Harry, voilà presque deux semaines que tu es là et ni les infirmiers ni la psychologue ne voient de changement, tu ne dis pas un mot pendant les séances et tes mesures ne sont pas bonnes. Les infirmiers m'ont même informé que tu avais perdu plus d'un kilos, est ce que tu comprend que ce n'est pas anodin ?
Oui, je suis désolé.
Ce n'est peut pas anodin mais il le faut. Mais bon, rentrons dans leur jeu si je veux continuer à être qui je suis.
Il ne s'agit pas d'être désolé Harry, nous ne pouvons pas continuer à te laisser te faire du mal sans intervenir.
J'essaye, je vous le promet.
J'essaye davantage de me tuer quatre chose mais enfin, ça ne les regarde pas.
Je te laisse jusqu'à mercredi soit encore cinq jours Harry, si à la prochaine pesée tu es encore en négatif tu reviendras manger avec les infirmiers, ok ?
D'accord.
Je n'en peu plus, c'est au dessus de mes forces. J'ai besoin de Louis, il n'y a que quand je suis près de lui que mes pensées s'arrêtent. Depuis les quelques jours où il est arrivé on s'est beaucoup rapproché à mon plus grand étonnement. On va toujours aux activités ensemble, il m'attend pour aller manger, il m'invite à aller avec lui pour fumer sa cigarette, il me montre les recoins du jardin pendant notre promenades, il boit mon jus de fruit au goûter et le soir, le soir il s'assoit à côté de moi pour regarder le film et il dépose sa main sur ma cuisse. Mais la vérité me frappe toujours quand il n'est pas là. Et là, face au docteur j'ai envie de m'enfuir ou de mourir, je ne sais plus trop.
Harry ? Harry tout va bien ?
Je relève la tête confus, elle me tend la boite de mouchoir, comme à chaque fois. Merde je suis encore entrain de pleurer. Je suis vraiment nul, vraiment.
Oui, je suis juste désolé de gâcher une de vos places dans le programme, je suis sur que quelqu'un d'autre en a plus besoin, je vous assure que ça va mieux.
Harry, écoute, deux semaines ce n'est pas suffisant pour te soigner, nous sommes encore entrain te te connaitre, de te comprendre, ok ?
Parce que vous pensez qu'il y aura un moment où vous me connaitrez tellement que vous pourrez comprendre à quel point je me déteste ? Vous savez il n'y a pas de maladie qui explique que j'éprouve ça alors je vois pas pourquoi ni comment vous me soigneriez.
Et c'est plus fort que moi, je lui ris au nez.
Hey, hey doucement. Nous sommes la pour guérir ta souffrance, peut être que pour toi c'est devenu normal d'éprouver ça mais non, crois moi. Il existe un monde où ta tête ne bourdonne plus et où tu peux te regarder dans le miroir.
J'ai du mal à vous croire voyez vous.
Harry, que vois-tu dans le miroir ?
Je ne regarde pas dans le miroir, jamais.
Depuis combien de temps ?
Je ne me souviens plus.
Est ce que tu voudrais qu'on essaye, ensemble.
Non s'il vous plait, je ferais tout ce que vous voulez mais non s'il vous plait.
Et je me brise, là, au milieu de son bureau. Je redoute ce moment depuis si longtemps et je ne suis pas prêt, non. J'ai fait mine mais je me souvient parfaitement de ce jour, c'était un vendredi après-midi, j'étais encore au collège et le mec qui autrefois était mon meilleur ami a commencé à répéter pendant que j'étais au toilette que j'étais gros et que je me cachais pour que personne n'est à poser son regard sur mon corps affreux. Et depuis ce moment là je n'ai plus jamais levé consciemment les yeux sur mon reflet sauf pour y voir toute cette graisse qui s'y accumule et pour constater qu'il avait raison. J'aurais dû mourir ce soir là.
Ok Harry, on va s'arrêter là mais je veux que tu essaye de parler à ton prochain rendez-vous, d'accord ? On est prêt à adapter ton séjour si tu nous explique comment.
Je murmure une réponse avant de m'enfuir. Je me retrouve devant la porte de Louis. Je toque doucement en attendant une réponse. Il ouvre la porte joyeusement mais son sourire disparait quand il voit mes larmes ravager mon visage.
Hey Harry, viens là.
Je me réfugie dans ses bras et le laisse me bercer tout en laissant aller mes soubresauts. Quand ma crise semble passer au bout de longues minutes il relève gentiment ma tête et embrasse mon front. Je soupir en fermant les yeux, il est si doux avec moi. Il me guide jusqu'à son lit avant de nous allonger. Je reste blottit dans ses bras, sa chaleur me fait du bieu et je laisse la fatigue me succomber.
Quand j'emmerge je sens Louis me caresser le bas du dos et dès que j'ouvre les yeux je recontre ses prunelles bleues et je rougis.
Hey
Hey
Merci d'être là.
Je me refugie dans son cou et il resort son étreinte.
Harry, ça va être l'heure des visites, il faut que tu retourne dans ta chambre
D'accord.
Je n'ai pas envie de bouger, je suis si bien dans ses bras. Mais Liam doit venir ce soir alors je soupir et me relève. Comme d'habitude mes vertiges ont raison de moi et je ferme quelques instants les yeux.
Ca va Haz ?
Oui oui t'inquiète.
Je le sens caresser mon dos et je me lève en m'appuyant du rebord. Je suis si faible, physiquement et moralement. Je suis decevant.
Je rejoins la porte et je retourne pour saluer Louis qui me sourit tendrement.
J'ai à peine le temps de rejoindre ma chambre qu'on toque déjà à la porte. Dès que je vois mon meilleur ami je me réfugie dans ses bras.
Harry je suis tellement content de te voire, c'est si nul le lycée sans toi.
Il tire la tête et je rigole. On s'assoit sur mon lit et il me parle de ses sœurs qui lui mènent la vie dur chez lui de Zayn qui lentraije presque tous les soirs er avec qui il se rapproche de plus en plus. Je le charie quelque peu a ce propos et il me tape gentiment le bras tout en riant à son tour. Ces moments avec lui mavaient manqué si fort. On prend un peut moment a se regarder et apprecier le moment. Mais cet instant se brise quand son sourire disparait et qu'il baisse la tête pour recommencer à parler.
Écoute Harry, il faut que je te le dise quand même.
Il marque une pause et je froncé les sourcils, je suis terrorisé. Je baisse ma tête à mon tour et commence à jouer avec les manches de mon pull.
Les rumeurs de bon train au lycée et dans la classe. Tu es considéré comme un depressif et un anorexique par pratiquelemt tout le monde. Elliot a expliqué qu'une amie de sa sœur avait été dans ton centre et qu'il n'y avait que des personnes comme ça ici alors que ce n'est clairement pas le cas.
Il insiste tout en me regardant dans les yeux mais les larmes me montent et j'ai envie de disparaître.
Liam pourquoi ça ne s'arrête pas ? J'ai toujours aussi mal et j'ai l'impression que ça ne changera jamais ? Pourquoi ?
Hey Hazza, ça va aller je suis sûre que tu vas progresser ! Ce n'est que le début, tu vas trouver un moyen, tu vas voire !
Non Liam, rien n'avance. Je n'arrive pas, je ne suis même sur d'avoir envie...
Stop Haz, tu n'as pas le droit de dire ça, tu vas trouver une raison et tu vas te relever, comme toujours ! Tu n'as jamais abandonner alors tu ne vas pas commencer aujourd'hui!
Il est si sur de lui. J'ai mal au cœur de briser le sien comme ça.
Je vais essayer Li...mais qu'est ce qu'on va faire pour Elliot ?
Oh t'inquiète crois moi il a déjà compris le message.
Il rigole et je le rejoins imaginant la scène.
Je lui parle un peu de Louis ensuite et je rougis. Il le voit et le remarque mais n'insiste pas.
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On est malades.
FanfictionLorsque Harry et Louis se rencontrent dans une clinique pour des troubles du comportement.