Après le repas nous avons décidé de regarder un film tous ensemble. Je suis donc installé contre Louis pendant qu'il caresse mes cheveux, son touché me distrait de la sensation de satiété et de ventre plein dont je n'ai plus l'habitude. Je me concentré le plus possible sur le film mais je ne peux m'empêcher de repenser au repas, je revois chaque bouchée en boucle et je commence à paniquer. J'ai peur de la nourriture, j'ai peur que tout ceci deviennent une habitude, que je regagne tout ces kilos et qu'on recommence à m'appeler par des noms.
Le gros aux bouclettes.
Gros et sans hygiène de vie avec ton pull.
Les surnoms défilent dans ma tête et je ne contrôle plus. J'ai besoin du contrôle. Je retire alors ma mains de celle de Lou et croise mes bras sur mes hanches pour les gratter. La douleur me succombé et je respire à nouveau.
Haz ? Que se passe-t-il ?
Il me regard inquiet et les larmes me montent aux yeux. Je n'ai pas envie de lui révéler, je ne peux pas.
Excuse moi Lou, je reviens.
Il me regard confus mais je dois arrêter de craquer comme ça alors je récupère tout le courage enfuis en moi et me dirige vers le bureau des infirmiers. Je m'arrête devant la porte, ils m'ont vu à travers la vitre qui donne sur le couloir mais ils attendent que je fasse le premier pas. Je ferme les yeux un instant et pose ma mains sur la poignée, je le fais pour Lou. J'ouvre la porte et ils se tournent tous vers moi en me souriant.
Je...
Prend ton temps Harry, respire
Je baisse la tête et commence à jouer avec mes doigts, il faut que j'y arrive.
Je...je ne me sens pas très bien et...et j'ai envie de me faire du mal.
Une larme coule au même moment sur ma joue et je me sens démunie de m'ouvrir comme ça, c'est pire que tout. Chercher de l'aide c'est accepter de s'ouvrir et de montrer notre vulnérabilité, à tout moment elle peut être utilisée contre nous et ça me terrifi.
Harry, nous sommes très fiers du courage que tu as pris de venir et on espère que tu vas comprendre à quel c'est mieux de prendre ce risque que de t'enfermer encore plus. Est ce que tu veux venir t'asseoir un peu ?
Je relève la tête et m'avance vers la chaise devant le bureau, je m'assois mais me repli automatiquement pour me protéger.
Harry, si tu es venu c'est que t'es pensées prenaient le dessus et que ton seul moyen est selon de te faire du mal pour reprendre toi le dessus ?
Je murmure faiblement un oui tout en soupirant, je suis mort de peur.
Est ce que tu peux accepter qu'au jour d'aujourd'hui rien n'est contre toi, ni nous ni les autres patients ?
Je ne comprend pas son propos et relève la tête, confus.
J'essaye simplement de te dire que tes pensées ne sont pas créés par des menaces actuelles mais par d'autres ancrées en toi que tu dois combattre, laisser sur le côté cat ce n'est pas là réalité.
Mais, mais si, je suis d'accord avec elle.
Non Harry, tu es d'accord parce qu'on te l'a tellement réputé que ça s'est installé en toi comme une normalité. Parfois il est mieux d'accepter ce qui se dit car ça fais moins mal que de le combattre quotidiennement, cependant à long terme ça reste et ça te mange.
Oh...
Ainsi, quand tu pense toutes ces choses sur toi, sur la nourriture ce n'est que la conséquence d'une longue persuasion que tu as instauré pour de protéger à un moment donné mais aujourd'hui l'effet est inverse et il faut déconstruire ces idées.
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On est malades.
FanfictionLorsque Harry et Louis se rencontrent dans une clinique pour des troubles du comportement.