Pelshery ne put s'empêcher de lâcher un rire dédaigneux de sa personne.
- Je peux savoir ce qui te fait rire comme une folle ?
- Donc tu n'as jamais voulu me revoir durant ces dernières années, mais tu es la première qui vient me demander de l'argent comme si j'étais riche en plus.
Alors que son interlocutrice ouvrait grand la bouche, sans doute pour débuter une autre scène. Mama Bijou apparut tirant l'oreille de Trésor.
- Cet enfant va me tuer.
Mais elle n'eut pas le temps de continuer à gronder son fils plus longtemps quand son regard tomba sur les deux devant la porte de Pelshery. Sa main libéra l'oreille qui ne tarda pas à se faire frotter afin de dissiper la douleur. Trésor ne prit pas le temps pour que sa mère se rappelle de sa présence et fila en douce alors que cette dernière se mit à tempêter.
- Je peux savoir ce que tu fais encore ici ? Oza ndeti liyandzi.
- Ma propre fille a accepté de parler avec moi et c'est toi qui veut mettre ta bouche dedans ?
La bailleresse tourna son regard vers Pelshery.
- Chérie, tu es devenue folle ?
- Elle ne va pas me lâcher tant que je ne veux même pas écouter ce qu'elle a à me dire. Autant écouter d'abord. Tant qu'elle ne transforme pas mes cours en théâtre, ça va.
- Vous allez arrêter de parler comme si je n'étais pas là ?
- Pour moi, tu n'as jamais été là. Tu es comme un mauvais esprit présentement.
- Mama Bijou, pardon. Juste pour aujourd'hui, nous allons enterrer la hache de guerre.
- Ok. Trésor. Ramène-moi une chaise.
Elle fut apportée dans la minute qui suivait et la discussion put reprendre.
- Ton père est vraiment malade et les médecins disent qu'il a besoin de beaucoup de soins. On n'a pas l'argent pour ça.
- Je ne vois pas en quoi ça me concerne.
- Tu es sa fille.
- Et qui vous a dit qu'elle avait l'argent pour ça ?
- Tu es fiancée à un homme riche, non ? Même au village, on le sait. Ton cousin qui était revenu pour les vacances a dit qu'il avait vu ta tête au journaux à côté de celle d'un des plus grands héritiers du pays.
- L'argent de son fiancé n'est pas son argent. Vieille dame, es-tu folle ?
- De quoi je me mêle ? D'ailleurs elle-même elle travaille, elle doit avoir de l'argent non.
Elle se tourna vers sa fille qui la regardait comme si elle ne voyait que du vide, mais loin d'elle était ce genre de considération. Elle voulait de l'argent.
- Tu dois avoir assez d'argent pour payer les médicaments et les frais d'hôpital de ton vieux père n'est-ce pas ?
- Si j'avais autant d'argent, moi et maman Bijou ne vivrions plus ici depuis longtemps.
- Qu'est-ce que tu essaies de me dire ?
- Je n'ai pas assez d'argent pour mon père.
- Ingrate. Demande à ton fiancé. Après tout, l'argent du mari est aussi l'argent de la femme.
- Sauf que nous ne sommes pas encore mariés.
- Dormir chez lui, pour ça il n'y a aucun souci, mais lui demander de porter secours à ta propre famille, ça devient plus difficile ?
- Les choses ne sont pas telles que tu tentes de les voir.
- Et elles sont comment alors ?
Plus elles avançaient dans la discussion, plus le ton montait. Alors que la génitrice voulait encore se lever afin de commencer un autre scandale éhonté, elle se tut directement lorsqu'elle vit Louis qui approchait.
Pelshery était surprise qu'elle ne continue pas de hurler sur elle dirigea ses yeux dans la même direction et eut l'air clairement surprise de voir Louis, bouquet de roses à la main, regard contrits. Expression qu'il perdit de suite quand il vit Pelshery en compagnie de sa génitrice. Arrivé à leur niveau, il les salua toutes poliment avant de tendre à Pelshery le bouquet. Sans un mot de plus, elle le prit et alla le mettre à l'intérieur dans un vase.
Quand elle revint, Louis était assis près de là où était sa place. En silence, elle se plaça à ses côtés.
- Bien. Maintenant que tu es là, je peux enfin demander ce qu'il se passe ? Madame, ne vous avais-je pas prévenu que la prochaine fois que je vous vois, pour vous c'est la case prison ?
- Tu me menaces encore ?
- Oui. Qu'est-ce que ça peut vous faire ?
Pelshery posa sa main sur le bras de Louis qui devenait un peu plus agressif pour qu'il puisse se ressaisir.
- Mon géniteur est malade. Ils veulent de l'argent pour ses soins.
- Seulement ?
- Et ses médicaments aussi.
- Le docteur a dit que c'était très grave et qu'il faudra beaucoup d'argent.
Pelshery jeta un regard mauvais à sa génitrice qui parlait de manière désinvolte. Ça se voyait qu'elle avait pris la confiance et voulait avoir son argent par tous les moyens possibles. Elle voulut intervenir, mais avant qu'elle ne dise un mot, Louis demanda :
- Il vous faut combien ?
- Louis ! Tu n'es pas obligé !
Mais il ne prêta plus que ça attention à ce qu'elle lui disait.
- Il vous faut combien pour sortir de sa vie et pour prendre soin de votre mari loin d'elle.
- Comment...A peine la génitrice eut commencé son emportement qu'elle se stoppa et réfléchi.
Tout le monde présent comprenait que c'était la dernière fois qu'ils discutaient de ça. Si cela n'aboutissait à rien et qu'elle revenait embêter sa fille, pour sûr le fiancé de cette dernière ne serait pas toujours aussi doux et serait capable de l'envoyer en prison. Alors elle réfléchit bien.
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Miss Cherry
Lãng mạnLe jour où Pelshery découvre en même temps que toute son entreprise que Louis, le jeune homme avec qui elle s'est lié d'amitié, est en réalité le fils de celui qui a racheté l'entreprise, est le même jour où elle se voit proposé de devenir sa fauss...