Les ombres du passé

Chapitre 17 : Lit de Jasmin.

Message de publication nº37 : Bonsoir chers lecteurs ! Ce que je suis heureuse de voir que vous ne m'en voulez que « modérèrent » pour le dernier chapitre 👀. Et si vous m'en voulez beaucoup vous m'en voudrez peut-être encore plus avec ces quelques aveux vraiment sadness sur Alexander.

Chapitre 17 : Lit de Jasmin

Il était mort.

Je restais interdite devant lui, à me demander si les choses auraient pu se passer autrement.

Un moteur s'arrêta derrière moi, j'aurai dû vérifier de qui il s'agissait. Mais mon intuition me disait que je n'avais pas à m'en inquiéter.

- Maeve ? avait demandé la voix de Roy légèrement hésitante.

Je ne répondis mot, incapable de détacher mes yeux d'Alexander. Roy s'approcha, silencieux derrière moi. Il restait sous le choc. Ce n'est pas le froid qui me glaçait le corps, ni l'adrénaline qui me faisait bouillir.

Les mots « mort » et « rage » s'entrechoquaient dans mon esprit à changer sans cesse ma température.

- Maeve, avait soufflé Roy presque sans bouger les lèvres.

Roy avait posé une main sur mon épaule. Je me suis retournée légèrement vers lui. Il avait plusieurs égratignures sur le visage. Des bleus longeaient son arcade et sa lèvre. Mais ce qui fit le plus mal à Maeve, c'étaient ses joues qui brillaient de l'eau de ses larmes. Il n'avait jamais montré d'émotion si forte.

Alexander n'était pas qu'une simple perte. Il était plus que ça. Maeve l'avait bien compris. Il lui avait fait confiance pour la mettre elle en sécurité. Il n'avait pas choisi quelqu'un d'un air hasardeux.

- Il faut partir...

- Il est ...

- Parti rejoindre celle qui manquait à sa vie.

- Qui a dû mourir avant lui pour qu'il ne vive pas avec celle-ci ? avais-je demandé à deux doigts de me supprimer moi-même de cette terre.

Roy avait gardé un temps pour préparer sa réponse sans doute, l'émotion allait le submerger et il n'était pas prêt à lâcher prise de ci-tôt.

- Indy.

Indy celle dont j'avais croisé la route dans de douloureuses circonstances. Je repensais à qui avait dû la tuer. Alexander était fou d'elle, mais n'avait pas hésité à la tuer d'une flèche pour me sauver moi. Je m'éloignais en m'entourant de mes bras. J'étais un objet d'une convoitise sans limite. Je me dégoûtais. Je voulais griffer ma peau pour disparaître. Je voulais...

- Maeve.

- Puta!n, je n'ai pas demandé ça ! Je veux me réveiller ! Bordel ! Bordel bordel ! Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible ! Je me répétais en serrant mes bras toujours plus fort m'éloignant face à la mer.

- Maeve, tu n'y es pour rien. Tu es là où tu dois être, m'avais rappeler Roy en s'approchant dangereusement de moi.

- J'ai pas demandé à vivre ça ! Tu comprends ! Je n'ai rien demandé ! avais-je crié faisant dérailler ma voix sous la force de mon cri.

Je me retournai face à lui. Il semblait tout autant désemparé que moi. Je me prenais la tête dans les mains maintenant mes cheveux en arrière tout en m'insultant d'avoir laissé ma curiosité prendre le dessus ce maudit, maudit, maudit jour !

- On y arrivera...

Roy avait un ton, étonnement calme.

- On va avancer petit à petit et ça deviendra une normalité.