IX

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J'ai directement fait un petit détour pour pas avoir à les croiser en espérant qu'ils m'aient pas vus.
Mais apparement ce fut rater puisque quelques instants plus tard

Kadidjatou : tiens tiens tiens tu dates toi

Purée, j'avais tout sauf besoin de ça.
Je me contentais de l'ignorer mais elle avais pas l'air de vouloir lâcher l'affaire.

Kadidjatou : tu sais finalement je t'aime bien, t'obéis comme ça, sans broncher, comme une chienne. En tout cas je retiens bien que pour te tenir en laisse faut veiller à t'humilier en public.

Ibrahim : eh c'est quoi ce bordel ? Qu'est ce que tu racontes là ?

Il est apparu comme ça de nul part et Inès le suivais de près. Il était extrêmement énervé , il avais une veine du front qui se contractait carrément.

Kadidjatou : oh bébé, j'avais vu Aïcha je voulais aller la saluer c'est tout

Ibrahim : tu te fous de ma gueule en plus ?

Il lui laisse même pas le temps de répondre qu'il l'attrape par les cheveux et l'emmène loin de nous, ils vont sûrement s'expliquer.
Je calcule pas plus et reprend ma route, fin je tente en tout cas.

Inès : attend...

Moi : j'ai à faire

Inès : je suis désolé, j'aurai du t'écouter....

Moi : génial bye

Inès : Aïcha wsh

Moi : c'est moi

Inès : arrête t'es bêtises là

Moi : bah je suis censé te dire quoi là, trois mois que je m'éloigne de vous en me noyant dans le sport à cause d'elle et quand j'ai enfin le courage de le dire et tu m'engueule, ça y est frère

Je me retourne et je m'apprête à reprendre ma route quand je la sens me faire un câlin par derrière. Puis quelque instant plus tard, une nouvelle masse toujours extrêmement lourde viens s'ajouter à elle.

Ibrahim : Je suis vraiment vraiment désolé bébé mannequin, je me serai jamais imaginé ça sah

Inès : j'aurai du t'écouter ou mieux observer

Moi : quels meilleurs amis de merde vous faites !
Ptdr je rigole je vous pardonne

Ils s'excusent encore, on parle vite fait de Kadidjatou puis ils m'accompagnent et comme d'habitude on discutais de tout et de rien.


3 mois plus tard

[C'est pour entrer dans l'histoire qu'il y a autant de sauts de temps parce que azy 9 parties introductives c'est beaucoup quoi]

Bon encore une fois il ne s'était absolument rien passé.

Avec Ibrahim et Inès tout est redevenu comme avant.
À la salle, tout est parfait j'extériorise et j'ai l'impression que ça joue positivement sur mon caractère.
En cours tout est parfait aussi, l'autre arabe sociopathe n'a pas daigner revenir et Sarah me laisse enfin tranquille. Au début je pensais que c'était parce qu'elle avait mûrit mais pas du tout, c'est juste qu'Ines l'a giflé. Je l'aime trop cette meuf.
Et avec ma famille ça bouge pas, mis à part le fait que mon père est hyper louche en ce moment mais bref j'essaye de pas trop cala.

Avec Ibrahim et Inès on rentrait du lycée en parlant de tout et de rien comme encore et toujours mais quand je fus chez moi je ressentis comme d'énorme bouffées de chaleurs et une sensation crânienne inexplicable, j'avais un mauvais pressentiment.

Mes soupçons se confirmèrent que je vis tout les membres de ma famille réunis dans le salon.
Je voyais de la rage dans les yeux de mes frères, des remords dans les yeux de mon père et des larmes dans ceux de ma mère.

Moi : euh quelqu'un peut essayer de m'expliquer ce qu'il se passe ?

Ma mère croisa mon regard et le sien s'emplit de larmes. J'essaye de ne pas m'inquiéter parce que je sais que ma mère est très très émotive. Mais je dois avouer que c'était très compliqué étant donné le temps qu'il m'a fallu attendre pour obtenir un début de réponse.

Issa : Aïcha... tu dois t'assoir

Idriss : et rester forte

Je me suis pas mise à trembler car je sais que je n'ai absolument rien à craindre avec ma famille.
Pas vrai ?

Je cherchais des réponses dans leurs yeux mais rien. Mon père baissait carrément la tête. Et je ne l'ai jamais vu faire ça auparavant.

Moi : bon vous commencez à m'effrayer là, dites moi ce qu'il se passe

Papa : sache que tu n'as aucunement l'obligation d'accepter mais je me dois de te tenir au courant

Maman : nan... t'étais pas obligé... t'aurai du en parler plus tôt on aurait trouver une autre solution à ce problème.

Elle était à extrêmement triste, la façon dont  les larmes ont été mêlés à ses paroles me fit comprendre qu'il ne s'agissait pas de quelque chose d'extrêmement horrible, juste quelque chose d'assez problématique et vu comment mon père baisse la tête je dirai que c'est très problématique et qu'il en est le seul responsable.

Papa : alors voilà, y'a quelques années lorsque je construisais ma maison au bled j'ai eu une amende mais je pouvais pas la payer parce qu'après les travaux le budget était serré, j'ai attendu et je pouvais pas payer et la maison allait être saisie bref je rentre pas plus dans les détails. Quelques temps plus tard j'ai eu un
problème de terrain et il fallait encore payer beaucoup d'argent et enfin j'ai été en arrêt maladie alors j'étais clairement dans la merde. Un jour, un ami à moi à appris tout ça et il a proposer de m'aider.
Et quant au remboursement il m'a dit que c'était pas presser et qu'au lieu que je le rembourse il préférait que je lui rende un service dans quelques années. Il ne savais pas encore ce que ça allait être mais il trouvera bien. Alors je me suis jamais dit que j'allais pas pouvoir rendre ce service donc je me suis jamais mis en tête que je devrai le rembourser.
Cependant il m'a parlé de ça aujourd'hui. Et qu'il était temps de le rembourser ou de rendre ce service.

Moi : papa viens en au fait

Il soupire et lève la tête vers moi.

Papa : soit je le rembourse et j'ai deux mois pour le faire.....

Moi : ou sinon quoi ??

Papa : soit tu......

Younès x AïchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant