss Cherry
RomanceLe jour où Pelshery découvre en même temps que toute son entreprise que Louis, le jeune homme avec qui elle s'est lié d'amitié, est en réalité le fils de celui qui a racheté l'entreprise, est le même jour où elle se voit proposé de devenir sa fauss...