Chapitre 3

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Bonjour Harry. Je te laisse me suivre dans mon bureau.

La psychiatre me sourit et et m'indique de la suivre. Ma mère reste assise et me regarde partir en souriant comme pour me soutenir mais j'ai le sentiment que derrière cette porte se trouve l'abattoir.

Elle ouvre doucement et me laisse entrer. Des fauteuils sont installés en cercle. De l'autre côté de la pièce se trouve son bureau avec une bibliothèque pleine. Je m'assois sans un mot et baisse instinctivement la tête. Elle fait de même mais je la sens me regarder en souriant. Je n'aime pas ça. Je n'aime pas les rendez-vous chez le psychologue. Alors me retrouver ici, dans cette clinique, j'ai envie de vomir tellement mon ventre se serre.

Alors Harry, raconte moi un peu ce qu'il se passe.

J'écarquille les yeux pour moi et murmure par peur, je suppose.

La psychiatre ne vous a pas raconté ?

Non Harry c'est a toi de le faire.

Je souffle et les larmes me montent déjà aux yeux.

Je n'en ai pas envie.

Alors tu n'as rien à faire ici. Ce service est limité. Nous n'accueillons qu'une dizaine de jeunes. Et ces personnes sont motivées à guérir. Alors je te le redemande, raconte moi s'il te plaît.

Elle ne le dit pas méchamment mais avec une voix très douce et calme. J'ose relever la tête sans toutefois la regarder.

Mes parents ne savent plus quoi faire de moi.

Et pourquoi cela Harry ?

Je ne sais pas, je ne vais pas très bien je crois.

Pourquoi dis-tu cela ?

Je m'en veux beaucoup. Et je men veux d'infliger cela à mes parents. Acceptez déjà cela s'il vous plaît.

D'accord Harry.

Elle marque une pause pour me tendre la boîte de mouchoir. Il y a cette grosse plante à côté de moi, je la fixe en prenant un mouchoir.

Cependant, est ce que tu as envie de t'en sortir ?

Je n'ai pas envie de m'en sortir, tout est de ma faute. Le mal qu'on m'a infligé je l'ai cherché alors je mérite de souffrir. Je veux qu'elle me laisse tranquille mais c'est ma mère qui ne me laissera pas si je ne suis pas pris. Le dilemme est grand mais à vrai dire, une part au fond de moi est désespéré de la situation. Et puis, mourir ici ou chez moi, ça n'a pas grande importance. Ici, au moins, je ne verrais plus quotidiennement la déception dans le regard de mes parents. 

Oui, je murmure.

Très bien Harry. Je vois que tu es très renfermé et que c'est compliqué pour toi alors nous allons nous arrêter là. Les infirmiers vont te faire visiter l'étage. Vraiment nous sommes là pour toi dans une démarche commune. C'est à dire que nous t'apportons des solutions pour lutter contre ton mal être si tu accepte de ne rien nous cacher et de te livrer à nous. 

Je hoche simplement la tête en guise de réponse. Puis je me lève en même temps qu'elle. Elle me sourit et j'essaye de lui rendre. Nous sortons et une infirmière arrive à ce moment la.

On est malades.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant