Je prends une dernière fois ma grand mère dans les bras puis dépose un bisous sur sa joue avant de partir avec le médecin qui me prend en charge aujourd'hui.
Sur le parking, il y a un garçon qui prend un autre garçon dans ses bras, le soleil fait refléter les larmes sur ses joues.
Quand son regard se retrouve sur moi, je détourne automatiquement le regard.Médecin : on y va Mme Prevos
J'acquiesce en faisant un dernier regard vers ma mamie.
On rentre dans le bâtiment, un frisson me parcours.Médecin : bon je t'emmène dans ta chambre et je t'explique
J'acquiesce et on me fait traverser les couloirs.
On arrive devant une porte, le médecin ouvre une porte.
C'est une chambre double, j'ai pas compris, je croyais qu'en hôpital psychiatrique c'était que des chambres pour une personne.Médecin : alors y avait plus de chambre pour une personne alors on t'a mise avec une autre personne mais vous se serez surveillés régulièrement et ne t'inquiète pas la personne n'est pas dangereux on a été vigilant pour ça
J'ai pas le choix de toute façon.
Moi : euh merci
Je pose mes affaires sur le lit qui est le plus proche de la fenêtre.
Médecin : bon la fenêtre est verrouillé pour votre sécurité, tout objets coupant sont récupérés, en avez vous sur vous ?
Moi : noooon...
Elle me regarde avec un regard froid et insistant.
Moi : oui
J'ouvre mon sac et donne tout ce que j'ai de coupant.
Médecin : très bien pour l'instant portable autorisé pour joindre la famille mais si votre comportement deviendrai dangereux il vous sera retiré
J'acquiesce légèrement apeuré.
Je sursaute en entendant un autre médecin entrer dans la pièce.Médecin : bon Mme Prevos je viens vous chercher pour le repas
Elle s'en va.
Je regarde la personne qui vient de rentrer avec le médecin.
C'est le garçon qui était dehors sur le parking.
Je me tourne vers la fenêtre quand je croise son regard.
Je me retrouve comme dans une bulle, comme si il y avait personnes d'autres autour de moi.
Seule la porte de la chambre qui se ferme me fait sursauter.
Je fixe la fenêtre dans le vide et puis je réalise...
Je réalise que je suis là pour une durée indéfinie, que je verrais plus ma mamie...
Cet endroit m'effraie...
Les larmes coulent sur mes joues, je mets ma main dans ma bouche pour cacher le bruit des sanglots.
Ça m'angoisse...
Je me tourne et aperçois le garçon assis parterre et adossé sur son lit, une larme sur sa joue.Lui : je m'appelle Florian
Il essuie sa joue en me regardant.
Moi : Je m'appelle Isis
Il essaye de me sourire mais une larme roule sur ma joue.
Moi : arrête de te faire du mal en voulant me sourire, je t'ai pas souris moi...
Je me triture les doigts et part m'assoir à côté de lui.
Florian : mais toi tu y arrives pas moi c'est mon quotidien de faire semblant...
J'hausse simplement les épaules.
Moi : tu sais généralement si on finit ici c'est qu'on a tous fait semblant d'aller bien...
Florian : devant des millions de personnes ?
Et un point pour l'homme à la casquette.
Moi : comment ça ?
Florian : je suis rappeur mon nom de scène c'est Bigflo
Ah oui j'en ai déjà entendu parlé.
Moi : ah j'en ai déjà entendu parlé mais c'est vous qui avez fait « Marco » ?
Il acquiesce en me regardant et en se triturant les doigts.
Je regarde le mur en face de moi sans rien ajouter.
On sursaute tout les deux quand la porte de notre chambre s'ouvre.
C'est un médecin qu'on connaît pas encore.Médecin : bonjour je viens me présenter je suis votre psychiatre à tout les deux
On acquiesce tout les deux sans savoir quoi dire.
Médecin : je viendrais vous chercher pour les séances
On acquiesce encore un fois puis le médecin sort de la pièce en fermant la porte derrière lui.
Moi : bon allez ça suffit
Je me lève complètement paniqué.
J'attrape mon sac et remet précipitamment mes affaires à l'intérieur de celui ci.Florian : Isis tu fais quoi ?
Moi : il est hors de question que je parle à une personne que je ne connais pas de ma vie ! Ça le regarde pas !
Je me mets à trembler, ma respiration devient plus irrégulière.
Je ferme mon sac et part à l'entrée de la chambre pour sortir et trouver un médecin pour qu'il me rende mes affaires.
J'actionne la poignet mais la porte s'ouvre pas.
J'actionne la poignet plus fort et vite, je force plus rapidement sur la poignet.
Je sens la colère monter en moi.
Mes yeux se remplissent d'eau...Moi : RENDEZ MOI MES AFFAIRES !!!
Je tape sur la porte de toute mes forces.
Florian : Isis arrête !
Mais j'entends pas et continue de frapper la porte en laissant les larmes couler sur mes joues.
Je sens Florian m'attraper les bras pour que j'arrête mais je le repousse violemment de peur.Moi : me touche pas !
Je reprends conscience en respirant lentement.
Moi : pardon je suis désolé
Je mets ma main devant ma bouche pour empêcher un sanglot de sortir de ma bouche.
D'un coup je me laisse tomber par terre à bout de force et met ma tête dans mes mains.
Je sens deux bras m'entourer, pour la première fois je me laisse faire.
Je pose ma tête sur son épaule...Florian : on va y arriver perso je vais tout faire pour pouvoir sortir d'ici parce que je regrette la décision très fortement
Je sors de ses bras et le regarde.
Moi : on va y arriver
Il allait parler mais une infirmière je crois entre dans la chambre.
Infirmière : c'est l'heure du repas
On sort sans rien dire de la chambre.
Je déteste cet endroit.......
VOUS LISEZ
Ma raison de vivre
FanfictionIsis avait 18ans, lui en avait 20. On les appelaient les ombres...