𝐒𝐓𝐑𝐀𝐍𝐆𝐄𝐑 𝐌𝐈𝐍𝐃 ━ ᴮᶤˡˡʸ ᴴᵃʳᵍʳᵒᵛᵉ ✓

⟡ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐒𝐄𝐈𝐙𝐄

𝐉𝐄𝐔𝐃𝐈 𝟐𝟒 𝐎𝐂𝐓𝐎𝐁𝐑𝐄 𝟏𝟗𝟖𝟓

— Bonjour ma belle.

Mary arqua un sourcil aux mots de ce jeune homme. Venait-il sérieusement de la nommer ainsi ? Bien sûr, ce n'était pas le première fois qu'on la draguait, elle y avait eu droit quelques fois mais rien de bien méchant. Mais cette fois, elle sentait que ce groupe de jeunes hommes, qui devaient avoir son âge, allaient poser problème.

— Bonjour.

— Cinq tickets s'il te plaît.

— Je ne vous ai pas permis de me tutoyer.

Ils se regardèrent en riant, ce que Mary trouva ridicule et puéril. Elle prépara tout de même les cinq tickets.

— Ça va, on a le même âge, fait pas la casse couilles. Ricana celui qui se tenait devant elle.

— Excusez-moi ? Vous n'avez pas à me parler de la sorte.

— Ouais, je te parle comme je veux.

La jeune femme eut un sourire agacé, hochant la tête de haut en bas, gardant son calme. Il ne fallait pas qu'elle leur rentre dedans au risque de perdre son boulot. Mais l'envie ne manquait pas.

— Vous payez en groupe ou séparément ? Demanda-t-elle pour changer de sujet.

— Séparément.

— Ça vous fera 4 dollars 78 chacun.

— Oh allez, tu veux pas nous faire une petite réduction ?

— Je n'ai pas le droit, désolée. Sauf si vous avez moins de quatorze ans. Ce qui ne m'étonnerait pas.

— Attends, t'as dit quoi là ? S'agaça le grand brun.

— Vous allez payer ou pas ? S'impatienta Mary.

— Tu crois sérieusement qu'on va payer après ce que tu viens de dire ? Ça vaut des places gratuites ça.

— Lukas, c'est bon, c'est rien. Tempéra un de ses amis.

— Non c'est pas rien. T'as vu comment elle nous a parlé ? J'accepte pas.

— Si t'es pas content, casse toi. Lui dit Mary froidement.

Elle remarqua la mâchoire du gars se serrer, signe qu'il était agacé. Nan mais il se prenait pour qui ? Comme si elle allait leur faire une réduction parce que monsieur le voulait. Ça marchait pas comme ça ici. Les yeux dorés de la blonde remarquèrent la silhouette de Billy qui arrivait et elle espérait qu'il ne vienne pas envenimer les choses.

— Tu te prends pour qui pour me parler comme ça ?

— S'il vous plaît, vous devriez partir. Leur demanda-t-elle.

— Sinon quoi ?

— Viens Lukas.

— J'aimerais parler à ton patron. On va voir si tu feras toujours la maligne après ça.

— Et tu lui diras quoi ? Que j'ai pas accepté ton petit caprice d'enfant de cinq ans ? Elle ricana. Allez, va pleurer ailleurs.

— T'es vraiment une putain en fait !

Mary comprit ce qui allait se passer en voyant Billy pousser les mecs pour agripper le col de la veste de Lukas. Elle ferma les yeux, ce qu'elle redoutait allait se passer. Lukas se rattrapa à ses amis, lui évitant ainsi de tomber. Énervé, il se retourna vivement et poussa Billy, qui ne bougea presque pas. Connaissant Billy, il allait très vite monter en pression et si elle voulait qu'il n'y ait aucune bagarre, elle devait s'interposer.