17 || Découverte des sens

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« On n'échappe au désir que pour être repris par le désir»

Jacques Brault || Agonie

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Je ne pensais pas m'endormir à une telle vitesse. Ces derniers temps, il m'était impossible de faire une nuit complète sans que je me réveille après deux trois heures. J'avais toujours ses flashes, ces souvenirs douloureux, mais sa présence, ses bras qui m'entourent, son odeur, tout était réconfortant. J'ai pu m'endormir sereinement depuis bien longtemps. J'avais enfin l'impression que tout était fini. C' était comme une maison, une odeur réconfortante, chaleureuse, douce, bienveillante... alors oui, je me suis endormie vite et profondément.

Puis mes paupières commencent à faiblir, je commence juste à me réveiller. Sa présence est toujours là. Mais je le sens humer mes cheveux et embrasser mon épaule à découvert. Ce sentiment en moi, comme des chatouilles à mon bas ventre, un désir inexpliqué, quelque chose que je ne connais pas mais pourtant si agréable... Je sens ses mains qui glissent lentement sur mon corps s'arrêtant juste au dessus de mon sous vêtement.

Et là, rien ne vas. Mon cerveau hurle de continuer, mon cœur en réclame plus. Mais aucun son ne sort, je suis comme frustrée. Pourquoi je ressens ça, un sentiment agréable et désagréable à la fois. Je mords à l'intérieur de mes joues pour essayer de calmer ces nouveaux sentiments. J'inspire, j'expire... Plusieurs fois. Je crois que Ray le remarque. Sa voix chaude contre mon cou me fait frissonner de bonheur. Mon cœur s'emballe si vite que j'ai l'impression qu'il va exploser.

Je me tourne lentement vers lui, ses paupières qui étaient fermées finissent alors s'ouvrir. Je distingue quelques traits de son visage, le crépuscule commence à apparaître, je pouvais l'entrevoir, ses mèches qui encadrent son visage, et ses lèvres qui me réclamaient. Trop. Trop longtemps je voulais. Ma main caresse alors son visage jusqu'à ses lèvres, mon pouce qui les touche, et réalise que je mord à mon tour ma bouche. Son visage se rapproche, je retire ma main, son nez se cogne au mien, on sourit, sans attendre plus, on rejoint nos lèvres, cette fois ci c'était bien plus passionné, depuis si longtemps, comme si elles avaient besoin de se retrouver.

J'ai l'impression d'agir avec instinct, je ne contrôle pas vraiment ce qui se passe, et je crois que lui aussi. Mes mains s'enfoncent dans ses cheveux, le poussant plus vers moi. J'aime tellement l'embrasser. C'était encore mieux que la dernière fois. Comme si on s'était manqué. Beaucoup trop agréable, je finis même par le mordre légèrement, soudainement il lâche un gémissement, mes sens sont étrangement en éveil, mes poils se hérissent, non par peur, bien au contraire. Entendre ce bruit sortir de sa bouche me fait quelque chose d'inexplicable. J'ai envie de l'entendre encore plus. Mais il retire ses lèvres, et je me sens juste frustrée de nouveau. Je n'aime pas m'éloigner de ses baisers. Mais il semble le comprendre, je le vois me donner un sourire en coin, mes joues se chauffent.

Mais ses bras me poussent contre lui, j'arrive a sentir son torse se gonfler par respiration. Mais aussi autre chose. Plus bas, vers son bas jambe. Serait-ce son organe reproducteur? Ma température augmente d'un seul coup. Je connais bien les anatomies, je sais ce que sait mais en vrai, c'est différent. Ses lèvres caressent mon cou descendant petit à petit vers mes clavicules qu'il mordilla légèrement. J'étouffe rapidement un cri avec une main. Mais il me la retire en m'embrassant. Ses mains, ses doigts, glissent le long de mon corps, s'attardent vers ma poitrine, ma respiration est bien trop forte, j'aime beaucoup trop ça. Puis il continue son chemin jusqu'à mon bas ventre. Mais il semble hésiter, dans ses baisers j'arrive à articuler quelques mots.

ᅳ Ne... t'arrête... pas... s'il... te... plaît...

J'ai jamais senti mon corps a ce point en ébullition, pourtant ce n'était pas un virus ou une bactérie. C'était comme un désir. De ce que j'ai appris en médecine, on appelle ça la montée de phéromones, le désir de s'unir. Comme le ferait des animaux pour engendrer. Il ne doit pas le voir, mais ce souvenir me fait rougir. Il finit alors, enfin même, à baisser lentement mon bas, je sens sa main quelque peu fébrile, mais je l'embrasse passionnément ce qui semble lui donner plus d'énergie. Sa main finit par caresser ma zone sensible.

Number 01313 [Ray x Oc] TPMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant