Chapitre 16 : Le son de l'agonie

12 4 16
                                    



Message de publication n° 35 : Bonjour, lecteur inconnu ! Alors ça vous plaît toujours autant ce récit ? Je vous laisse avec ces lignes ! Kiss Kiss lecteur inconnu !

Chapitre 16 :

- Cours, dit-il en lâchant mon visage avant de s'élancer sautant sur la bête avec hargne.

Roy transperça la bête qui gesticulait. Celle-ci l'envoya d'une patte contre le mur. Je ne pus retenir un cri.

- Cours ! avait-il ordonné en me voyant la main sur ma bouche choquée.

Je l'écoutai et m'avançai dans le sens opposé de la bête. J'entendais encore Roy retombé avec fracas. J'entendais même le bruit du mur cassant ses côtes. J'avais envie de rebrousser chemin, mais je n'aurai fait qu'entraver sa bataille.

J'arrivais dans la salle principale, les maquettes étaient détruites. Sur le sol, des ordinateurs étaient explosés ou grillaient lentement. J'aperçus le corps d'un garçon que je ne connaissais pas. Je me baissai et m'aperçus que sa tête avait été transpercée d'une patte d'un insecte géant à carapaces. J'allais pour sortir, mais je rebroussai chemin. J'attrapai sur le sol une ceinture et y glissai quelques couteaux. Je coinçai le pistolet que Roy m'avait donné dans un des étuis de la ceinture. J'enfilai par-dessus un épais blouson en cuir noir. Et sortit rapidement. Mais avant que je n'ai le temps d'atteindre la sortie une femme me barra la route. Elle n'avait pas d'yeux. Son teint était grisonnant et bientôt son corps se couvrit d'une carapace. Elle avait doublé de volume et de taille et avait maintenant six pattes paisses et pointues prête à démembrer tout ce qu'elle verrait sur son chemin.

J'attrapai mon arme et la pointai sur la créature. Ma main tremblait. La créature était prête à attaquer, mais attendait que je commence. Je ne quittai pas son regard. C'était à peine si je clignais des yeux. Ma respiration faisait légèrement voler mes cheveux qui s'étaient collés avec la transpiration du stress.

Elle finit par se jeter sur moi. Je tirai en fermant mes yeux, tenant mon arme désormais à deux mains. Mon chargeur était vide et les balles n'avaient pas ralenti la bête. Je reculai et trébuchai sur un câble électrique.

Je pris conscience de ce que je pouvais faire désormais. J'attrapai le câble et le brisai en deux. L'électricité envahit mon corps et je sentis une chaleur agréable s'engouffrer en moi, comme une vitamine.

Je tendis les mains, droit sur la bête qui a quelques centimètres de moi se stoppa, grattant sa carapace de ses pattes avant. Elle se mit à couiner. Je l'entendais, mais je ne savais pas comment arrêter ce que je produisais en elle. C'était affreux. Elle couinait de plus en plus fort et je restai là devant elle dans ce chaos d'alarme et de son incapable de l'aider. Je pris ma tête dans mes mains affolée.

J'étais la plus horrible des filles. Je devais l'écouté agonir. Je priai pour que ça s'arrête, mais jusqu'à ce que la bête meure définitivement, j'entendis ce son affreux.

J'eus du mal à avancer sachant ce qui c'était passé sous mes yeux et à réaliser que j'étais devenue ce que je redoutais le plus : Un bourreau.

Le visage froid, j'ai avancé doucement vers la sortie. Je suis passée, tentant d'ignorer l'énorme bête avachie, les pattes dans tout les sens. L'ascenseur s'est mis en marche à mon entrée et les lumières rouges ont éclairé mon visage jusqu'à ce que le crépuscule se dessine à l'ouverture des portes.

J'ai regardé la lune et me suis juré de ne plus jamais refaire ce genre de mal. J'ignorais que mon pouvoir pouvait accomplir des maux bien plus grands.

- Maeve ! avait soufflé une voix dans un buisson.

- Alexander ?

Alexander sortit de l'ombre. Il s'était ouvert l'arcade et la lèvre, mais semblait en bonne santé. Il me tendit la main et je l'attrapai. Il avait les mains si chaudes. Il me sourit tristement et m'attira sur un chemin. Il s'arrêta quelques mètres plus loin et bougea quelques pierres. Un bout du sol s'abaissa et Alexander me demanda de l'attendre.

Les ombres du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant