XXXIII

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Comme si je regrettais pas assez elle me regardais avec des yeux désapprobateur.
ATTENDEZ ?? Elle me regarde.

J'ai à peine eu le temps de l'atteindre que sa machine s'est mise à biper et un tas de médecin ont débarqués dans la chambre.

Moi : EH ! Il se passe quoi là ?

Infirmière : veuillez sortir monsieur

AÏCHA

Je pensais vraiment que c'était la fin.
Mais visiblement non, fin peut être que si parce que là je comprend pas ce qu'il m'arrive.
Du temps où j'étais dans le coma je me rappelle des paroles de Younès et le reste est flou.
Mais là c'est différent je suis juste paralysé.
Je les entend s'agiter dans le block opératoire, d'après eux je vais mourir mais pourtant j'ai pas cette impression.
Il va falloir que je me batte.
Avec quoi ? comment ? J'en sais rien, mais il faut que je me batte.

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Je ne sais pas combien de temps il s'est écoulé exactement mais je sais juste que je me réveille dans une chambre et je sens Younès allongé sur moi.
Je dois dire que ma conception de sa personne a totalement changé.
Il était tellement doux pendant ma période de mi-mort ?
Que ça m'a complètement troublée et je sais pas ce que je dois faire.
J'arrive pas à avoir peur de lui mais j'arrive pas à ne pas avoir peur de lui pour autant.
Sans m'en être rendu compte je m'étais mise à lui caresser les cheveux ce qui l'a réveillé.

Il a d'abord fait les gros yeux puis sans hésiter il a posé ses lèvres sur les miennes et je me laissais embarquer. Je ne saurai pas dire combien de temps ça a duré mais ça mélangeait amour haine regret et satisfaction. Mais malgré moi j'y mettais fin parce qu'une partie de moi que je ne pouvais faire taire ressentais énormément de dégoût.

Younès : putain enfin

Moi : hum

On étais là comme des cons à se regarder pendant que je buvais vu que pour l'instant parler m'était très difficile

Younès : ça va mieux

Moi : où sont les enfants ?

Younès : à la maison, en sécurité et en bonne santé

Moi : et tu les as appelés comment ?

Younès : je les ai pas appelés

Moi : donc ça fait un mois que mes enfants vivent sans nom

Younès : c'est ça

Moi : mais ça va pas dans ta tête ? Je serai morte t'aurait fait quoi ?

Younès : t'es pas morte

Moi : j'aurai pu

Il viens s'allonger à côté de moi dans le plus grand des calmes.

Younès : bah tu l'es pas alors maintenant il est temps de réfléchir à ça, tu veux les appeler comment ?

Moi : j'avais penser à plusieurs prénoms filles comme garçon mais je sais pas

Younès : mais dit moi

Moi : Y'avais Souleymane, Djibril, Khelil, Inaya, Djéina, Ouleïya......

Younès : ça aide pas là

Moi : tu dis un prénom de fille je dis un prénom de garçon

Lui/moi : Aïssa/Omar

Moi : ptdr ça va tellement pas ensemble

Younès : c'est pas grave je kiff

Moi : demain va falloir que t'aille expliquer à la préfecture comment ça se fait que t'as laisser tes enfants naître sans nom pendant autant de temps

Younès : t'inquiète pas pour ça

Moi : sinon t'as prévenu ma famille que j'étais réveillée ?

Younès : non

Moi : et pourquoi ?

Younès : demain ils passent à la maison pour faire un contrôle donc y'aura tout le monde ça leur fera la surprise.

Moi : hum mais tu sais que je sortirais jamais pour demain

Younès : je gère t'inquiète

Moi : hum sinon c'est là discussion la plus longue qu'on ai eu mais ça va sûrement mal tourné parce que faut qu'on parle

Younès : parle

Moi : tu commences déjà alors que j'ai rien dit

Younès : parle c'est tout

Moi : il va falloir qu'on divorce

Younès : je t'ai déjà dit que c'était mort

Moi : t'as pas à prendre cette décision seul, je suis impliquée et mes enfants aussi

Younès : mariage que tu as accepté et enfants que t'as jamais vu

Moi : à qui la faute ?

Younès : ?

Moi : tu m'aurais pas violer j'aurai pas été enceinte, t'aurai pas été absent j'aurai pas altérer la grossesse et tu m'aurai pas frappée l'accouchement aurai pas été déclenché.

Il est resté silencieux, il s'apprêtait à se lever mais ce serai trop facile. Il fuit toujours la discussion alors avec le peu de force que j'avais je le plaquait contre le lit

Moi : restes ici ! Assume tes responsabilités et soit un homme putain

La haine montait pourtant y'avait aussi autre chose c'est inexplicable mais ce que je sais c'est que mes yeux brulent, les siens aussi, et que je partirais pas sans qu'on ai trouvé de solution à ce problème.

Moi : je te parles Younès

Je soutenais son regard, toute crainte toute gêne toute timidité avait à présent disparu mais j'avoue que toute cette montée d'adrénaline s'est dissipé, il m'avais calmée en posant ses lèvres sur les miennes.
Je me redressais immédiatement.

Moi : tu joues à quoi là ?

Il me répondait pas comme encore et toujours et je voyais au fond de son regard brûlant de haine et de désir. Du désir ? Oula me dites pas qu'il veut mélanger la haine et le sexe là ? Parce que je ne suis pas pour et je ne peux m'empêcher d'être effrayée en imaginant ce qu'il a envie de faire alors je me met à le lâcher et je tente de reculer avec le plus de douceur possible.

Younès : putain

Il me positionne sur lui et pose ma tête sur son torse en caressant mon crâne.
Les tremblements ont cessés et je me détendais mais non je devais pas me laisser aller

Moi : je veux qu'on se sépare

Younès : commence pas

Moi : c'est pas une question de commencer ou pas tu pourras voir tes enfants quand même

Younès : tu te fiches de moi ? En cas de rupture ils seront élevés par autrui, j'aurai pas la garde et je devrai juste payer la pension

Moi : et moi je veux plus que tu me fasses du mal et puis t'as trop écouter de Damso toi

Younès : Aïcha je te promet que les choses vont changés mais tu peux pas divorcer

Moi : mais tu crois que t'es paroles ont une valeur pour moi, depuis qu'on est marié t'as pas tenue une seule promesse

À la base j'étais allongée sur lui mais il m'a redresser et les veines de ses mains commençaient à sortir. On dirait bien qu'il va me frapper

Younès x AïchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant