Les ombres du passé

Chapitre 3² : L'anormalité qui s'installe [partie 2]

Message de publication 7 : Bonjour Bonjour ! Voilà le chapitre 3² !!! J'espère que tu ne vas pas te perdre. Dans le sommaire je l'ai appelé chapitre 3 partie 2, MAIS c'est compté comme le 4e chapitre. Allez j'arrête de jacasser bonne lecture !

Chapitre 3 : L'anormalité qui s'installe [PARTIE 2]

Il était tard. Le film qu'on avait regardé tous les quatre sur le canapé se terminait. Olivia rentrait en face, chez elle et ma sœur était partie se coucher. Mon père m'a embrassé et en a fait de même. Seule dans le séjour, j'ai éteint les lumières et suis partie me glisser sous ma couette. Mais une minute s'était écoulée que j'eus l'impression, d'être observée, scrutée. Je me suis relevée et j'ai décidé d'aller me rafraichir. J'ai attrapé un verre à la cuisine et l'ai remplie à mi-hauteur. J'ai avalé l'eau d'une traite. Soudain, j'eus une violente migraine, j'ai avalé un second verre mais l'eau dans le verre semblait en lévitation. J'ai versé l'eau dans l'évier me persuadant que je rêvais. J'ai recommencé à remplir le verre, cette fois, tout était normal, j'ai bu l'eau et je me suis massé le front priant pour que ça fasse disparaitre la douleur mais comme je le savais déjà, rien ne changea. Les volets fermés, dans le reflet de la vitre, je scrutais mon visage. Légèrement pâlot et cerné, tout prouvait que j'étais fatiguée. C'est là que je l'ai revue, un éclair a résonné dehors et quand je me suis retourné l'ombre dans le reflet avait disparu, volatilisé. Cette fois, j'ai crié, mon père s'est levé et s'est précipité vers ma voix.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ! demanda-t-il d'une voix rauque.

-       Je me suis coincé le doigt dans le placard des verres excuse-moi. Rendors-toi, lui ai-je ordonné.

Je sais, je n'aurai pas dû lui mentir mais je ne voulais pas être la folle qui voit des ombres apparaitre et disparaitre, je pensais que rien n'était réel. Je pensais juste être malade ou très fatiguée jamais je n'aurai cru que dire la vérité sur tout ça allait aider l'avenir. Je ne voulais pas être envoyé dans un asile ou que mon père soit en danger. Je ne souhaitais que le meilleur pour eux. Ce que j'estime être le meilleur. Mais je n'ai rien dit. Rien ne s'est produit après avoir dormi une nuit complète alors..., je me suis persuadé avoir rêvé. Mais si seulement tout avait pu être un rêve. Si seulement je pouvais mettre pause et me cacher lors du moment effrayant comme jeune je faisais lors des dessins animés. Si seulement j'avais su tout ça plus tôt. Les regrets ne font pas avancer l'histoire ni la vie, mais les accepter permet de se pardonner, de s'accepter soie même. C'est ce que disait ma mère quand je commettais des erreurs. Si seulement, j'avais eu le droit de prévenir mon entourage de ce qui allait nous arriver à eux et moi. Si seulement j'avais pu leur dire qu'il devait profiter de leur vie actuelle, pleines de folie et de normalité. Mais mon père dit aucune situation n'est normale, tout est différent quand on est dans les détails. Mais si j'avais pu leur dire ce qui m'était arrivé ce dimanche soir..., si seulement.

Je me suis recouchée, persuadée que j'avais pris le bon choix : ne pas l'inquiéter. Je lui en parlerai demain sans faute. Mais, après réflexion, qu'allait-il faire ou dire ? « Ma fille, je sais ce qui t'arrive boit de potion magique et tout ira pour le mieux demain » ou « je vais t'emmener chez les fous ». Non aucune de ces idées ne me convenaient.

J'ai dormi d'un sommeil sans rêve. Je me suis éveillé de bonne heure et j'ai laissé la journée défilée. Ce midi-là, on devait déjeuner en face, chez ma tante. Je me suis installée dans ma chambre, et j'ai saisi une robe bleue avec de la mousseline descendant jusqu'à mes genoux. J'ai enfilé mes baskets montantes blanches. J'ai ouvert mon ordinateur pour regarder mes emails. Mais je ne m'attendais pas ce que mon ordi m'ouvre une boîte de pandore si profonde. Un email au nom étrange m'a envoyé une pièce jointe sans objet, sans signature.