Chapitre 2

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Mais mec je ne peux pas être absent pendant plusieurs semaines. Les rumeurs vont faire rage et ce sera encore pire.

Haz franchement le premier qui ose il finit chez le directeur. Je m'agace même pas à m'énerver contre lui je vais directe le voire.

Merci d'être là Li. Et toi comment ça va ?

Les entraînements de hand se passe bien. En plus en ce moment c'est Zayn qui m'entraîne et ce sont des moments précieux. Mais je me suis encore engueulé avec ma mère donc bon c'est la joie à la maison.

Le silence règne entre nous deux mais c'est agréable. Nous sommes posés sur un muret devant le lycée. Liam mange son sandwich choppé a la cafétéria et moi je regarde les lycéens qui passent.

L'heure de reprendre arrive et nous montons les trois étages. Au bout de deux ma tête tourne et sans même que j'ai besoin de lui dire Liam m'aide a grimper les dernière marches. Je le remercie d'un sourire alors qu'il me regarde inquiet.

Harry vraiment il faut que tu aille dans cette clinique, il murmure au milieu de brouha alors que je traine les pieds vers la salle de classe.

Je m'assois aux côtés de Luke pour ce cours. Nous avons histoire et j'écoute d'une oreille tandis que de l'autre je blague avec mon ami.

Luke ne me connaît pas comme Li mais il sait me faire rire, il ne me juge pas. Il profite simplement des moments qu'on passe à deux.

Alors que je lève la main pour répondre à la question de notre professeur, Elliot lève aussi la main. Je rebaisse la mienne immédiatement mais c'est trop tard, la professeur m'interroge. Le garçon de l'autre côté de la classe me dévisage. Je baisse la tête et répond doucement. Ca va encore mal se terminer cette histoire.

Alors que je sors de la classe avec Li j'entends Elliot discuter avec Chloé.

Ouais c'est encore Harry qui a répondu, faut vraiment qu'il arrête de faire son monsieur je sais tout, c'est relou à la longue. Moi je travaille pour avoir de si bonnes notes.

Je baisse la tête préférant ignorer la remarque mais Li s'approche du bouclé.

Ah bon ? Tu travail ? Et tu travail quand tu vas chez Chloé pour baiser ?

Li, s'il te plait allons nous en.

Ouais c'est ça écoute ton mec avant que j'te frappe.

Liam s'approche violemment de Elliot pour lui faire peur et ça marche car ce dernier se recule. Un sourire se dessine sur mon visage et nous partons avec Liam.

Tu es mon héros Li, je lui souris.

Tu serais ton propre héros si tu prenais confiance en toi Haz.

Je perd aussitôt mon sourire et baisse la tête.

Tu as besoin qu'on te dépose ou tu vas chez Zayn ?

Non c'est bon je vais marcher jusqu'à chez lui, c'est gentil bouclette.

Ca marche, à demain.

Oui je compte la dessus, à demain Haz.

Il me sourit comme pour me supplier de ne pas faire de bêtises ce soir et je lui rend son sourire pour le rassurer.

Je marche vers la rue derrière le lycée à la recherche de la voiture de ma mère qui m'attends. Elle est là, assise côté conducteur la tête penchée légèrement en arrière, endormie. Je frappe doucement à la fenêtre et lui souris.

Lorsque nous sommes rentrés, je pars directement promener les chiens. Nous habitons dans une grande maison sur une colline surplombant la ville alors il y a la forêt pas loin. Je met une doudoune plus chaude et met les colliers au deux chiens. Tout de suite je me sens mieux. Je me sens en sécurité et apaisé en leur présence.

Amuses toi bien Harry, elle me sourit.

Je lui rend son sourire en fermant la porte.

Dans les bois le silence règne. Il n'y a seulement le bruit des chiens courants dans les feuilles ainsi que mes pas. Pendant quelques instants j'oublie cette histoire de clinique. Mes poumons se remplissent d'air frais et je pense que mon nez est rouge vu le froid. Les chiens s'amusent et m'entraînent avec eux. Mais d'un coup ma tête tourne à nouveau et je m'arrête pour m'asseoir sur un tronc. Les chiens viennent me voire et le marron me lèche la joue.

Tout va bien mon beau, ne t'inquiète pas.

Je me relève est repars mais le cœur n'y ai plus. Je déçois mes chiens, je n'arrive même pas à les promener. Je ne suis bon qu'à rien.

J'ouvre doucement la porte d'entrée. Il fait noir dans l'entrée, ma mère doit donc être en haut dans son bureau et je n'ai pas vu la voiture de mon père devant. Je reprend mon souffle et enlève les colliers de mes chiens. Les deux ont la langue qui pend, essoufflés. Ils me regardent en étant si content. Secrètement je leur dis merci d'être là.

Après leur avoir donner à manger j'ouvre le frigo. Ma mère a fait de la soupe, elle sait que je ne mange que ça. Je souris a cette délicate attention avant de m'en servir un bol. Je met plus d'une demie heure a réussir à avaler le breuvage sans penser aux conséquences. Je le fais pour Liam, je ne veux pas qu'il ait à me porter sur les trois étages demain au moment de les monter.

Ma mère descend au moment où je met mon bol dans le lave vaisselle.

Ca va mon grand ? Tu as bien mangé ?

Oui merci maman de m'avoir fait de la soupe, elle est délicieuse.

Merci mon chéri.

Je marque une pause en lui souriant. Elle me le rend si contente que j'ai mangé. Elle sait pertinemment que je ne mange pas le midi au lycée et le matin elle glisse toujours des biscuits dans mon sac que je donne à Liam.

Elle n'ose pas dire que je suis maigre mais en même temps je ne le suis pas. J'ai ces bourrelets sur le ventre et cette graisse dans les jambes. Ça me dégoûte.

Maman si je dois aller dans cette clinique bientôt, est ce que je peux aller chez mamie avant ? J'aimerai discuter avec elle et rater une semaine de plus ou de mois je vois pas la différence.

Euh je ne sais pas, nous allons l'appeler voire si elle peut te recevoir mais bon.

Maman s'il te plaît, je veux juste la voire. Discuter avec elle.

Oui je comprend mon chéri. D'ailleurs j'ai appelé l'école...

Tu as quoi ? Je dis la coupant.

J'ai appelé l'école pour leur expliquer la situation et, Harry laisse moi finir, elle dit m'attrapant le bras pour que je ne fuis pas dans ma chambre. J'ai eu cette dame très gentille, Mme Valin je crois, super ma prof d'histoire, manquait plus que ça...Elle m'a dit que ça ne posait pas de problème puisque vu tes notes tu n'aurais pas de mal à rattraper le reste de l'année. Ensuite la clinique m'a rappelé, je la regarde avec de gros yeux, nous avons rendez-vous avec la psychiatre lundi prochain à 17h.

Je hoche la tête pour seule réponse avant de filer pour m'enfermer, seul. De nouveau je fais les cents pas. Tout ceci devient réel bien trop vite. Personne ne m'a demandé mon avis. De faiblesse je m'agenouille au sol et les larmes coulent, je ne suis plus triste qu'on ne m'ait pas écoulé mais en colère. Pourquoi ? 

On est malades.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant