Message de publication 19 : Bonjour à tous ceux qui s'accrochent à cette histoire. Je ne suis pas l'écrivaine la plus régulière qui soit (si je puis me nommer ainsi). J'espère que ce chapitre vous plaira. Je tente d'être plus régulière, mais c'est compliqué. Bonne lecture, lecteur inconnu (bon retour parmi mes lignes!).Récapitulatif : Maeve est prisonnière de cette organisation qui a avoué avoir connu sa mère. Son âme a voyagé dans la cinquième dimension avec un inconnu. Elle a failli mourir alors qu'elle voyageait dans cette étrange espace temps. Les mystères s'accumulent au rythme de son espoir qui diminue. L'homme qui la martyrise lui a dit qu'il ne pouvait se résoudre à la laisser partir, car elle en savait trop.
Chapitre 8 : Pièce de collection
- Alors, tuez-moi ! Je n'en peux plus. Laissez-moi ! Laissez-moi mourir ! Ayez un brin de culpabilité et une once de sagesse ! Achevez ma vie de vos mains si tel est votre plaisir ! Torturez-moi, mais ne me sauvez plus ! Laissez-moi mourir !
Mes larmes enflammaient mes joues, ma gorge sèche me piquait, la respiration haletante, je voulais réellement mourir. Me laisser mourir là-bas. Je ne pouvais plus retenir un seul de mes sanglots, si bien que je ne résistais pas quand l'homme de noire me pressa contre lui. Je posai ma tête au creux de son épaule. Les bras suspendus, je ne pouvais qu'accepter son enlacée. Mais à peine eus-je posée ma tête que l'homme me susurra :
- Tu nous es toujours utile. Tu es un bijou rare. La pièce manquante à notre puzzle. On ne peut pas encore te tuer. Tu dois nous montrer le chemin. Tu es la clef à la serrure. Maeve fille de la divine femme de Cristal, née de ce même verre précieux.
Avait-il dit avant de plaquer sur mes lèvres un tissu épais qui m'agressa les poumons, m'enflamma la gorge, me brula mes lèvres et laissa un goût toxique dans mes veines et sur ma langue.
- Que...que venez...vous...
- Ne t'en fais pas. Tu ne sentiras rien.
La voix n'avait semblé n'être qu'un murmure avant que je ne m'endorme, la tête en avant, les pieds las, les mains crispées. L'âme brisée.
Je me souviens me sentir mouiller, puis fouettée, puis on me parlait aussi. Enfin, je crois. Mais je ne réagissais plus. Mon corps se tuait de lui-même. On me posait des questions sur des personnes aux noms étranges dont je ne me rappelais pas avoir rencontré le visage au cours de mes dix-huit années de vie. J'étais devenu une statue de marbre à laquelle on fouettait le dos pour la faire réagir. Je n'étais plus qu'un vase vide. Je ne fermais presque plus les yeux pour dormir. Parfois des gardes avaient pitié et me coiffaient ou me nourrissaient. Un m'a même maquillé pour me redonner un peu d'humanité. L'ennemi, commençait-il à reconnaitre qu'il allait trop loin. Ça m'était égal que les gardes eussent reçu l'ordre de s'occuper de la poupée brisée, je voulais mourir. Je ne ressentais plus la douleur. J'étais devenu l'automate de leur collection. La pièce de collection qui ne voit jamais le public. L'œuvre la plus chère et la plus fragile qu'un musée peut vanter les mérites, mais ne peut oser la dévoiler par crainte qu'elle s'abime ou qu'elle soit dérobée.
Un soir, alors que chacun des espoirs que je créais dans ma tête s'évanouissait. Un se mit à persister. Dans ma tête, une voix enfla et se mit à me chatouiller des zones de mon cerveau que j'ignorais. Cette voix se mua en murmure discret et agréable. Elle m'était familière, mais paraissait toutefois inconnue. Alors que je me croyais folle, je m'autorisai à glousser. La voix était encore inaudible, mais cette sensation était agréable, apaisante. C'est alors que je croyais enfin percevoir un mot que j'entendis cet horrible grincement résonner au loin. La porte de ma cellule. Celle-ci s'ouvrit avec fracas et je me surpris à affronter la personne qui entrait sourire aux lèvres me fixant d'un air suffisant.
- Vous le regretterez ! crachai-je accompagnant mes mots d'un regard des plus sombres.
- Tu te décides enfin à affronter tes peurs ? Tu affrontes enfin mon regard et la réalité. Tu as de la noirceur en toi Maeve ! Tu le sais ! N'est-ce pas ? me demanda-t-il.
- Tout le monde compte le bien et le mal dans son cœur. Il suffit de savoir quand écoute l'un ou l'autre ! Quand parfois, un être humain utilise cette noirceur contre la lumière, il faut savoir éteindre la clarté pour qu'aucune ombre ne subsiste, ai-je clarifié.
- Belle parleuse... Tu sais ce que je comprends ? Blablabla. Blablas. Tu me parais trop bavarde. Il y a une heure, tu étais un vrai légume. Tes cris semblaient n'être plus que des réflexes.
- Pourquoi avoir tant de haine ? pourquoi sacrifier votre âme à cette cause ? Vous y êtes contraint quelque part...
L'homme marqua un temps avant de répondre sourire aux lèvres.
- Tu ne comprends rien. C'est plus qu'une cause, c'est une famille. C'est un nouveau monde que nous créerons. Nous sommes le passé et nous apporterons à demain ce que le présent ne peut donner. Parce que nous sommes les ombres d'hier, nous savons ce dont nous manquerons demain et nous le chercherons aujourd'hui. Nous sommes le second souffle du monde. Nos causes sont louables. Que les gens approuvent nos méthodes ou non. Le monde a été souillé de gens comme toi, de gens qui se sont persuadés que le bien était de ne pas rendre chaque coup. Mais dans la nature, c'est le plus fort qui gagne. Et ce, depuis la naissance du monde. Bien avant que tu arrives, nous devons être les héros. Tu n'as pas le droit de vivre, car autrement le monde continuerait d'accroitre sous ton aile. Sans changer.
- Beau parleur, ai-je contré satisfaite avant de continuer ; vous ne pensez pas à l'humanité. Vous ne laissez le choix à personne. Ce n'est pas une solution. Vous êtes tout aussi égocentrique que le reste de la planète. Chaque être humain se croit supérieur quand il fait quelque chose qu'il estime bien. Mais il a agi dans son propre intérêt et c'est ainsi que vont et iront nos vies. Que voulez-vous le Monde est cruel, mais on ne peut pas formater une civilisation qui existe depuis l'éternité.
- C'est ce que tu crois ! hurla-t-il en riant.
- Je sais que vous avez des ressources, mais des gens résisteront. Il n'y aura pas qu'un caillou sur votre chemin. Et parfois, vous trouverez des montagnes loquaces, vous perdrez beaucoup de gens pour une cause inatteignable. Eh oui, cette réalité vous tuera.
- Aucune montagne ne peut nous résister. Nous sommes supérieurs. Tu as oublié le feu dans le creux de ses mains.
- Ce n'était pas réel ? Je sais que ce n'était pas possible, balbutiai-je en luttant contre ce souvenir que je me forçais à croire irréel.
- Qu'importent tes croyances. Maintenant que tu parais attentive, je vais te demander une dernière fois. Où est-elle ?
- De quoi parlez-vous à la fin !
Fin du chapitre 8
Message de publication 20 : C'est la fin de ce chapitre. Ça fait du bien de reposter même si ce n'est que pour peu d'entre vous qui vous accrochez à lire ces lignes. À vous de me dire ce que vous pensez. Sur ce, À très vite (j'ose espérer). Kiss Kiss Lecteur inconnu. Retrouvez moi sur Instagram mlle_lune23
- Surprenante Mlle-Lune ✨
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Les ombres du passé
ParanormalIl n'y a qu'un drame morcelé en terreurs immenses. J'étais Maeve Sardez et je vais vous raconter le récit de ma vie. Tout a commencé par des ombres paranormales et des secrets dont je n'aurais jamais dû avoir vent, enfin ça c'est ce qu'on m'a dit...