Voilà quelques jours maintenant que je vis dans une petite bulle, je ne quitte plus Lou et dès que mes pensées prennent le dessus je me blottit contre lui et à l'inverse quand je vois que ses mains tremblent et qu'il veut s'échapper je l'embrasse et pose mon front délicatement contre le sien tout en lui chuchotant des mots doux.
J'ai compris Lou au fil des jours, il sourit constamment mais ses moments de douleurs sont affreux. Il s'en veux tellement fort, je ne sais pas de quoi mais il s'en veux et ça le mange au point où il m'abandonne brutalement pour aller fumer. C'est son truc à lui et même si j'ai toujours détesté ça, j'accepte qu'il en ai besoin. Je le rejoins alors et l'enlace, je ne sais pas si c'est ce qu'il veut parce qu'on n'en parle pas mais j'espère au moins que lui montrer que je suis là comme il est là pour moi lui fait du bien.
Toutefois, on est mardi et ce matin je dois être pesé. Je dois être pesé alors que je mange depuis bientôt une semaine. A chaque repas Lou m'a accompagné et m'a demandé d'aller un peux plus loin, et je l'ai fait. Je l'ai fait parce que je lui fais confiance, parce que je me sens bien auprès de lui et que c'est simple. Et même si je me suis ouvert aux infirmiers en allant les voire à chaque fois que la sensation de ventre plein me torturais, je sens mon corps changer et je déteste ça, ou du moins comme ils disent c'est cette voix qui déteste ça. Alors il est à peine sept heure que je suis déjà réveillé et que j'angoisse. Je me tourne et me retourne dans mon lit en imaginant tous les chiffres qui pourraient apparaitre sur la balance.
56 c'est trop, beaucoup trop en une semaine.
60 c'est impossible, je ne me le pardonnerais pas.
54 c'est ce qu'il faut mais je ne suis pas prêt.
52 c'est bien, c'est pas 50 mais c'est bien.
Je joue frénétiquement avec mes cicatrices, les pincer me fait du bien et au moins je ne me fais pas vraiment mal. Mais ça ne suffit pas à me calmer, dès que mes yeux se ferment je ressens tout mon corps et je n'arrive pas à me convaincre qu'il n'est pas fait que de graisse mais aussi de peau, de muscle, d'organes. J'essaye même les exercices de respiration que m'a proposé Charlotte mais rien n'y fais je vais faire une nouvelles crise d'angoisse. Cependant, alors que ma vision devenait flou je sent la couverture se soulever, l'air rentrer en contact avec ma peau frêle me faisant frissonner et je sent son odeur.
Viens là babe, tout va bien aller je te le promet.
Sa voix enrouer me distrait et je glisse encore plus contre lui.
Peu importe le chiffre qui s'affichera tu seras toujours mon Harry, mon magnifique Harry.
Il finit dans un murmure avant de déposer un baiser contre mon front, une larme coule sur ma joue et il la stoppe par un nouveau baiser. Il caresse mes cheveux pendant de longues minutes et quand je suis enfin apaisé il m'assoit sur mon lit en m'enroulant dans sa couverture. Je le regarde amusé alors qu'il fouille dans mon placard pour en ressortir un gros pull vert et des chaussette noires. Il a toujours peur que j'ai froid et passe son temps à m'embrasser les mains ou le front pour vérifier que je ne ment pas quand je lui dis que ça va. Ses attentions me font du bien, il me fait du bien.
Quand j'entre dans la pièce Matthieu est déjà derrière le bureau et tape doucement sur son clavier.
Bonjour Harry, comment ça va ?
Bonjour, je...c'est assez difficile et je...
Je cherche mes mots un instant ne sachant pas réellement comment décrire toutes ces émotions.
Prend ton temps Harry.
J'essaye vraiment de me convaincre de ce que vous dîtes ou de ce que dit Louis mais c'est dur et perdre le contrôle comme ça c'est un cauchemar.
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On est malades.
FanficLorsque Harry et Louis se rencontrent dans une clinique pour des troubles du comportement.