Message de publication 15 : Salut ! j'essaie de publier à allure régulière mais la régularité et moi ça fait trente-six. Bientôt vous rejoindrez Maeve et ses agresseurs mais n'oubliez pas ne m'en veuillez pas pour le suspense. Bonne lecture lecteur inconnu.
Attention violence physique et manipulation mentale (présente dans les quatre chapitres suivant)Chapitre 6 : Le coma des Souvenirs
J'ai vu toute cette scène et même si je l'écris devant les yeux de Maeve elle reste persuadée que ce n'est pas vrai que rien n'a été réel. C'est sa façon de se protéger. Même si mon écrit semble être quelque peu inoffensif dénué d'une noirceur profonde, Maeve était effrayée elle tentait avec courage de ne pas montrer sa peur. Mais son esprit n'a pas gardé cette douleur qu'est la peur comme cicatrice. Il l'a effacée de sa mémoire, corrigée. Mais moi, je m'en souviens. J'étais là, à la regarder se faire martyriser impuissant. Je devais garder la tête froide comme elle et la regarder dans sa souffrance et sa tyrannie. Je devais la voire : se faire torturer pour des actes qu'elle n'a pas commis, des actes dont on ne peut pas être jugé et arrêté. Elle ne savait même pas pourquoi elle était condamnée. Elle était là à attendre regardant les fouets atteignant son visage. Moi, j'étais impuissant priant pour qu'elle garde un tant soit peu d'espoir et de courage et qu'elle ne finisse pas brisée par la peur ou tuée par ces criminels.
Voilà. Vous connaissez les jours qui ont suivi mon enlèvement. Un seul jour est décrit mais ils étaient tous les mêmes. Les vies de mon entourage étaient différentes. Mes amis étaient dévastés, ils se recueillaient sur une tombe vide. Mon père ne pouvait se regarder dans la glace, même s'il gardait une minuscule lueur d'espoir. Il avait les bras jonchés de clocs et de brulures plus grosses les unes que les autres. Ma sœur le bras en écharpe. Ma tante devait rester au lit le bébé risquait de ne pas s'en sortir. Et moi j'avais quitté leur vie. Je ne me rendais pas compte du temps qui passait, les secondes devenaient des notions non chiffrées. D'après mes proches, mon père perdait la raison. Il tentait de persuader les autres de ma résurrection. Mais au moins il ne ce n'était pas rabattu sur lui-même. Il gardait espoir que j'ai survécu. Malgré tout la police n'y croyait pas, il a même été envoyé dans un centre psychiatrique. La police, qui ne croyait pas mon père, enquêtait sur l'incendie qui était désormais classé criminel. Mais elle ne s'abaissait pas à croire à un enlèvement j'étais morte et les criminels en fuite.
Le monde ne s'était pas abaissé à aller plus loin dans le raisonnement. Pourtant, j'étais bien vivante. J'étais prisonnière dans ce hangar sur lequel la pluie résonnait depuis des heures ou des jours indéfinis. Le plus dur dans toute cette tempête c'était la peur qu'il arrive bientôt ça à ma famille. Mais tant qu'ils ne me contraignaient pas à coopérer ça signifiait qu'il n'avait pas encore de moyen de pression. Ce qui me rassurait grandement.
Je me réfugiais dans le seul endroit que je croyais encore à même de me protéger de la peur : mes souvenirs. Explosé de bonheur quand ma mère roulait dans les flac. Rêver en écoutant les histoires de mon père. Faire des grimaces dans le miroir avec ma mère. Lever un sourcil en voyant le crâne chauve de ma petite sœur pour la première fois à l'hôpital. Sourire à mon père en rentrant du cimetière. Enlacer mes nouvelles amies. Rougir après mes premiers baisers. Rire après mon brevet des collèges. Pleurer après le décès de ma grand-mère maternelle. Faire râler ma sœur après avoir gagné à pierre feuille papier ciseaux. Craquer mes doigts avant le bac de français. Vomir après ma première cuite avec mon ex petit ami. Hurler ma réussite à mon exam. Chanter « i love it » et « locked out of heaven » avec mes amis lors de notre bal de promo. Marcher sur uniquement les bandes blanches du passage piéton rejoignant ma fac. Mais je fus interrompu dans mon coma de souvenirs par un son inconnu et désagréable.
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Les ombres du passé
ParanormalIl n'y a qu'un drame morcelé en terreurs immenses. J'étais Maeve Sardez et je vais vous raconter le récit de ma vie. Tout a commencé par des ombres paranormales et des secrets dont je n'aurais jamais dû avoir vent, enfin ça c'est ce qu'on m'a dit...