Younès x Aïcha

XI

J'ai à peine sécher mes larmes qu'on m'appela. Je me dirigeais vers le salon et quand je le vis je me retenais de partir en courant.

Cela faisait 6 mois que je l'avais pas vu. Depuis qu'il a eu 18 ans ça a été silence radio.
Et à présent, il se retrouvais là dans mon salon en temps que futur mari. J'ai des hauts le cœur, je sens que je vais vomir.

Ils étaient tout les deux, je salue à peine son père que je me met à baisser la tête, m'empressant de me cacher derrière le mien.

P.Younès : alors je vous propose de discuter de tout ça

Maman : le ventre vide ? Pas question, Aïcha viens m'aider à sortir le plat que t'as fait

Je m'exécute malgré que je déteste ça, j'ai l'impression qu'elle cherche à faire mes éloges comme si l'on me cherchait activement un mari. Mais bien évidement je lui dirai pas

Maman : ma chérie il faut que tu te détendes. Sache que tu peux toujours dire non on te force à rien ne l'oublie pas . D'ailleurs je suis totalement contre alors il suffit de me dire un mot pour qu'on arrête tout ça

Moi : à vrai dire je crois que c'est une mauvaise idée de

J'ai pas réussi à finir ma phrase, mes parents et mes frères qui se cassent le dos pour cette dette alors que je peux leur épargner ça ? Je peux pas me permettre d'être égoïste

Moi :  je crois que c'est une mauvaise idée de penser qu'on peut rembourser cette dette, on en a pas les moyens et vous avez d'autres charges alors je vais m'en sortir

Elle m'a prise dans ses bras puis on a toutes les deux sécher nos larmes pour s'en aller vers le salon.

On a manger et appart nos pères personne ne parlait. La tension dans l'air était plus que palpable et ça me faisait stresser. Ce stress ne fait qu'accroître car le repas terminer signifiait que la vraie discussion allait débuter.

Il a commencé par nous expliquer pourquoi il voulait de ce mariage.
Depuis que sa mère est morte il y'a 6 mois, le jour de l'anniversaire de Younès, il est parti en vrille. Il découchait et le peu de fois où il rentrait c'était bourré ou amocher. Il est devenu de plus en plus violent et a arrêté les cours.
Il espère donc qu'en ce mariant il se calmera et se reprendra en main.

Idriss : c'est donc à « ça » que je devrai confier ma sœur ? C'est une blague

Issa : notre seule et unique sœur en plus

Maman : les jumeaux !

P.Younès : je comprend c'est même pour ça que j'ai tenu à signaler tout ça je voulais être honnête avant que vous vous décidiez histoire de savoir dans quoi vous vous embarquez

Papa : je vois

P.Younès : maintenant je ne souhaite aucunement imposer de mariage forcé à qui que ce soit. Alors Aïcha, ma fille, en est tu consentante ?

Je leva la tête, je tremblais je suis sure que ça se voyait. Je regardais ma mère qui fuyait mon regard, mon père et son air désolé, mes frères qui m'imploraient de refuser puis enfin Younès qui avait l'air de me défendre d'accepter.
Je reportais mon regard sur son père, puis je baissa la tête.