Ne répliquant pas j'attends simplement que les portes de l'ascenseur s'ouvrent assez fière de la manière dont se sont déroulés les derniers événements.
Déverrouillant la porte de mon appartement, je me presse aux toilettes et expulse de ma vessie des litres et des litres de miction en poussant un immense soupir de satisfaction. C'est un vrai plaisir de se vider ... Je viens à coup sûr de m'éviter une sacrée infection urinaire ou pire encore de m'éclater la vessie ; mes sphincters n'auraient pas pu tenir plus longtemps, résister plus longtemps ou contenir ces fluides plus longtemps. C'était soit je me faisais dessus, j'admets d'ailleurs avoir eu quelques fuites sur ma culotte preuve de mon incroyable capacité de rétention, soit je me retrouvais incontinente en raison de l'éclatement bien trop prématuré de ma vessie qui m'obligerait à opter pour le port de couches afin de ne pas avoir à tacher mon pantalon, occasionnant chez moi une gêne et une honte incommensurable en raison des regards qui se poseraient alors sur moi.
Non, très peu pour moi.
Après m'être essuyé, je me lave les mains, retourne au salon verrouiller ma porte à double tours puis fais mes courses en ligne avant d'aller prendre un long bain chaud, efficace pour ses propriétés relaxantes qu'importe la saison mais surtout en hiver ; bain aucours duquel mon esprit se vide ; je planifie d'ailleurs ce que je ferai de mon week-end ... Aller chez mes parents serait une bonne idée ; ma dernière visite remonte au vingt-cinq Décembre, soit il y a un peu plus de trois semaines ; je suis sûre que me voir leur fera plaisir.
L'eau devenant peu à peu tiède, je me dois de sortir et c'est ce que je fais ; débouchant le joint, je la laisse lentement se perdre dans les canalisations pendant que je m'essuie, m'oins, me parfume, enfile une culotte avant de m'emmitoufler dans mon peignoir. Une fois la baignoire vidée, je la lave avant de me rendre au coin cuisine pour réchauffer ma bouffe tout en portant un regard distrait sur la télé et plus précisément sur Arte.
M'avançant au balcon, j'observe satisfaite ce qui se trouve devant moi tout en me trouvant assez chanceuse de vivre ici avec la vue imprenable qu'est la mienne assurée par cette absence de vis à vis. Mon regard se perd au loin sur les habitations et lumières puis je l'abaisse et observe la vie qui s'écoule, les véhicules se garant, des locataires qui se réchauffent avec une clope au bec puis une bourrasque de vent me frappe le visage et n'étant pas fan du vent d'hiver, je ferme les battants, abaisse les stores, rabats les rideaux et retourne au coin cuisine pour me préparer une boisson chaude.
Je sors une petite casserole, y verse du lait, des carreaux de chocolat au lait et à feu doux, je remue jusqu'à obtenir une couleur homogène ensuite je rajoute du sucre, remue le tout puis m'occupe de la préparation de la chantilly fait maison que j'applique sur le dessus ; satisfaite du résultat, je me sais déjà impatiente de déguster ce chocolat viennois. Devant la télé, je me réchauffe avec cette délicieuse boisson chocolatée tout en contentant mon estomac puis je repense à ce que j'ai dit à cet Homo Sapiens tout à l'heure sur le fait de l'avoir fait sous la pluie le week-end dernier alors que je suis incapable de savoir nager et d'endurer la température d'une piscine plus de vingt-cinq minutes. Il faudrait d'ailleurs que je lui parle des avancées qu'a trouvé mon avocat puisque dans cette affaire, il a été, est et restera mon seul allié, l'unique personne à être restée avec moi, la seule personne à avoir enduré comme moi cette situation alors je le contacterai tout à l'heure ; avec le décalage horaire il doit encore être en plein boulot.
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ᴜɴ ɪɴᴀᴛᴛᴇɴᴅᴜ ʀᴇᴠɪʀᴇᴍᴇɴᴛ - ʙᴇɢɪɴɴɪɴɢꜱ
SpiritualitéSûr de lui, presque imbu de sa personne, la faire sienne n'est pour lui qu'une simple formalité après tout il en a l'habitude. Elle, c'est un radar, une sentinelle et elle sait d'emblée qu'elle ne veut rien avoir à faire avec lui. Il insistera, pers...